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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un grand coup de coeur… que je dois à Juju [La_Bibliotheque_de_Juju ]
et à sa chronique des plus enthousiastes, et à juste titre ! J'en profite pour lui communiquer ma vive reconnaissance pour nous avoir » souligné » ce texte très, très fort sur La solitude, la douleur de vivre des enfants, des adolescents…ressentant tout de façon démultipliée, d'autant décuplée que leurs différences creusent l'écart avec les autres !...

« Les deux seules idées de profession qui me venaient à l'esprit étaient exploratrice ou encadreuse de rêves. L'Encadreur de rêves était le titre d'un livre que m'avait offert ma grand-mère quand j'étais petite. J'aimais le titre tout autant que le livre. Explorateur, c'était le métier de l'aviateur du Petit Prince, et aussi celui de Saint-Exupéry , en quelque sorte. le Petit Prince était à la fois explorateur et encadreur de rêves, car il prenait soin de sa rose et la mettait sous globe. Saint-Exupéry encadrait finalement ses rêves dans ses livres. Donc le métier que je voulais faire était Saint-Exupéry, ou à défaut Petit Prince. (p. 117)”

Ce sont les propos de notre narratrice, Mina, une adolescente surdouée de 14 ans, orpheline de père, pressée, harcelée par une mère sur-active, qui la plonge en permanence dans une course à la performance, pour son avenir et son bien !
Mais Mina ne le voit pas ainsi, elle souffre du manque de son papa, elle souffre de solitude, les élèves de sa classe, devant ses 3 années d'avance, la rejettent, la persécutent… Elle n'en peut plus, elle décide de fuguer, d'échapper à ce quotidien qui la désespère . Elle part avec son trésor , un livre et pas n'importe lequel (lui rappelant son père) : « le petit Prince »et décide de ne pas revenir… Elle prend le train pour Lyon, la ville où repose son père pour l'éternité !... A la gare, elle se retrouve face à un très jeune garçon de 10 ans, semblant perturbé… faisant des gestes désordonnés…
elle ne se résoud pas à le laisser tout seul et l'embarque dans sa cavale !
Anatole est autiste… Mina va , à plusieurs reprises , vouloir se séparer de lui et le ramener afin qu'il retrouve sa mère… mais elle s'attache, et compatis avec ses différences qui le mettent à l'écart des autres ; ils traversent la ville de Lyon en long en large du cimetière où le père de Mina est enterré au Centre spécialisé où Anatole doit se rendre pour passer des tests…elle l'accompagne et ne s'en laisse pas conter !! Elle se prend d'affection sincèrement pour ce petit garçon si déroutant !

« Cet enfant était décidément très étrange. Etait-ce l'autisme qui lui donnait toutes ces caractéristiques, toutes ces bizarreries ? Ou bien Anatole avait-il ce petit grain extraordinaire, une sensibilité hors du commun que beaucoup d'entre nous avaient perdue ? Il me faisait penser à la définition de la poésie que nous avait donné notre prof de français : " La poésie est un langage radicalement différent de la prose, à la fois dans sa façon de se présenter et dans sa façon de présenter le monde." Anatole était poétique à sa manière.” (p. 221)

Un récit empreint d'une prodigue émotion où deux petits bouts d'homme et de femme en construction, se débattent avec leur différences, leur « marginalité » .Cette fugue de 24 heures fera grandir et l'un et l'autre. Une belle compréhension et appréhension de l'autisme par Mina, cette adolescente fugueuse, surdouée !

En « surfant » pour prolonger cette lecture… je découvre tardivement que notre ami, Juju… a écrit un premier roman (que je note dans mes lectures à venir !) « Grandir un peu »… Je finirai par ces quelques mots, Mina, Anatole, nos « héros » ont quelque peu grandi en se rencontrant et en frottant leurs différences… Mais la modeste lectrice que je suis a aussi l'impression d'avoir aussi « grandi un peu », d'avoir un peu évolué dans « mon » regard envers les enfants différents …

« Un "pédopssicatre" a dit à Maman que j'étais "autiste" et qu'il fallait que je sois au maximum comme "tout le monde". Mais moi je ne veux pas être comme tout le monde parce que je n'aime pas "tout le monde". « (p. 241)

Le nom de cette auteure me disait quelque chose et je me suis souvenue que j'avais noté en bonne place , sur ma liste de lectures en attente d'acquisition et de découverte, “Le Carnet de Marceline Desbordes-Valmore »… qui sera dans mes lectures de la rentrée…
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Mina est sur sa lancée : surdouée, elle vise le bac avec plusieurs années d'avance, mais soudain, c'est l'embardée, machines arrières toutes. Elle s'enfuit en comprenant que cette réussite-là, voulue par sa mère en réalité, ne lui ressemble pas.
À Lyon, repose son père, voilà un nouvel objectif. Mais dans le train pour s'y rendre, il y a aussi Anatole, qui a des idées bien à lui, des empêchements aussi. Il est autiste et il balade avec lui une bulle de silence, sauf quand il panique : là il ne se contrôle plus.
En somme, ce sont deux solitudes qui se rencontrent et qui s'apprivoisent, deux enfants qui ont besoin d'aide et qui découvrent ensemble leur capacité à vivre sans les adultes.

Un livre touchant.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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comment imaginer une rencontre entre deux être aussi éloignés ???
et le miracle fonctionne, il va même aller au delà de tout et tout emporter dans une saine folie ???
merci j'ai beaucoup aimé
Lien : https://roland.desbordes@yah..
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