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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec le piano désaccordé, Christine Devars signe plus qu'un roman, elle signe une ode à la vie.

Inspiré par sa propre vie et par la maladie de sa mère, le premier roman de Christine Devars, documentaliste à Radio France, nous fait voir à quel point la vie est précieuse et la maladie si vite arrivée, anéantissant tellement de rêves sur son passage.

Élodie a 20 ans quand elle s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond et que sa mère, pianiste et concertiste internationale, n'est plus tout à fait elle-même. La médecine tranchera : maladie d'Alzheimer. Même si sa mère n'a pas 50 ans.

Rapidement nous trouvons-nous plongés dans une vie qui aurait pu être dramatique et triste si Élodie comme sa mère s'étaient laissées abattre par le verdict. Mais tel n'est pas le cas. Et tant pis si la vie ne sera plus la même désormais. Il suffit de s'organiser. Et c'est ce à quoi s'applique Élodie, qui embauche une Cap-verdienne sans papiers et sans diplôme pour s'occuper de sa mère après avoir utilisé le créneau habituel beaucoup trop rigide pour une femme aussi fantaisiste que sa mère, une femme qui n'en a toujours fait qu'à sa tête, de plus.

Mais l'Alzheimer fait peur. le vide se fait. Même les voisins changent de trottoir pour éviter de croiser le regard de celle qui a pourtant plus de moments de lucidité que de pertes de mémoire. Mais la maladie est là. Une maladie qu'Élodie n'a pas peur de nommer, une maladie dont sa mère a conscience, une maladie avec laquelle il faudra composer. Une maladie qu'elles vont prendre à bras-le-corps. Une maladie dont elles vont tirer le meilleur. Une maladie qui va leur donner à toutes deux un souffle nouveau. Elles savent que ce n'est pas l'Alzheimer qui tue.

Élodie sait ce qui l'attend comme ce qui attend sa mère. Elle choisit de profiter de chacune des minutes où sa mère a encore sa tête. Chaque jour devient une fête, même s'il faut pour cela dilapider ce que la pianiste a mis de côté toutes ces années. À quoi bon si elle ne peut pas en profiter là, maintenant, tout de suite?

Élodie n'a pas peur. Elle voit pourtant que les choses se dégradent, que les moments où sa mère n'est pas confuse se font plus rares. Il est temps de lui faire un dernier cadeau, de lui organiser un dernier récital, lequel donnera lieu à de grandes émotions, autant pour les personnages que pour le lecteur.

Le piano désaccordé est un livre qui jette par terre les idées préconçues et qui redonne aux êtres humains le mot humanité. Un mot dont nous avons tous besoin quand il est question de maladie, et de l'Alzheimer en particulier.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Christine Devars,avec ce roman autobiographique"le piano désaccordé"
décrit avec pertinence,sensibilité,humour grinçant,la triste vérité qui est la maladie d'Alzheimer.
On ressent tout le long du livre la proximité que l'auteur a eu auprès de ce mal qui touche de plus en plus de personnes...
et à représenté avec une clair-voyance acérée les hospices;maisons de retraitres qui reçoivents les malades atteints de cette pathologie.

Ce livre est un hymne à l'amour..à la force de l'humanité..
une fille qui va rentrait dans la maladie de sa maman...pour qu'elle VIVE...ses derniers moments libre et dans un réve..

et lui épargner,la dégradation que peu ressentir l'etre atteint de la maladie d'ALzheimer...

Pour ma part je mets 5 étoiles,et je recommande..
l'écriture est vive,rapide,va au coeur du sujet sans détour..
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Au début, les troubles de ma mère furent imperceptibles. Quelques trous de mémoire, une légère désorientation, une regard parfois lointain ; bref, rien de très alarmant. Depuis son divorce avec mon père, elle avait repris son activité de pianiste et donnait de nombreux concerts. Une façon de s'étourdir et d'oublier l'homme qu'elle avait tant aimé et qui ne l'aimait plus. J'ai estimé qu'elle était tout simplement fatiguée. Puis un jour, notre vie a basculé. »
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Christine Devars, documentaliste pour les émissions musicales de Radio France, signe, avec «Le piano désaccordé», son premier roman d'inspiration autobiographique.

Elodie, jeune fille volage de 20 ans, a une mère pianiste réputée pour son talent et sa fantaisie. du jour au lendemain, les médecins lui découvrent la maladie d'Alzheimer. Elodie se rend rapidement compte que, si elle n'entreprend rien, sa mère va devenir sénile. A grand renfort d'imagination, de comique et de beaucoup de tendresse, elle va accompagner sa mère dans cette découverte... Elle sera assistée par Rosita, dame de compagnie Cap-Verdienne, ahurissante de malice et d'humanité ainsi que par Boris, le brillant chef d'orchestre, qui n'arrive à dire " je t'aime " qu'à sa baguette mais qui sera toujours là pour " sa " pianiste.

Bien écrit, tout en finesse et en humour, s'avère être un petit bijou, un moment de bonheur tant il arrive à évoquer un sujet grave et des situations pénibles avec distance. Mais, fort heureusement, cette distance n'a pas pour objectif d'isoler le malade, mais plutôt d'isoler la maladie et donner envie de vivre pleinement chaque instant.

C'est ainsi qu'à l'inverse de certains ouvrages sur ce genre de situations douloureuses, il est parfois impossible pour des familles de s'identifier aux personnages des romans. Ici, il n'en est rien tant les personnages sont crédibles et qu'ils réinventent, à leur façon, avec sensibilité et tendresse, la partition du bonheur.

Un livre généreux, bouleversant d'humanité.
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Un très beau livre, bouleversant, tendre et émouvant.. Avoir le courage d'affronter la maladie qui détruit ceux qui nous sont chers... ne pas se voiler la face mais au contraire se liguer contre cette pathologie, jouer à cache cache avec celle qui de son coté joue avec l'esprit du malade... entrer dans la bulle que se confectionne le malade pour mieux le comprendre... devenir fou dans un monde dénué de vérité, mettre toute son énergie pour apporter un semblant de bonheur voire du bonheur à celui qui ne vit plus dans notre monde
Alzheimer gagnera toujours la fin de la partie mais ne baissons pas les bras et continuons à lutter de toutes nos forces pour que l'amour à nos proches subsiste jusqu'au bout... le piano désaccordé est un roman exceptionnel, criant de vérité que je recommande particulièrement à tous.
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Un des meilleurs livres que j'ai lu!
Qui m'a fait versé une larme.
J'ai adoré cette vision/philosophie/leçon de vie,ce positivisme.
Quel roman d'Amours!
L'histoire d'une vie si précieuse dont le temps est compté à mesure que la maladie progresse crescendo.
Le témoignage de ces vies dont les liens sont contés avec un humour attachant malgré les événements.

Une pépite!!!! au point d'avoir envie de découvrir l'autre livre écrit par cette auteure!
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Ce roman dévoré un soir m'a empêchée de m'endormir de suite tant sa lecture m'a bouleversée. Un court roman généreux, tendre , un hymne à la vie et un cri d'amour magnifique d'une fille à sa mère.

Elodie a vingt ans , elle est insouciante comme sa mère, 48 ans, pianiste réputée pour son talent et sa fantaisie. La maladie d'Alzheimer va faire une entrée grimaçante dans leur existence. Mais Elodie n'a pas dit son dernier mot...

Il faut lire ce petit bijou dont les protagonistes, Elodie, mais aussi Rosita, dame de compagnie cap-verdienne toute en générosité et humanité, et Boris , le chef d'orchestre qui n'a jamais su dire je t'aime, réinventent au jour le jour la partition du bonheur...
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