AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 57 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Avec la série "Sur les Terres d'Horus", Isabelle Dethan retrouve avec joie l'égyptologie qu'elle aime tant et cela se sent. Nous sommes sous le règne de Ramsès II au XIIIe siècle avant J.-C., et dans une succession de diptyques nous suivons entre histoire, polar et romance les enquêtes de Meresankh, femme libre et noble qui assiste le Prince Khaemouaset fils de pharaon et grand prêtre de Ptah qui l'aime, et qui est assistée par Imeni son garde du corps métisse aux cheveux roux qu'elle aime (on dirait Naomi et le Conteur dans sa première série mais le duo devient trio amoureux). C'est d'un grand classicisme dans le scénario, la narration et les situations, mais l'auteure parvient à sublimer les rebondissements pulpiens, qui font alterner intrigues et complots, émotion et action (comme vous le savez originalité n'est pas non plus synonyme de qualité), par ses aquarelles très soignées qui distillent de bout en bout une ambiance pleine de mélancolie et de nostalgie… Et comme elle a appris de ses séries précédentes elle trouve immédiatement le bon ton et le bon rythme. Toutefois mêmes si les albums font 55 pages au lieu du traditionnel et castrateur format de 48 pages, ses intrigues s'étalent sur 2 albums ou lieu de 3 albums et avec du recul cela se ressent fortement . Cela ne gâche pas la qualité de l'ensemble, mais cela empêche d'en exploiter tout le potentiel !

J'en profite pour disserter sur le choix de l'Égypte antique pour raconter ses récits. C'est un choix très pertinent pour de multiples raisons :
- le cadre fascine pour son exotisme, mais sa mythologie foisonnante n'est pas incompatible avec l'imaginaire chrétien pour la simple et bonne raison que l'au-delà égyptien à servi de modèle à l'au-delà juif puis chrétien
- la femme égyptienne est la plus libre de toutes les civilisations antique, et peut-être de toutes les civilisation avant le women's lib des années 1970 du coup on peut développer de manière décomplexée des personnages féminins (j'espère que le lectorat féminin appréciera)
- l'esclavage n'existe pas dans l'Égypte antique avant l'arrivée des Grecs « inventeurs de la démocratie, de la liberté et de l'égalité », du moins la servitude y prend des forme pas pires que celles qui ont existé sous la « très civilisée » Angleterre victorienne (prisonniers condamnés au bagne, serviteurs de pères en fils ou de mères en filles que les grandes familles considèrent comme des biens communs ou individuelles)
- l'Égypte antique accueillait volontiers les immigrés de trois continents quitte à leur confier des postes à responsabilité des plus importants selon le principe de méritocratie, ce qui est loin de nos Grecs et de nos Romains qui préféraient des traîtres de souche prêts à tout et au reste pour leurs petites gueules plutôt que de loyaux serviteurs de l'État et protecteur du peuple d'origine étrangère… Soupirs… Si tu veux faire du « colorwashing » pour coller au multiculturalisme de nos sociétés, c'est tellement plus simple de prendre l'Égypte antique pour cadre de ton récit, plutôt que de faire du médiéval pas médiéval et du fantastique pas fantastique avec des chevaliers black-blanc-beur-asiat !


Dans ce tome 1 intitulé "Khaemouaset ou la loi de Maât" et paru en 2001, nous découvrons les personnages principaux que sont le Prince Kha, son assistante Meresankh, et son garde du corps Imeni. Ils sont de prime abord appelés sur une étrange histoire de pillage de tombes, puisque les pilleurs sont repartis sans aucun butin… Et pour cause, la tombe est maudite car accueillant les dépouilles d'hérétiques ayant eu recours à des sacrifices humains pour tromper la vigilance des gardiens de l'au-delà et gagner leur ticket d'entrée au paradis. Leurs premières investigations au Fayoum démontre que la secte est toujours active, et lié à la légende d'Ossum la Cité d'Or. Pire la secte a infiltré les plus hautes sphère du pouvoir et plus personne n'est à l'abri de ses méfaits. Pour Pharaon, qui appartient à la XIXe dynastie ayant remis à l'honneur le culte de Seth le Rouge et béni par Seth lui-même (Ramsès II avait les cheveux roux), c'est une catastrophe qui pourrait décrédibiliser le pouvoir tout entier, et si la secte a accès aux richesses fabuleuses d'une cité d'or elle pourrait bien prendre le pouvoir pour elle-même…
Le conseil royal prend ses décisions, mais lui-même peut-être infiltré : Khaemouaset poursuivra ses investigation à la capitale, tandis qu'Imeni et Meresankh partiront au Sud à la recherche de la légendaire Cité d'Ossum qui serait située dans une région où les disparitions et les faits étranges se multiplient. Mais est-ce la raison ou la passion qui guide leurs pas ? To Be Continued !
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          561
BD de l'Égypte ancienne, où un couple tente d'élucider un crime.

Une histoire complexe, avec une héroïne courageuse, un beau ténébreux et les agissements d'une secte macabre. Un bon suspens jusqu'à ce que l'album se termine : à suivre au tome 2.

Un album choisi par erreur pour remplir une case de Challenge multidéfi, car l'item du challenge demandait un roman. Une méprise que je ne regrette cependant pas, car j'ai découvert une autrice de bd talentueuse, des dessins précis évocateurs et un scénario bien ficelé.

À suivre…
Commenter  J’apprécie          210
Meresankh est l'assistante du prince Kha, fils de pharaon et grand prêtre de Ptah. Ensemble ils vont inspecter une tombe qui a été pillé. Quelle n'est pas leur surprise en comprenant que la tombe a été usurpée pour un criminel et un adorateur de Seth au prix de sacrifices humains.

Isabelle Dethan va nous embarquer dans une enquête policière en plein Egypte antique. C'est le prince Kha, Meresankh et Imeni qui vont mener l'enquête qui leur fera découvrir une horrible secte du dieu rouge avide d'or et de sacrifices.
Le contexte a l'ai vraiment bien documentée, on se croirait en Egypte sous Ramses II. En prime dans ce tome 1, une petit cahier graphique sur les recherches d'objets/vêtements égyptiens entrepris par l'auteure.
Si le scénario et les liens qui se créaient entre les personnages peuvent paraitre un peu classique, ils n'en sont pas moins rudement efficaces et bien menée. On ne boude pas notre plaisir à lire cette BD. Les personnages sont attachants, on les aiment d'emblée.

Le dessin d'Isabelle Dethan est le plus gros point fort de cette BD. Des aquarelles lumineuses aux traits fins et délicats. J'aime aussi le soins apporté aux objets et aux paysages qui nous font voyager.
Commenter  J’apprécie          160
J'ai beaucoup aimé cette Bd où l'on plonge dans le monde de l'Egypte antique avec ses monuments grandioses, sa religion faite de Dieux mystérieux, son histoire épique et sa société singulière, ses rites ancestraux. le concept d'un genre à la Agatha Christie à l'époque des Pharaons était bien tentant.

Le dessin qui semble épuré retranscrit bien la beauté des paysages (mais pas des personnages curieusement). On s'y croirait réellement sur les bords du Nil. Les couleurs pastels sont employées judicieusement pour recréer toute une ambiance.

Ce que j'ai moins aimé, c'est le côté encyclopédie répétitive qui me semble un tout petit peu académique même si c'est nécessaire à la compréhension de l'histoire. On est quand même loin d'un sirupeux Jacques Martin!

En tout cas, la retranscription des moeurs et de la vie de cette société égyptienne me semble parfaite. Cela fait de cette série l'une des plus réussies sur cette époque antique qui reste difficile à appréhender.

Le troisième diptyque rompt un peu avec les "enquêtes policières" du début en privilégiant l'aventure à la découverte du monde babylonien. Des lecteurs regretteront ce choix car ce qui faisait justement l'originalité de cette BD.

J'attends cependant la suite avec impatience afin de savoir le secret que cachent les mystérieuses statues de l'héroïne (au nom imprononçable de Meresankh). le 7ème tome nous ramène sur les bords du Nil. On va enfin en apprendre un peu plus au détour d'une nouvelle enquête sur fond de puissance grandissante des prêtres face au pouvoir du grand pharaon Ramsès II. Cependant, on voit déjà se pointer la fin de cette belle aventure historique qui ne comportera que 8 tomes.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Commenter  J’apprécie          100
L'Egypte a toujours été une passion pour moi mais la vulgarisation qui est souvent trop exacerbée dans les ouvrages se déroulant à l'époque des Ramésides me fait toujours peur et je n'ose jamais en lire.
Et bien je ne regrette pas ma lecture. Si nous n'échappons pas aux clichés habituels, je trouve que l'histoire est plutôt bien menée et intelligemment construite. On sent que l'auteur s'est longuement documentée pour donner une crédibilité à son histoire et à ses personnages et le résultat est plutôt bon. Les personnages sont clichés mais ça passe...
Le petit plus de cette BD est le dessin. Je devrais plutôt dire les aquarelles. Brillamment exécutées et chatoyantes, elles ont toutefois quelques faiblesses sur des détails.
Je me réjouis de lire la suite!
Commenter  J’apprécie          100
Album assez classique dans sa conception, à la narration, au découpage et à la mise en page conventionnels, ce tome 1 de la série Sur les terres d'Horus attire immédiatement le lecteur par son dessin. Non seulement il est soigné (si l'on excepte les mains des personnages, avec lesquelles Isabelle Dethan a un peu de mal), travaillé par l'auteure à l'aquarelle, mais ses couleurs chatoyantes, chaleureuses, nous permettent immédiatement de nous plonger dans l'atmosphère de l'Égypte antique. On sent d'ailleurs que le cadre de l'histoire tient particulièrement au coeur d'Isabelle Dethan et qu'elle a pris la peine de se documenter sérieusement. J'ai d'ailleurs appris deux ou trois choses en lisant l'album, notamment le rôle des cônes sur la tête des gens portant perruque, dont je me demandais, depuis l'enfance, à quoi ils pouvaient bien servir (bon, j'aurais pu m'en informer plus tôt, c'est vrai).

Les personnages et les relations qu'ils tissent sont un peu convenus. Seul le charisme réservé d'Imeni rattrape un peu la donne ; je lui trouve d'ailleurs un petit quelque chose de Corto Maltese... Mais l'intrigue, elle, promet d'être sombre, macabre et sanglante, l'enquête difficile, les obstacles nombreux ; de quoi allécher le lecteur. Va-t-on se lancer dans une lutte effrénée contre l'essence du mal ? Malheureusement, il y a déjà bien longtemps que j'ai lu le tome 2. Aussi sais-je déjà, à l'heure où j'écris, qu'il ne tiendra pas tout à fait ses promesses...
Commenter  J’apprécie          90
Une belle BD qui nous embarque pour une enquête dans l'Egypte ancienne, au temps des pharaons, des pyramides et des hiéroglyphes. Tout y est, décors magnifiques, personnages attachants ou intrigants, complots et mystères. C'est un vrai plaisir de suivre les aventures de la belle Meresankh et du non moins beau Imeni, tous deux travaillant pour le prince Kha à la recherche de profanateurs de tombes. On apprend beaucoup de choses sur la société égyptienne dans laquelle les femmes avaient des rôles parfois très importants, à égalité avec les hommes, et où les Dieux étaient omniprésents, tout comme la recherche d'éternité. J'ai hâte de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          80
Bien que je trouve les illustrations de cette bande dessinée très jolies et que j'adore la thématique de l'Égypte ancienne et des mystères qu'on y rencontre, cette histoire d'enquête et de complot ne m'a pas tellement convaincue. Je l'ai trouvée peu intéressante, longue et peu attrayante. En fait, je n'ai même pas le goût de lire le 2e tome pour connaître la solution de l'énigme, ce qui est tout dire.
Commenter  J’apprécie          50
Le dessin et le découpage sont assez classiques, mais il faut reconnaître à l'auteur une excellente fidélité aux connaissances archéologiques que l'on peut avoir sur les bâtiments de l'Egypte antique notamment quant aux couleurs. Les bâtiments de l'Egypte antique étaient en effet très colorés comme en attestent des analyses faites sur les murs sur lesquels des pigments ont été trouvés. L'ambiance de cet albium est assez douce au travers de magnifiques paysages, des palais et des jardins. L'intrigue quant à elle est excellente. L'auteure nous plonge dans une enquête policière au travers d'indices propres à cette civilisation antique et la construction du récit tient le lecteur en haleine. On a franchement envie d'en découvrir plus.
Commenter  J’apprécie          30
Voici une bande dessinée captivante : les dessins sont superbes et l'auteur a fait un bon travail de documentation. Pour les passionnés d'Egypte et les autres, voilà une bonne suggestion de lecture!
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (131) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5231 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}