Mina, quatorze ans, va passer son bac S mention chinois dans quelques jours. Elle a un HPI, Haut Potentiel Intellectuel. Marginalisée dans son lycée parisien, lasse de suivre les injonctions de sa mère veuve qui rêve pour elle d'un avenir brillant, elle décide de fuguer et part pour Lyon. Elle rencontre par hasard Anatole, un enfant de dix ans autiste asperger oublié dans le TGV, qui doit se rendre au CEPD du Vinatier de Bron pour subir des tests. Mina le prend en charge. Ce qui ne devait durer que quelques minutes va durer toute une journée et transformer sa vie à jamais.
A partir d'une rencontre improbable, l'auteur nous dépeint les comportements et les ressentis de deux ‘anormaux' de la société marginalisés. Comment vit une enfant surdouée ostracisée par des lycéens ? Pourquoi un enfant qui a ses propres représentations mentales et se comporte en apparence bizarrement est qualifié de débile par ses congénères ?
L'auteur donne des pistes de réponse dans ce roman et permet de réfléchir à la notion de normalité dans notre société. de manière assez crédible, cette fugue ne dure qu'une journée, temps largement suffisant pour que l'auteur ne répète pas en boucle son propos.
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Comme j'aurais aimé apprécier pleinement ce roman.
La thématique me semblait pourtant prometteuse. Cette jeune fille de 14 ans, surdouée, qui décide de fuguer pour échapper à la pression de réussite imposée par sa mère et qui se trouve confronté à un jeune garçon autiste de 10 ans "oublié" dans le train.
Alors oui, Anatole est profondément touchant, et tout ce qui le concerne me semble crédible et réaliste dans son comportement et ses réactions. Mina est aussi terriblement mal dans sa peau et je peux la comprendre, mais est-ce que à 14 ans, en fugue on aurait agis comme elle ?
Mais voilà, j'ai refermé ce livre avec un certain agacement, car pour moi une bonne partie de l'histoire n'est tout simplement pas crédible, mais comment en parler sans vous raconter toute l'histoire... D'abord, l'hôtesse du train en charge d'Anatole qui part à la recherche du taxi et qui ne revient pas, laissant Anatole livré à lui-même ??? Et puis cette rencontre dans ce centre pour enfant différent de Lyon. Comment est-ce possible qu'un médecin, ne trouve pas cela étrange qu'aucun adulte n'accompagne cet enfant ????? Et que ce soit "sa soeur" de 14 ans qui soit là ? C'est un rendez-vous tellement important. Je n'arrive même pas à concevoir que la maman ait pu prendre la décision d'envoyer Anatole seul, en train, alors qu'il est hypersensible à tellement de stimulis (son, lumière, odeurs...). D'accord, c'est un rendez-vous qu'elle a tellement eu de difficulté à obtenir, mais quand même ?
Alors voilà, j'ai aimé l'écriture, suivre les pensées intérieures d'Anatole. Mais pour moi, il y avait trop d'incohérence dans cette histoire. Pour les amateurs du Petit Prince, sachez également que il sert de fil rouge dans tout le roman.
Je suis vraiment désolée de n'avoir pas réussi à apprécier ce roman car ces thématiques me touchent beaucoup.
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