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4,09

sur 392 notes
Livre découvert par hasard que j ai dévoré.

Je n avais rien lu sur l Iran depuis Persepolis et le sujet m a beaucoup intéressée …

Même si la vie et la répression effroyable décrites en Iran n'étaient finalement pas une surprise, ce témoignage par un occidental quand même un peu perché ( fallait il l être pour tenter un tel voyage ) est malgré tout une claque! Effrayant !
J ai apprécié aussi le style viril, mais teinté d'humour et d autodérision ; clairement, parfois vaut mieux-t-il en rire pour ne pas avoir à en pleurer aurait sûrement dit Beaumarchais.

En attendant, sachons apprécier de vivre en démocratie et efforçons nous de la préserver, telle est la leçon de vie qu on peut retirer de ce livre.
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J'ai laissé tomber en cours de route. Toutes ces petites étapes d'un voyage en Iran minutieusement racontées m'ont vite lassée. Je trouve l'auteur très nombriliste. Il se fait une gloire facile de critiquer le régime. Mais qui ne le critique pas ? Il est horrible et tout le monde le sait déjà. Il faut être un connaisseur de l'Iran pour apprécier ce bouquin. Ce n'est pas mon cas.
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François-Frédéric Désérable n'a pas froid aux yeux : il s'envole alors que l'Iran est rouge pompier sur la carte du site de la diplomatie française : destination formellement déconseillée.

Courageux ou inconscient, selon le point de vue, l'auteur prend son billet d'avion pour l'Iran, en 2022, peu après le décès de Mahsa Amini, et les grandes manifestations qui s'en sont suivies. Mahsa, iranienne d'origine Kurde a été arrêtée par la police des moeurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ». Elle décédera trois jours plus tard.

Pourquoi partir et prendre autant de risque ? L'auteur veut comprendre ce qui se passe, non pas à distance en lisant les articles des autres, mais en allant sur place se faire sa propre idée. Ce voyage deviendra « L'usure d'un monde ». Dans ce livre nous avons droit à un reportage sur la situation politique du pays, à travers les yeux du narrateur et ses échanges avec la population. Cependant, Désérable n'est ni journaliste, ni reporter, mais romancier. L'usure d'une monde est un récit de voyage engagé, qui fait un clin d'oeil, par son titre et une petite partie de son contenu, à près de 70 années d'intervalle, à son mentor, Nicolas Bouvier, l'auteur de « L'usage d'un monde ».

L'écriture est fluide, facile et agréable à lire. Malgré le caractère grave du sujet, l'ouvrage prête très souvent à sourire. Ce n'est pas la situation politique en Iran qui est drôle, mais bien le style d'écriture de l'auteur, souvent ironique ou sujet à l'autodérision. Ainsi, lors de sa première nuit dans une auberge à Téhéran, il croit que la tenancière le drague, il réalise seulement plus tard qu'elle voulait le prévenir d'un danger : il faut se méfier à qui l'on parle surtout sur des sujets politiques. le livre regorge d'anecdotes, parfois éculé, que l'on ramène à foison lors d'un voyage exotique. Un exemple parmi tant d'autres, a propos de ses péripéties pour prolonger son visa : « le photographe est bien au coin de la rue, seulement, il a son studio dans le sous-sol d'une banque. ».

Mais le sujet est grave, le pays est dirigé par un état islamique intolérant, aux lois moyenâgeuses. Ici les coups de fouets, déjà inacceptable en soi, peuvent mener à la peine de mort.

Si l'auteur parle peu des monuments qu'il voit – on sent bien qu'il n'est pas vraiment ici pour faire du tourisme – il cite avec justesse d'autres auteurs comme Pierre Loti (vers Ispahan) ou encore pour l'histoire du pays, le polonais Ryszard Kapuscinski, qui dit-il en parle mieux que lui. A plusieurs reprise on ressent cette modestie et ce recentrage sur les motifs de son voyage.

La vrai richesse de l'ouvrage ce sont les rencontres, aussi bien avec des iraniens que des voyageurs comme lui. En cela on ressent la comparaison dans le titre avec le récit de voyage très humaniste de Nicolas Bouvier. L'auteur le cite d'ailleurs régulièrement, cela permets d'avoir un aperçu de l'évolution du pays sur sept décennies. Malheureusement ce monde est en déconfiture. Les monuments décrit sont parfois en ruine ou très abîmés mais c'est surtout le politique qui est usé. On y découvre aussi parfois des lieux qui donne envie de faire le voyage, encore faudrait-il pouvoir le faire… en cela l'ouvrage de Désérable est précieux, il nous montre que malgré tout ce que l'on peut critiquer chez nous au moins notre pays a encore quelques valeurs des Lumières et qu'il faut se battre pour préserver cela. Là-bas, la place des femmes et des minorités (Kurde, musulmans sunnites, étrangers...) est peu enviable et ne semble, au vue de l'actualité, pas prête d'évoluer.

L'ouvrage de Désérable est un cri de révolte, le « silence n'est pas toujours porteur d'émois éloquents, mais peut aussi être lâche et coupable et funeste » (p105). le peuple iranien n'a que sa voix pour manifester, Désérable utilises lui la littérature comme moyen pour nous émouvoir. En cela son ouvrage se distingue de celui de Bouvier, c'est un récit engagé témoin des crimes et de la barbarie qui nous invite à nous révolter contre les injustices de ce monde.
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69 ans après Nicolas Bouvier, FH Désérable entreprend, en dépit de tous les avertissements du danger que cela représente, de refaire une partie du voyage culte des deux suisses. Tout à changé, surtout le régime politique, désormais sous le joug des Mollahs. Alors que ces derniers font juste figure locale dans le livre de N. Bouvier, maintenant ils sont les maîtres tortionnaires de ce si beau pays. "la république islamique est une kelpocratie doublée d'une thanatocratie, c'est à dire un régime corrompu qui s'appuie sur les richesses d'un pays et se maintient au pouvoir par la mort et la peur des lises à mort" écrit Désérable. Ce que j'ignorais, c'est que le peuple Iranien dans sa très grande majorité voue une haine très pure au régime de mollahs, en particulier leurs dirigeants et au premier chef l'ayatollah Khamenei.
Certes on est loin des envolées littéraires de Bouvier, mais l'écriture est sincère, simple, sans artifice et pleine de modestie. Parfois même c'est drôle comme la description de l'usage du "Ta'arof", sorte de politesse particulière locale. On sent chez l'auteur une grande compassion pour ce peuple est un immense respect pour leur courage. On a envie de crier leur slogan : "Femme, Vie, Liberté"
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2022, l'auteur décide de suivre les traces de Bouvier et Vernet qui écrivirent leur voyage aux Balkans, en Iran, au Pakistan en 1953 dans un roman illustré « L'usage du monde », qui devient un livre de référence dès sa sortie en 1963.

Malgré les mises en garde du centre de crise des Affaires Étrangères français , François Henri Désérable atterrit a Teheran dans un avion où il est le seul étranger. Il relate le récit de son voyage de quarante jours en Iran (Téhéran) jusqu'à la frontière du Pakistan.
Dans un pays qui réprime les manifestations des Iraniens qui vivaient « avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine: elle s'effaçait au profit du courage »

Il fait du stop et dort dans des auberges de jeunesse, ce qui donne à ce livre un goût de vérité, ils rencontrent des gens très variés et beaucoup de jeunes remontés qui sont en opposition contre le gouvernement.
Il fait une provision de « bleu » pour le restant de ces jours en visitant la mosquée du Shah.
Il contre les Gardiens de la révolution en ne gardant aucunes photos, messages et contact car il a un visa de touriste.
« La peur est l'arme la plus sure du pouvoir. Mais depuis peu la peur, on l'a dit, se voyait damer le pion par le courage » p30

J'ai lu ce livre pour un bookclub dont le thème était Road Trip est je n'ai pas regretté car c'est une immersion dans ce pays ou le courage est de toute les ambitions.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Peu intéressé par le sujet, le livre m'a pourtant passionné. L'écriture est fluide et l'auteur arrive à nous faire sourire en désamorçant des situations graves que nous pouvons alors affronter mais que nous aurions probablement esquivés autrement. C'est une belle leçon et un vraiment beau livre à mettre dans toutes les mains.
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Un livre important pour qui veut comprendre la situation de l'Iran actuellement. Avec sans doute quelques approximations, avec des choix de regard - des rencontres -, avec la distance et les pointes d'humour, et avec la très belle écriture de cet auteur.
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Un voyage en Iran sous la forme d'une collection d'instantanés. On rencontre avec l'auteur les différentes personnes qu'il a croisées. Beaucoup de légèreté et une pointe d'humour chez ce voyageur pourtant confronté à une grave réalité, mais que l'on effleure seulement au fil de ses rencontres.
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Un voyage en Iran retardé à cause de la pandémie s'est transformé en voyage à haut risque lorsqu'à la fin de 2022 François-Henri Désérable prend son vol à destination de Téhéran. En dépit des mises en garde qu'on lui fait en haut lieu, l'écrivain se sent prêt à s'immiscer au sein d'une population encore mal remise de la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme qui manifestait contre le port du hidjab avant d'être arrêtée, emprisonnée et rouée de coups. Un contexte explosif pour le projet initialement prévu de « traverser l'Iran dans la roue d'un écrivain suisse », soixante-dix ans plus tard (Nicolas Bouvier (L'usage du monde).
Quoi qu'il écrive, François-Henri Désérable a le don d'intéresser. J'aime sa prose vive et impertinente qui sert admirablement le récit. Voyager en solitaire comporte son lot d'imprévus et de contretemps, à plus forte raison au sein d'une dictature. Mais le comme le dit si bien l'auteur : « À quoi bon voyager, si ce n'est pour gagner quelques degrés d'indulgence? Chez soi, passé minuit, un vieillard dépenaillé qui soliloque sous vos fenêtres dans une langue incompréhensible, c'est un trouble à l'ordre public; en voyage, c'est du dépaysement. »
L'ouvrage n'entre pas dans un exercice de comparaison entre ce qu'a vu ou vécu Nicolas Bouvier lors de son périple en 1953, bien avant la Révolution islamique de 1979. J'y vois plutôt un hommage à l'écrivain baroudeur et à tous ceux et celles qui osent sortir des sentiers battus pour aller voir ailleurs ce qui s'y passe.
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Ça pourrait être bon. Parce que c'est bien écrit. Parce que les phrases tiennent debout. Parce que le sujet est ok. Mais y a quelque chose qui dérange, au bout de quelques pages, on sent le type qui se regarde écrire. C'est complètement gratuit, je ne connais pas ce Monsieur. Mais à la lecture de ces pages, je mets mon billet sur un soupçon d'arrogance. Je donnerais sa chance à un autre de ses bouquins, voir si je me trompe.
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