Et moi, je vais être exfiltré brutalement du monde océanique par une blague. Mon ami François est capable de me téléphoner de Chine pour m'en raconter une nouvelle. Cette fois-ci, il m'a juste envoyé un SMS : " C'est l'histoire d'un aveugle qui rentre dans un bar et dans une table et dans une chaise et dans un mur. "
Il est toujours plus facile de trouver un joueur d'échecs en Russie que dans un cargo allemand immatriculé au Libéria et habité par un équipage philippin.
Et puis, tu sais, le seul danger, c’est pas la grotte, c’est toi.
J’ai lu dans un magnifique bouquin consacré aux bourlingueurs qui naviguent en cargo cette citation d’Aristote : « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer.
Il paraît que le sang qui court dans nos veines et l’eau de l’océan partagent exactement le même taux de salinité. Il se cache peut-être ici le secret qui nous lie aux dauphins plus qu’à aucun autre animal, le taux de sel dans notre sang, notre taux d’océan.
On ne devrait peut-être pas trop s’approcher des choses qu’on imagine. On devrait les laisser au loin, intactes.
Quelque chose d’un peu lugubre et froid flottait dans l’air, mais il est toujours malaisé de faire la différence entre ce que tricote l’imagination avide de sensations et le réel con comme un poteau.
Un paysage si monotone que même les cailloux semblent s'ennuyer
La maman est morte en couches comme une femme sur sept au Niger. Le papa est nulle part, comme sept hommes sur sept en Afrique subsaharienne.
L'ambiance est si tendue qu'on pourrait presque apercevoir les molécules de stress flotter dans l'air sale