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Editions Il est Midi (Autre)
EAN : 9782491689988
184 pages
AFNIL (20/12/2022)
5/5   3 notes
Résumé :
Fontargente, petite bourgade paisible en haute Ariège.
Un meurtre y est commis.

Incrédules et stupéfaits, les habitants ne peuvent imaginer un seul instant que le coupable soit l’un des leurs.

Et pourtant ! Un climat de défiance s’installe dans le village, entraînant suspicions et délations.
L’auteur, ancien officier de gendarmerie, nous fait participer activement à l’enquête aux côtés du lieutenant Fourcade et du chef ... >Voir plus
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A Fontargente, ce dimanche, c'est l'heure de la messe dominicale. Il y a peu de paroissiens pratiquants, ce sont surtout des femmes et des personnes âgées. Les hommes, eux, préfèrent fréquenter le "central". L'arrivée de Chantal de Boivert devant l'église attire tous les regards. C'est la première fois qu'elle vient seule à la messe. Avant, son mari était là. Des regards de compassion, mais personne ne s'avance vers elle. C'est la châtelaine. On ne veut pas l'importuner ou bien on n'ose pas l'aborder ne sachant pas quoi lui dire. Mais on l'observe. Dans le café, c'est la même curiosité à l'égard de cette femme. Personne n'ose le formuler mais : "et si c'était elle ?" Car tout le monde sait que son mari n'était pas tendre avec sa femme. (…)
La châtelaine semble en proie à une grande agitation et parle, le curé au contraire paraît calme et écoute. Que se disent-ils ? Tout un chacun sur la place voudrait le savoir. Mais après une poignée de main, Mme de Boivert se dirige vers sa voiture, prend place et démarre indifférente aux regards qui la suivent. Et tous de s'interroger, allant même jusqu'à imaginer une confession sur le parvis de l'église. Au départ de la châtelaine c'est un peu comme si le film redémarrait après avoir fait un arrêt sur image. La place se vide, chacun regagne son logis, donnant à l'entretien entre le curé et Mme de Boivert des explications plus farfelues les unes que les autres. Pour les plus excités, c'est certain, cela ne fait aucun doute, c'est elle qui a tué. Mais avec qui ? Quel est son complice ? Tout est permis dans la fabulation.
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• A Ganac, Lydie stationne son véhicule sur la place, près de l'église. Là commence leur randonnée. Le soleil illumine le sommet du Picou, au-dessus de la forêt. Dans le temps, le Picou, pour la fête du quinze août, c'était le point de ralliement. Le curé de la paroisse y disait la messe. Toute la vallée montait à pied au sommet et l'on pique niquait. Ce temps-là aussi est révolu. Plus de montée au Picou pour le quinze août. De toute manière, y aurait-il un prêtre pour y aller célébrer l'office ? Et combien de paroissiens ?
(...) Les deux femmes poursuivent leur cheminement jusqu'à atteindre le hameau de Micou où ne vivent plus que deux familles, alors qu'avant c'était un hameau des plus peuplés. Mais l'isolement, la rudesse des hivers, le besoin de rentabilité dans l'élevage ont amené les habitants à rejoindre des contrées plus hospitalières ou à partir en ville grossir la masse des déracinés. La plupart des maisons tombent en ruine. Leurs propriétaires, expatriés, n'ont plus les moyens de les entretenir. Certaines n'ont plus de propriétaire, le dernier ou la dernière repose au cimetière, et leurs descendants, s’il y en a, ne se préoccupent plus de ces ruines. Triste de voir cette désolation. La montagne est devenue trop rude pour les hommes.
L'air est vif malgré le soleil en cet après-midi d'automne. Les deux filles marchent d'un bon pas sur un sentier bien dégagé. Les randonneurs ont remplacé les paysans. Il y a donc toujours de la vie sur les hauteurs.
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L'automne est arrivé avec la passion des cèpes. Le cèpe, le trésor. Un trésor qui appartient à tous mais que chacun veut s'approprier. Car ce bolet succulent trouve preneur sur le marché de Foix ou bien auprès des restaurateurs ou encore des grossistes. C'est une bonne rentrée d'argent sans aucun prélèvement fiscal. Chacun a son coin de prédilection, coin qu'il ne dévoilerait pour rien au monde. Le matin, alors que le soleil n'est pas encore là, à la fraîche, on voit des ombres sortir des maisons, le panier sous le bras, filant rapidement vers les bois environnants. On dirait des voleurs, s'épiant les uns les autres, dissimulant au mieux leur destination, allant dans une direction puis obliquant lorsqu'ils sont sûrs que personne ne les suit.
Certains étrangers à la commune s'aventurent parfois pour tenter quelque cueillette. Ils ont souvent la désagréable surprise de constater qu'un pneu de leur voiture laissée en bordure d'un bois a été crevé, surtout si leur véhicule est immatriculé dans la Haute Garonne, toujours ces "doryphores" de toulousains. (...) L'ariégeois n'est pas prêteur, qu'on se le dise. En matière de cèpes, encore moins.
Ainsi va la vie à Fontargente s'endormant pour l'hiver qui ne va pas tarder.
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Là, c'est autre chose. Et qui plus est le châtelain. Un meurtre ! On en est certain. A Fontargente où tout est toujours si calme, du moins en apparence. Alors les questions sont nombreuses. Et les commentaires encore plus. C'est encore mieux que les discussions sur les matches de rugby. De quoi passionner les habitués du "central" et aussi ceux qui y viennent pour avoir les dernières informations.
Marcel lui, est satisfait de ce surcroît de consommateurs. En cette saison le commerce marche au ralenti et ce regain d'activité ne peut être que rentable. Ce d'autant plus que quelques journalistes sont venus glaner des infos et prennent leurs repas sur place. Tout bénéfice pour Marcel. Lui, il laisse dire, écoute, encaisse les consommations sans donner son opinion. Un commerçant ça écoute mais ça ne parle pas. Faut ne fâcher personne.
• Eh bé ! des trucs pareils ici ! C'est pas Marseille, Fontargente ! Si on commence à se tuer ! où va-t-on. Mais qui ça peut être ?
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Le lieutenant Fourcade est chez lui. Avant de passer à table, en tête à tête avec son fils qu’il n’a pas vu depuis hier au soir et avaler un plat préparé, même s'il sait que ce n'est pas très diététique, il se demande si après le repas il ira courir ou s'il se prélassera sur son canapé. Courir lui ferait du bien. Ça lui permettrait d'assimiler les enquêtes en cours. En effet quand il court en solitaire, les différentes enquêtes affluent dans son cerveau et aussi bizarre que cela puisse paraître, les divers éléments s'agencent, d'autres auxquels il n'avait pas songé apparaissent, et in fine, son analyse est beaucoup plus lucide. D’un autre côté, il sait qu’il doit impérativement avoir une conversation avec Sébastien et que ça risque de durer. Qu’importe il ira courir quelle que soit l’heure. Il a besoin de se vider la tête. Il s'apprête à revêtir sa tenue de jogging lorsque le téléphone bipe.
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