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Citations sur Mon Bataclan : Vivre encore (14)

Il ne faut pas se tromper d'ennemi: celui-ci n'a pas de couleur, pas de confession. L'ennemi, c'est le fanatisme, c'est la peur, c'est la folie qui conduit à la guerre. L'ennemi c'est le chaos que Daesch cherche à créer en tuant à travers le monde, toutes confessions confondues, ceux qui ne sont pas lui, afin de monter les communautés les unes contre les autres. L'ennemi, c'est celui qui cède à son tour, qui répond à la haine par la haine.
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Toute vérité n'est que le puzzle de plusieurs réalités.
Ce qui suit n'est qu'une pièce de ce tout.
Ceci est mon Bataclan.
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A nos réserves, à nos critiques, cet islam répond par la fatwa, les lynchages, le déferlement de foules hurlantes, les attentats, le fer et le feu. A notre liberté répond sa contrainte, à notre droit sa force.
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La culpabilité.

C'est en voyant des gens courir vers la sortie, marchant sur d'autres, que j'ai vu Élisa. Je me suis dit que non, ça, ça ne se faisait pas. Cette courte hésitation m'a été fatale, un truc m'a coincé le pied, j'ai perdu l'équilibre et je me suis retrouvé à genou à côté d'elle. J'ai voulu l'aider mais elle ne pouvait pas bouger. Trop tard pour moi. Tenter d'atteindre la porte, c'est m'exposer aux balles. Je me laisse tomber dans le sang, conscient que cette marge rouge m'offrira une apparence de mort crédible.

C'est sûrement parce que le sort d’Élisa m'a retenu dans cette fosse que je suis sorti sans culpabilité. Je n'ai rien fait que je puisse regretter. Rien qui puisse me faire honte. Je sais très bien que ceux qui en ont piétiné d'autres s'en veulent, mais non, les gars, cessez de vous tourmenter. Si ça se trouve, la prochaine fois, vous ne le ferez pas et moi si. Je sais ce que c'est et on ne peut pas juger ça.

Sauver sa peau des balles, ça n'appelle pas de réflexion. C'est de l'instinct.


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Je débite le même récit en boucle, tout ce que l'on peut me dire, je le ramène à l'attentat, comme un vieux machin qui raconterait la guerre de 39-40 parce que sa femme lui dit qu'il n'y a plus de café.
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« J’ai vu assez de cadavres ce soir du 13 novembre, j’ai vu assez de sang, assez de corps mutilés, brisés, déchirés, explosés, assez de larmes, d’angoisse pour plusieurs vies. J’ai vu ce qu’amenait la haine, alors pour une fois, soyons moins cons … pour une fois, choisissons la vie. »
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Putain, c'est beau l'humanité quand l'homme se décide à prendre l'autre en compte !

[p25]
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La peur, c'est quand on imagine qu'on aurait pu ne pas sortir, ne plus vivre.
Mais de fait, vivre fait peur.
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Il faut se sortir de la tête les histoires de héros version cinéma U.S. , même s'il y en a eu. Trois au moins. Didi le vigile, et ces flics rentrés en tandem, avec leurs gilets pare-balles de ping-pong et leurs flingues réglementaires. Comme quoi, il ne faut pas généraliser: un Arabe qui revient dans la furie pour ouvrir la porte de secours et deux flics qui éliminent un des terroristes nettoyant la fosse, on croirait un trio hollywoodien.
A côté d'eux, on peut chacun se sentir coupable, et pourtant non. Il ne faut pas, chacun a la charge de sa vie, de celle de son enfant, de son conjoint, mais on ne contrôle plus rien. Je n'avais que moi à penser et tant mieux. Si ma femme s'était trouvée dans la fosse avec moi? L'horreur. Un de mes fils? Non, je ne veux pas imaginer cela.
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On fait les morts pour vivre.
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