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Critique de Marti94


Très belle surprise !
J'ai emprunté « Léna » de Virginie Deloffre à la bibliothèque pour le lire avant de l'offrir. Je vais à un mariage prochainement, les amoureux se nomment Aurélien et Léna et ne sont pas de grands lecteurs. Alors j'ai très envie de leur offrir un livre pour leur faire partager ma passion et c'est facile avec un prénom comme Aurélien (Aragon) mais pour Léna je n'avais rien en vue.
Alors je suis enchantée d'avoir fait cette découverte à cette occasion.

Ce roman est construit en trois parties qui vont crescendo. Car la première partie est beaucoup moins passionnante que les autres ; elle pose le décor.
Léna est une jeune femme qui attend son mari Vassia, pilote de chasse soviétique. C'est la fin des années 80 et l'URSS est en train de changer mais elle, elle reste statique, comme figée, traumatisée par son passé, s'accommodant du présent. Ce passé on va le découvrir grâce à la correspondance qu'elle entretient avec ses parents adoptifs qui vivent en Sibérie : Varvana communiste endurcie et Dimitri, géologue, ancien dissident (il a cru au dégel Khroutchévien) que le parti a placé chez Varvana pour le surveiller et qui a fini par rester. Ensemble, ils vont recueillir une petite orpheline d'origine Nénètses, peuple nomade la péninsule de Yamal, Elena Lénotchka, qu'ils vont élever comme leur fille.
On a l'impression qu'il ne se passe rien et que Léna n'est pas très dynamique mais quand Vassia va être sélectionné pour devenir cosmonaute alors là on part en fusée avec lui refaire toute la conquête de l'espace!
Dans les années 50 et 60, la conquête spatiale est un enjeu majeur de la guerre froide. Elle est le terrain d'une compétition technologique acharnée entre l'URSS et les Etats-Unis où chacun tente de démontrer sa supériorité. Débutant en 1957 avec Spoutnik, le premier satellite artificiel de l'Histoire, elle a rapidement pour enjeu les vols habités. Vassia rappelle que l'URSS renforce son prestige le 12 avril 1961 lorsque Youri Gagarine prend place à bord de Vostok sur le site de Tyura-Tam et effectue un vol de 1h48 autour de la Terre.
Et c'est sur MIR que Vassia va séjourner durant 6 mois au début des années 90, après une préparation d'un an. Mais si l'expérience est passionnante le quotidien peut être difficile quand on a vécu un tel exploit. C'est ce que redoute Léna qui va trouver la force auprès des anciens qui vont lui permettre de se ressourcer. Et quand le couple accepte un projet en partant pour une aventure nouvelle, le bonheur va éclore et se déployer sur fond de perestroïka.

J'ai apprécié ce roman bien construit car la vie de Léna est liée à l'histoire de l'URSS, présentée sans manichéisme.


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