Abîmes

Il fallait bien que ça arrive ... on ne peut pas être bon tout le temps !
Voilà un livre assez décevant, écrit pourtant par l'une de mes autrices préférées.
Une sombre histoire d'enfants disparus dans une avalanche provoquée par le crash d'un avion.
Un gendarme qui cherche à découvrir la vérité en se cherchant lui-même.
Des êtres de la forêt faisant de brèves apparition dans la société.
Des doubles-jeux et des faux-semblants, mais tout cela assez mal orchestré avec de multiples propositions de l'auteur pour mener le lecteur vers des pistes plus ou moins crédibles.
Tout cela donne un jeu de pistes lourdingue et totalement décevant de la part de Sonja Delzongle, qui nous avait habitué à des intrigues beaucoup plus subtiles et mieux ficelées.

Ce livre est d'une nullité consternante: écriture plate, prosaïque, dialogues sans intérêt. Des erreurs en foule (une gendarmerie sans casernement, appelée...commissariat, un chasseur alpin devant gendarme sans autre forme de formation, des jumelles ayant une "portée" comme une arme à feu, etc.) des invraisemblances en masse (une communauté passant inaperçue, des morts en veux-tu en voila, des "miracles" idiots, etc.) un médiocre suspense qu'on déflore rapidement sauf à être bien niais. Bref, si l'auteur est au "sommet", ce doit être parce que ça se passe en montagne, sinon on se demande bien où sont ses creux...Alors que sa série Baxter m'avait semblé lisible, là c'est le fond du fond.

Si c'est son sommet...

Plus sérieusement, j'ai beaucoup entendu parler de sa capacité à écrire des atmosphères.

Je suis un peu dubitative.

Ou, plutôt. C'est comme être face à un magnifique paysage enneigé, avec une vue époustouflante, des montagnes incroyables. Et voir une bande de skieurs débarquer en hurlant, se prendre un arbre et exploser tel des poulets de Skyrim.

On ne se souvient que des skieurs.

Tout est trop. Beaucoup trop. Il y a trop de personnages, trop de sous intrigues, trop de morts, trop de faux rebondissements, trop plot twist, trop de trucs qui ne tiennent pas la route. Puis ... Les personnages. Oui, c'est un village dans la montagne, il y a probablement son lot d'originaux, mais là c'est plus un lot, c'est le panel complet de déficiences et de maladies et de tarés.

Je suis passée complètement à côté du style et l'intrigue avait pour moi du mal à tenir la route.

Ne perdez pas votre temps : intrigue alambiquée, un rebondissement toutes les dix pages, invraisemblances à gogo quand on connaît la montagne notamment. On accepte qu'un thriller ne soit pas un chef d'oeuvre de la littérature, quand le scénario est au rendez-vous, ce qui n'est vraiment pa
s le cas ici où les cadavres sont empilés avec sans doute l'idée de surprendre. Ca m'a d'abord lassé puis est bientôt devenu presque burlesque, à rebours de l'effet recherché.

ce livre relève de Grand Guignol. trop de personnages, trop de retournements de situation et trop de morts!
je l'ai lu en me demandant ce que l'auteur allait encore inventer de plus
il me semblait avoir lu de bonnes critiques mais que trouver d'intéressant dans ce livre?

L opposition des écologistes, qui prônent le retour des ours et des loups et les éleveurs qui protègent leur cheptel, j adhère mais le récit, franchement, c'est too much pour moi.
Je referme le livre à mi parcours.
Un bon point pour les paysages magnifiques des Pyrénées.

Quelle déception que ce livre !
J'avais apprécié « Boréal » du même auteur, « Abîmes » promettait un Delzongle au sommet de son art, mais mon enthousiasme à l'ouverture du bouquin s'est carapaté en luge à une vitesse vertigineuse.
Je n'aime pas trop descendre un roman, car je sais le labeur que représente l'écriture d'un livre. Mais je n'aime pas non plus qu'on prenne les lecteurs pour des lapins de trois semaines à grand renfort d'incohérences et d'invraisemblances, d'intrigues et sous-intrigues multipliées à chaque page, par des empilements de morts (plus que le cimetière du village ne pourrait en contenir) simplement pour les tenir en haleine.
Trop, c'est trop. Trop de tout, de personnages, de faux rebondissements, de double-jeu et de faux-semblants…
Ce roman est un fourre-tout. Vous y trouverez, des suicides par crash d'avion, des avalanches, des meurtres, des viols, des maladies mentales, des maladies physiques, une tribu d'arriérés qui vit dans la forêt comme au moyen-âge depuis 24 ans sans jamais avoir été découverte par quiconque alors que nous sommes en 2023. Tout un village frappadingue, deux pédophiles, une gendarmette maso, un gendarme schizo, une tueuse en série, des écolos extrémistes, des chasseurs assoiffés de sang, des loups… et j'en passe !
Mais comment les éditions Denoël ont-elles pu défendre cette histoire à dormir debout ?
De l'humour à deux balles. Exemple, sans vouloir spoiler : lors d'un incendie, un des héros (ils sont nombreux) lance à ses amis alors que la femme dont il est amoureux meurt sous ses yeux d'une façon tragique « Tirons-nous d'ici avant de finir en Barbecue ! » Oh, oh, ça frise les blagues foireuses en pleine action des films américains, ça !
La belle Sonja viserait-elle une production américaine pour une adaptation cinématographique ?
Dommage, les Pyrénées en toile de fond avec davantage de subtilité auraient pu servir de décor à un superbe roman…
Au lieu de ça, un jeu de piste lourdingue que j'ai eu envie d'abandonner plus d'une fois, mais pour lequel je me suis efforcée d'aller au bout juste pour voir jusqu'où l'auteur était capable de grimper.
Eh bien, jusqu'au sommet ! le sommet du burlesque et du granguignolesque !
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