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Citations sur Poésies (89)

L’amour

Vous demandez si l’amour rend heureuse;
Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.
Ah! pour un jour d’existence amoureuse,
Qui ne mourrait? la vie est dans l’amour.

Quand je vivais tendre et craintive amante,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j’ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C’était l’amour; c’était lui, mais sans armes;
C’était le ciel… qu’avec lui j’ai perdu.

Sans lui, le cœur est un foyer sans flamme;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J’ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez-donc s’il donne le bonheur!

Vous le saurez : oui, quoi qu’il en puisse être,
De gré, de force, amour sera le maître;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.

Dès qu’on l’a vu, son absence est affreuse;
Dès qu’il revient, on tremble nuit et jour;
Souvent enfin la mort est dans l’amour;
Et cependant… oui, l’amour rend heureuse!
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Les séparés (pour ceux qui aiment Julien Clerc, vous reconnaitrez la chanson "N'écris pas")

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
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S’IL L’AVAIT SU





S’il avait su quelle âme il a blessée ,
Larmes de cœur, s’il avait pu vous voir,
Ah! Si ce coeur ,trop plein de sa pensée ,
De l’exprimer eût gardé le pouvoir ,
Changer ainsi n’eût pas été possible;
Fier de nourrir l’espoir qu’il a déçu :
À tant d’amour il eût été sensible,
S’il avait su .

S’il avait su tout ce qu’on peut attendre
D’ une âme simple , ardente et sans détour ,
Il eût voulu la mienne pour l’entendre ,
Comme il l’inspire , il eût connu l’amour .


Mes yeux baissés recelaient cette flamme;
Dans leur pudeur n’a t- il rien aperçu ?
Un tel secret valait toute son âme,
S’il l’avait su .

Si j’avais su moi- même, à quel empire
On s’abandonne , en regardant ses yeux ,
Sans le chercher comme l’air qu’on respire ,
J’aurais porté mes jours sous d’autres cieux .
Il est trop tard pour renouer ma vie ,
Ma vie était un doux espoir déçu
Diras - tu pas , toi qui me l’as ravie ,
Si j’avais su ! ..
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Qu’il était beau l’ombrage où j’entendais les Muses
Me révéler tout bas leurs promesses confuses !
Où j’osais leur répondre, et de ma faible voix,
Bégayer le serment de suivre un jour leurs lois !

(Le berceau d’Hélène – Poésies, 1830)
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Souvenir

Quand il pâlit un soir, et que sa voix tremblante
S’éteignit tout à coup dans un mot commencé ;
Quand ses yeux, soulevant leur paupière brûlante,
Me blessèrent d’un mal dont je le crus blessé ;
Quand ses traits plus touchants, éclairés d’une flamme
Qui ne s’éteint jamais,
S’imprimèrent vivants dans le fond de mon âme ;
Il n’aimait pas, j’aimais !

(Poésies, 1830)
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L’AMOUR
«  Vous demandez si l’amour rend heureuse;
Il le promet , croyez- le , fût- ce un jour.
Ah! Pour un jour d’existence amoureuse,
Qui ne mourrait ? La vie est dans l’amour .

Quand je vivais tendre et craintive amante ,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j’ai versé tant de pleurs ,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire , éclair inattendu ,
Brille parfois au milieu de mes larmes;
C’était l’amour ; c’était lui, mais sans armes ;
C’était le ciel......qu’avec lui j’ai perdu .

Sans lui, le cœur est un foyer sans flamme;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur .
J’ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez- donc s’il donne le bonheur !

Vous le saurez: oui, quoiqu’il en puisse être ,
De gré , de force, amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir ,
Vous souffrirez , ou vous ferez souffrir .


Dès qu’on l’a vu , son absence est affreuse ;
Dès qu’il revient , on tremble nuit et jour;
Souvent enfin la mort est dans l’amour
Et cependant ...oui, l’amour rend heureuse ! » .....
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Les Séparés

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu...qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
c'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
il semble que ta voix les répand sur mon cœur;
Que je les vois brûler à travers ton sourire;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas ! (. 24)
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Je le revois dans la fleur éphémère ;
Elle apparait pour sourire et périr :
Comme elle, mon enfant, sur le sein de sa mère,
Après avoir souri, se pencha pour mourir.
[…]
(Souvenir – Poésies 1830)
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LE BEAU JOUR


«  J’eus en ma vie un si beau jour,
Qu’il éclaire encore mon âme .
Sur mes nuits , il répand sa flamme ;
Il était tout brillant d’amour ,
Ce jour plus beau qu’un autre jour;
Partout , je lui donne un sourire,
Mêlé de joie et de langueur ;
C’est encor lui que je respire ,
C’est l’air pur qui nourrit mon cœur .



Ah, que je vis dans ses rayons ,
Une image riante et claire !
Quelle était faite pour me plaire !
Qu’elle apporta d’illusions ,
Au milieu de ses doux rayons !
L’instinct , plus prompt que la pensée ,
Me dit : «  Le voilà ton vainqueur . »
Et la vive image empressée ,
Passa de mes yeux à mon cœur .


Quand je l’emporte au fond des bois ,
Hélas ! Qu’elle m’y trouble encore :
Que je l’aime. ! Que je l’adore !
Comme elle fait trembler ma voix
Quand je l’emporte au fond des bois !
J’entends son nom , je vois ses charmes,
Dans l’eau qui roule avec lenteur ;
Et j’y laisse tomber les larmes ,
Dont l’amour a baigné mon cœur » ….
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«  Élégie »
«  J’étais à toi peut- être avant de t’avoir vu.
Ma vie, en se formant , fut promise à la tienne ;
Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu ,
Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne .
Je l’entendis un jour et je perdis la voix;
Je l’écoutai longtemps , j’oubliais de répondre .
Mon être avec le tien venait de se confondre :
Je crus qu’on m’appelait pour la première fois.
Savais - tu ce prodige ? Et bien , sans te connaître ,
J’ai deviné par lui mon amant et mon maître ,
Et je le reconnus dans tes premiers accents ,
Quand tu viens éclairer mes beaux jours languissants .
Ta voix me fit pâlir , et mes yeux se baissèrent ;
Dans un regard muet nos âmes s’embrassèrent . »
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