AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207168950
Denoël (23/08/2023)
3/5   17 notes
Résumé :
Né à Evreux pendant la guerre, d'une mère adolescente et d'un père collaborateur, Léon apprend dès l'enfance la loi du plus fort. Au fil des ans, il se consume de passions louches. Proxénétisme, fraude, meurtre, trafics en tout genre : les méthodes de Léon n'ont pas de limite et le mènent à la prospérité. Ses actes provoquent des dommages irrémédiables dans la vie de ses proches, en particulier celle de ses enfants, qu'il n'a jamais reconnus. L'emprise tentaculaire ... >Voir plus
Que lire après ÉvreuxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est dans un style très froid, ne relatant que les faits, que l'auteur nous narre la vie de son personnage principal, véritable crapule scrupuleusement égoiste.
De sa naissance lors du bombardement d'Evreux le 12 juin 1944 jusqu'en 2020, on suit le parcourt de Léon qui monnaye tout. Autour de lui gravitent d'autres personnages qui se croisent parfois, dont les destins s'entremelent à l'occasion. C'est aussi l'occasion de faire le portrait de la ville et son évolution au fil des ans.
Le ton détaché de la narration donne une impression de survol mais ça se lit tout de meme bien. Les émotions sont bien là meme si elles ne sont pas explicitement dites.
Un genre très particulier dont je ne rafole pas. L'occasion de lire quelque chose de différent.
Commenter  J’apprécie          151
Quelqu'un a donc trouvé Évreux romanesque ? C'est la première idée qui m'est venue à l'esprit en découvrant ce titre. Loin de moi l'envie de jeter la pierre à cette ville de Haute-Normandie (la frontière existe toujours dans ma tête) même si...

L'originalité de ce roman tient dans la construction : un chapitre = une année de vie du héros. Héros, le terme ne convient pas. Léon, né sous les bombardements en 1944, est un enfant de salaud et il deviendra un salaud lui-même. On peut toujours essayer de lui trouver des circonstances atténuantes mais il n'en a pas beaucoup. Son rapport aux femmes (jeunes, très jeunes) est on ne peut plus dérangeant (tout comme la scène de zoophilie tarifée, je vous aurai prévenu). Son rapport au monde est malsain. Même son rapport à sa mère est gênant.
Autour de lui, une galerie de personnages dont les histoires se croisent et s'imbriquent. Sa mère donc, ses amis, ses enfants (pas tous reconnus...) et d'autres encore, qui ne font que prouver qu'une vie est faite de rencontres et qu'elles influencent notre parcours.

Denis Dercourt est réalisateur, scénariste et cela se reflète dans son texte. Autant dans la construction que dans la concision des chapitres, comme les scènes d'un film choral. Il y a une réelle fluidité dans ce roman qui se lit avec une grande facilité. Pourtant, je ressors mitigée de cette lecture. Je n'ai pas peur du glauque et du poisseux, c'est même un peu mon fond de commerce. Et pourtant, ici, ça m'a gênée. Rien à sauver chez Léon, juste envie de le voir se prendre les pieds dans le tapis. Et pas grand chose à sauver chez les autres non plus. Ça finit mal pour eux tous, ou presque et c'est tant mieux.

Promis, je ne ferai pas l'affront aux Normands qui sont du mauvais côté de dire que le roman Évreux est à l'image de la ville d'Évreux... arf, trop tard, je l'ai dit (et c'était purement gratuit 😂)

Commenter  J’apprécie          60
Denis Dercourt est réalisateur et scénariste et cela se sent dans son premier roman .
Il nous livre une galerie sommaire de personnages qui sont tous plus ou moins reliés entre eux et qui ont tous comme lieu de vie Évreux.
L'histoire qui ressemble plus à un scénario de film qu'à un réel roman débute en 1945 avec le bombardement de la ville par l'armée américaine et la naissance de Léon personnage peu sympathique qui cumule les tares et qui est le lien avec Évreux entre tous les personnages et s'achève en 2020.
C'est très bien écrit , le rythme est soutenu et on ne s'ennuie pas à la lecture . Mon seul petit reproche est un manque de profondeur .
Commenter  J’apprécie          80
L'attaque est rude, car l'écriture est quasi télégraphique. Il livre juste l'info essentielle. J'ai aussitôt pensé à une transcription sans effort d'un scénario, mais peu à peu , on se laisse gagner par ce style dépouillé, sans expression de sentiment, droit au but. Au lecteur de remplir les vides. Ce qui n'aide pas non plus est le personnage principal, un parfait sale type avec lequel aucune empathie n'est possible jusqu'au milieu du livre où l'auteur en invite d'autres. le roman devient alors étonnement choral. Leur lien n'est pas toujours évident, mais le devient au fil du récit. Tout cela fait un roman inattendu, en dehors des chemins connus auquel on s'attache peu à peu pour ne plus le lâcher !
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
LeMonde
06 novembre 2023
Croyant lire un roman sur l’après-guerre et les conséquences immédiates de la collaboration, le lecteur se retrouve donc, sans l’avoir anticipé, confronté aux questionnements historiques les plus actuels.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Charles a vite compris. Maquiller les écritures présentait trop de risques , ils sont malins à la porte Balard. Ils sont cons mais ils sont malins. Les cons malins c'est les plus dangereux.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Denis Dercourt (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Dercourt
Cinq romans, cinq destins inoubliables avec Bernard Stora, Denis Dercourt, Alexis Salatko, Jacqueline Crooks et Karl Ove Knausgaard.
autres livres classés : proxénétismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (35) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}