Citations sur Mariage à Nantucket, tome 1 : True Love (82)
De ce qu’elle pouvait voir, son ex-conjoint avait peur d’aimer une autre femme. Il ne voulait pas risquer de voir son coeur brisé une deuxième fois, si bien qu’il fréquentait des femmes qui l’aimaient pour ce qu’il pouvait leur donner. Les quitter n’en était que plus facile.
Cette fois-ci, ils firent l’amour sans se presser, prenant le temps d’explorer, de savourer le corps de l’autre au fil de mille baisers et caresses. Une heure plus tard, étendus et entrelacés, en sueur mais comblés, ils entendirent gronder l’estomac de Jared.
Ce n’était pas une bonne idée de parler de sa robe de mariée à un homme auquel on n’était pas fiancé, avec lequel on n’avait même pas échangé un « je t’aime ».
Jared lui avait fait l’amour avec une urgence, un besoin qu’il n’avait jusqu’alors jamais manifesté. Elle réprima son envie de lui poser des questions, préférant attendre qu’il parle de lui-même.
Quelques minutes plus tard, incapable de tenir davantage, il fit rouler Alix sur le dos et la pénétra avec toute la force de son désir. Elle leva les bras pour s’agripper à la tête de lit, ahanant à chacune de ses poussées vigoureuses.
Au bord de l’extase, Alix serra les jambes autour de Jared, lui enlaça le cou et se laissa guider jusqu’au vertige, laissant échapper malgré elle un râle de plaisir.
Alix l’attira contre lui, sourire aux lèvres, heureuse de sentir son poids sur elle, emportée par la sensation de ses vêtements sur sa peau nue. Jared laissa glisser ses mains sur le corps de son amante, entre ses cuisses, et la pénétra de ses doigts. Elle haleta, tête basculée en arrière, paupières closes. Il embrassa ses seins.
Le désir monta en elle à mesure que Jared la couvrait de baisers, ses mains et ses lèvres travaillant de concert. Alors même qu’elle pensait ne plus pouvoir tenir, il roula à côté d’elle et se dénuda en un clin d’oeil.
Il n’avait qu’une envie, c’était de la revoir. De retrouver cette femme saine et calme qu’elle était, qui n’essayait pas de manipuler tout le monde et son voisin. Il avait envie d’être avec elle.
Son visage reflétait l’amour absolu. Un amour inconditionnel, fusionnel, brut, démesuré. Le genre d’amour pour lequel on est prêt à mourir, à se sacrifier, à souffrir ; pour lequel, dans l’espoir de le vivre, on pourrait attendre deux siècles. Un amour vrai, dans sa forme la plus pure.
Ce qu’il avait vu devait se lire sur son visage, car l’instant d’après, Caleb balayait son expression d’amour éperdu pour adresser à son petit-fils son habituel sourire insouciant. Il disparut dans la seconde qui suivit.
— Jared chéri, entendit-il près de lui. Te voilà enfin.
D’un même souffle, Jared maudissait son infortune et implorait l’aide divine. Lorsqu’il se tourna vers Victoria, il souriait.
Elle l’enveloppa de ses bras avec tant d’affection qu’il ne put réprimer sa joie de la revoir. Elle embrassa ses joues râpeuses et fit glisser ses jolies mains dans ses cheveux longs.
Toute sa vie, il avait entendu parler de l’amour qui unissait Caleb et Valentina. Son père lui avait raconté leur histoire, tante Addy et son grand-père aussi. Si leurs récits divergeaient sur certains points, tous trois se rejoignaient pour ce qui est du grand amour que Caleb et Valentina nourrissaient l’un pour l’autre. Un amour si profond, si vrai, que rien sur terre ne pouvait avoir raison de lui. Ni la mort ni le temps ne l’avaient apparemment érodé.
Tout en observant les camionnettes avancer lentement, décharger leur livraison et repartir, Jared se demanda s’il avait déjà vu son grand-père avec Victoria. Caleb s’asseyait souvent dans un fauteuil à proximité lorsque Ken était là, mais qu’en était-il avec Victoria ? Jared n’avait pas souvenir d’une telle scène, se rappelant toutefois son grand-père lui avouer qu’il avait regardé Victoria se déshabiller. « Mais seulement Victoria ».
Elle est si pleine de vie ! Elle prend soin des gens et elle était de si bonne compagnie pour tante Addy ! Elles avaient l’habitude de se promener en ville, de partager leurs repas, de discuter ensemble des journaux de la famille et de la façon dont Victoria pourrait les adapter dans ses livres.