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EAN : 978B0000DM6SJ
(30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
le Bonheur ! pour celui ou celle qui aime les arbres, la forêt, même si celle-ci nous est inconnue, puisqu'il s'agit de la forêt équatoriale, c'est une mine d'or ! L'auteur André Demaison, très certainement un grand amoureux de la nature sait, à la perfection, nous faire partager sa passion. Un arbre ça vie, ça ressent, ça souffre, ça respire !.
La trame de ce roman est l'installation d'un homme et d'un couple, tous français, en pleine forêt. L'un, avec l'aide d'habitants de villages avoisinants et d'un contremaitre et qui va créer une plantation : l'idée, planter des arbustes dont les essences soignent la lèpre, son souhait vaincre cette maladie dans une grande partie du monde...
A proximité de lui, un couple, qui s'installe pour exploiter la forêt, l'abattage des "seigneurs" des forêts, ....le narrateur va être tiraillé entre devoir sauver certains arbres fétiches...et respecter l'idée de la déforestation....
Tout ceci est écrit d'une manière à tenir le lecteur en haleine, la pluie, les tornades, la maladie, la sorcellerie rien ne leur sera épargné.
Ce roman est grandiose ! comme la hauteur de ces irokos plus que centenaires !!!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Ces bananiers sont devenus mes banquiers. Aussi je suis plein d'affection pour eux...de temps à autres, je fais sur eux quelques expériences...quelles drôles de plantes ! pas de sexe. Les Chinois, qui ont probablement sauvé du Paradis terrestre le bananier, vértable arbre de vie, ont eu peur que les voisins asiatiques leur chippent les graines. Alors, année par année, ils ont enlevé au bananier ses facultés de procréation. La plante, vous le savez, ne se reproduit plus que par les rejets qui poussent autour du pied, autour de la mère. Vous savez ça, n'est-ce pas ? Oh ! il ne faut pas croire que la gentillesse et l'affection règnent dans la famille. Dès qu'une mère est entourée de ses filles, c'est à qui, parmi ces dernières, grandira le plus vite, non point pour dépasser ses soeurs, mais aussi pour prendre la place de la mère ! une affreuse ingratitude se déclare parmi ces plantes. Chaque semaine davantage, la fille majeure pousse ses feuilles, enlève la lumière à sa mère, lui coince les pieds, la serre par le bas, l'étouffe, tandis que, par le haut elle l'empêche de respirer. Ah ! la loi de la vie ! c'est terrible...on dirait que la fille sait que sa mère, ayant une fois donné son fruit, ne pourra plus reproduire, que c'est elle, la jeune, qui sera chargée de la fonction...

Page 110
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Ils disent, nous déclara Gabriel, que tu ne dois pas couper les irokos qui vivent dans la plantation. Ces grands arbres sont fétiches. C'est en frappant l'un deux que l'homme a été blessé aujourd'hui.
- Pourquoi ces arbres sont-ils fétiches ?
- Les Oaubés prétendent que ce sont les corps changés en arbres de guerriers de leur premier roi. C'est une grande histoire...
- Sont-ils nombreux, ces arbres, sur le terrain de la plantation ?
- Un peu beaucoup, dit Gabriel.
- Alors, nous serons obligés de n'en garder que quelques-uns.
Le commis traduisit plus longuement. Sans doute mèlait-il à ma courte phrase des mots de persuasion et aussi l'appât d'un cadeau.
Ce fut en détournant les yeux de mon regard qu'il me transmit l'interminable réponse du plus ancien parmi les noirs.
- Le vieux Ouabé, il te demande d'écouter ses paroles. Il dit "Ces arbres ont vu passer sous leurs branches les pères de nos grands-pères et des hommes plus anciens encore. Ils ont vu passer nos saisons, nos fils et les fils de leurs fils...Et tu veux que je les laisse couper ! " Il dit aussi que tu ne dois pas abattre les arbres sur la montagne, de pierre... Cette petite montagne est fétiche, elle aussi...

Page 34
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- Ils ne sont pas si insensibles que tu crois, ni que vous le croyez, vous tous...
Pas plus que les arbustes et les fleurs. Ma grand'mère me l'avait bien dit, quand j'étais gamine, dans notre jardin des Landes, à Saint-Vincent-de-Tyrosse, sur la route de Bayonne. Elle me fit voir, un été, des choses bien amusantes. Des capucines poussaient près d'un mur. Lorsqu'elles furent assez fortes pour grimper, mon père sans le faire exprès, remisa une échelle contre le mur, dressée justement à droite de ces capucines. De jour en jour, les capucines se penchèrent vers leur droite. Ma grand-mère me le fit remarquer. Je prétendis que c'était le hasard. Alors au moment où elles allaient atteindre l'échelle pour grimper, ma grand'mère la fit enlever et la fit dresser de l'autre côté des capucines, à égale distance. Le lendemain les capucines avaient commencé à rebrousser chemin. Au bout de quelques jours, elles atteignirent l'échelle et elles y grimpèrent....

Page 36
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- Pensons aussi aux gazons des pelouses et des terrains de golf. Si vous les laissez tranquilles, les herbes poussent en hauteur, normalement. Passez-y la tondeuse : la première fois, vous sectionnez les têtes, les fleurs et les feuilles. Les herbes ne savent rien, nest-ce pas ? Mais, à la troisième ou quatrième fois, les plantins, les herbes et les trèfles ont compris : Ils poussent leurs feuilles et leurs fleurs sur un plan horizontal, plus bas que le niveau de la lame de la tondeuse.
- C'est épatant, conclut la jeune femme. Vous voyez donc que mon histoire de capucines...

Page 37
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La nuit était si noir, lorsque je sortis sur le terre-plain de notre case, que je me crus subitement aveugle. J'allais à tâtons et mes mains s'égaraient dans les ténèbres. Vers la fin de la journée, les nuages étaient déjà descendus très bas, à peine soutenus par les courants de vapeurs que le soleil fait monter de la forêt. Maintenant, ils devaient s'appuyer sur le faîte des grands arbres, l'un contre l'autre, soudés ensemble par le vent léger qui s'était levé. Une nuit de gouffre.
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