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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Régulièrement décriée comme étant une secte de prophètes de malheur, la collapsologie a de nos jours le vent en poupe, à mesure que les effets du réchauffement climatique, de l'explosion démographique, et de la surexploitation des ressources se font ressentir. À moins de vivre avec des oeillères, on ne peut nier l'impact de l'homme sur l'environnement. L'idée d'un possible effondrement civilisationnel a été régulièrement posée au cours des décennies ayant suivi l'essor de la révolution industrielle, et elle se pose d'autant plus aujourd'hui que l'on commence à voir certains effets irréversibles. Ne pas faire le lien avec l'activité humaine relève soit de la négligence ou de la bêtise.

Dans « Effondrement »  - on lui préférera son sous-titre moins sensationnaliste : « Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie » - Jared Diamond propose un travail méticuleux et sourcé de ce qui peut s'apparenter à de l'ethnologie comparée. L'étude de sociétés du passé disparues, d'où il ressort cinq facteurs pour expliquer comment ces dernières sont amenées à faire des choix dommageables pour leur survie : les dommages environnementaux, le changement climatique, des voisins hostiles, la dépendance et la perte de partenaires commerciaux, l'incapacité de trouver des solutions pour leur survie.

Quelques exemples afin d'illustrer le propos de l'auteur : le caractère isolationniste de l'île Pâques, la surpêche et la déforestation, ainsi que la course à l'érection des fameuses statues (Moaï) ont mené à l'extinction de cette civilisation aux alentours de 1400.
L'étude des sociétés amérindiennes Mimbres et Anasazis surprendra plus d'un lecteur. Dans l'inconscient collectif, et probablement à cause du sort que leur ont réservé les colons européens, on a tendance à essentialiser les peuples autochtones d'Amérique du Nord, comme étant soucieux de leur environnement. Comme si l'arrivée des Européens était venue sonner le glas d'un Eden idéal. À l'étude de la société Anasazi, Diamond nous démontre qu'ils ont été responsables de la déforestation et d'une surexploitation abusive des ressources, engendrant famines et cas de cannibalisme.
L'autre étude marquante est celle de la colonie Viking du Groenland. L'incapacité de ces derniers à s'adapter au climat en important leur mode de vie hérité de Scandinavie, l'élevage ovin participant à l'érosion des sols rendant leur culture impossible. Et au refus culturel d'adopter en partie le mode de vie des Inuits, ajoutons l'isolement géographique. Autant de facteurs qui ont scellé le destin de la colonie.

Outre ces cas d'effondrements avérés, Jared Diamond montre aussi les cas où des sociétés ont su éviter leur disparition. le cas du Japon de l'ère Tokugawa ou encore la Nouvelle-Guinée, ayant su endiguer les dangers liés à la déforestation. Preuve que des solutions existent quand les élites prennent des décisions éclairées.
Si l'auteur, lorsqu'il a écrit ce livre aux débuts des années 2000, bien que tirant la sonnette d'alarme se veut plutôt optimiste, il faut admettre que trouver des solutions dans un monde globalisé et complexe augure d'un avenir incertain.
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Ce livre est l'un de ceux qui m'ont le plus marqué et si je n'étais pas si peu expansif, j'oserais jusqu'à le qualifier de chef d'oeuvre (merde, je viens de le faire). Pourquoi? Parce que tout y est. Un style d'écriture. Un sujet neuf abordé avec un oeil neuf. Un voyage passionnant dans l'espace et le temps. La découverte d'histoires que l'on ignore pour la plupart d'entre nous. Et l'analyse subtile de notre tendance à l'autodestruction. le mieux, c'est que l'ouvrage n'est pas pessimiste.
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C'est un essai écrit il y a une vingtaine d'années, qui eut un retentissement à sa publication par un biologiste et enseignement de géographie à l'Université de Californie, Jared Diamond.
C'est une véritable mise en garde , présentée de façon pédagogique à travers des exemples qui parcourt les époques et les espaces : île de Pâques, les Mayas, les Vikings et le Groenland, la Chine,…L'auteur impute la disparition des sociétés humaines à la destruction de leur milieu naturel due à l'exploitation des ressources au-delà de ce que ce milieu peut supporter, due à la pression démographique en particulier. Jared Diamond met en évidence d'autres facteurs, le changement climatique, l'hostilité des voisins de ces peuples, la dépendance dans les rapports avec leurs partenaires commerciaux, l'effet de la culture et du mode de vie sur les territoires différents des leurs, les réponses inadaptées des élites de ces peuples aux problèmes.
J'ai apprécié la comparaison des évolutions d'Haïti et de la République dominicaine, « une île, deux peuples, deux histoires » pour illustrer l'influence des choix, des réponses.
L'auteur établit, à la fin de son essai un récapitulatif des problèmes et souligne en particulier, dans ce monde « qui est un polder », l'interdépendance des sociétés actuelles entre elle, sans définir véritablement de solutions. Ce n'est pas l'objet de cet essai. C'est déjà important d'essayer de lever le voile sur ces problèmes complexes, multifactoriels et de les mettre à la portée de tous.
C'est réducteur, sans doute, au vu de la difficulté de poser un diagnostic précis sur des temps reculés, et de la complexité des problèmes et des interactions, mais très intéressant. Qui me conduit à chercher d'autres ouvrages dans cette même veine.

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Un livre excellent, très détaillé, très complet, sur des civilisations qui se sont éteintes. le livre détaille les raisons de leur extinction, et l'analyse porte sur les éléments communs qui ont entraîné leur disparition. On pourrait croire que le sujet ne porte que sur des sociétés d'antan, mais les raisons de leur extinction sont toujours d'actualité, peut-être même plus encore... Et l'environnement est toujours un facteur clé sur l'extinction des civilisations.

Le livre est excellent, facile à lire, par contre il faut noter qu'il faut être bon lecteur et/ou patient, l'ouvrage faisant plus de 800 pages.
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L'auteur propose une analyse des causes de disparitions des sociétés passées pour mieux mettre en perspective les dangers pesant sur notre civilisation actuelle. Parce que son état des lieux nous fait faire le tour du monde et des époques, parce qu'il ne se contente pas de parler de l'action de l'homme sur l'environnement et qu'il le croise aussi avec les facteurs et les liens économiques, culturels et politiques que développe chaque société, Jared Diamond évite l'écueil de la diatribe anti-progrès.

Au contraire, sans nier la dégradation accélérée de notre planète, il nous invite à une réflexion profonde sur les moyens dont chacun de nous dispose pour faire du futur un monde durable et responsable. Précises et pédagoqiques, ces 600 pages rebuteront probablement certains lecteurs par leur densité et pourtant je pense que ce devrait être une lecture obligatoire pour tous et particulièrement les élus et dirigeants d'entreprise. En quelque sorte cet essai nous force à regarder dans le rétroviseur pour mieux appréhender les défis à venir.

Cet essai m'a passionnée. Grâce à cette lecture, j'ai énormément appris sur tous les métiers liés à l'archéologie, sur l'histoire de pays aussi divers que l'Islande, le Groenland ou l'Australie, j'ai beaucoup voyagé, j'ai découvert comment certains groupements humains avait disparu quand d'autres ont survécu, et j'ai été à la fois effrayée et amusée par tous les exemples "d'effets papillon" appliqués à l'éco-système: comment l'introduction de renards et de lapins l'autre bout de la planète menace à présent des milliers d'hommes?

A lire, de toute urgence!
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Jared DIAMOND examine et présente les circonstances et des causes d'effondrement de plusieurs sociétés, de leur apogée à leur chute, sur divers continents ou diverses îles (Iles de Pâques, anasazis, colonies viking du Groenland, Rwanda contemporain, incas,…). Il compare ces sociétés à d'autres aux caractéristiques proches mais qui ont pu (ou su) éviter l'issue fatale grâce à quelques circonstances ou à quelques comportements particuliers, mieux adaptés à moyen ou à long terme. Ces expériences – négatives et positives - devraient nous aider à comprendre des mécanismes à l'oeuvre et donc de prévenir la survenue de l'effondrement de plusieurs sociétés contemporaines qui s'y dirigent tout droit.
Publié en 2005, cet essai reste d'actualité, alors que les effets du réchauffement climatique commencent à se faire sentir (entre autre sujets d'inquiétude).

Les dirigeants des pays industriels nous emmènent droit dans le mur, soit en affirmant qu'il n'y en a pas en face (les climato-sceptiques), soit en prétendant pouvoir le contourner (en France, nos dirigeants actuels et une grande partie de la classe politique, des communistes à l'extrême-droite, en passant par le centre dont le PS).

L'auteur n'est pas si pessimiste que ne laisse entendre ce commentaire, et analyse aussi les mécanismes psychologiques individuels ou collectifs qui empêchent des personnes et des sociétés de prendre les décisions qui seraient pourtant les plus rationnelles.

Je recommande très vivement cette lecture.

Merci à B. pour ce prêt.
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J'ai lu en 2020 ce livre publié en 2005 et bien il est plus que jamais d'actualité.

C'est passionnant, bien documenté.

Vous y apprendrez pourquoi certaines sociétés disparaissent (les Mayas, l'île de Pâques, génocide au Rwanda, ...) et d'autres survivent. L'Australie, le Montana sont également discutés avec l'impact de l'agriculture et des exploitations minières.

Surpopulation, déforestation, changement climatique, rôle et relations avec les sociétés voisines sont listées comme les causes principales.

Un de mes biais cognitif me pousse à noter que la religion est listée comme jouant un rôle négatif...

Dans les points d'espoir, l'auteur liste la société d'information qui devrait nous aider à prendre conscience des problèmes. Malheureusement c'était compter sans les faits alternatifs si chers aux extrémistes et autres populistes qui n'aiment pas la science.

Un livre que je vous conseille.

Pour compléter cette lecture, 2 podcasts:

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/anne-larigauderie

https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/covid-entre-connaissances-et-inconnues-avec-didier-sicard

Écoutez c'est très éclairant
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La lecture qui a accompagné mon premier confinement, l'occasion d'un certain vertige. Entre l'effroi d'une humanité qui n'apprend jamais de leçons pourtant disponibles et de plus en plus détaillées d'une part, et la fascination des outils archéologiques explicités dans les moindre détails d'autre part (l'analyse du dépotoir de rats vieux de 10.000 ans met des étoiles plein les yeux malgré la trivialité de son sujet), Effondrement est une lecture exigeante et parfois décourageante, mais toujours récompensée.
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Tout d'abord je tiens à dire que j'ai lu cet excellent livre pendant le second confinement, donc 14 ans après sa parution .Le président CHIRAC disait:"La maison brule et on continue à la regarder bruler".
Tout le monde peut et devrait lire "Effondrement"
Je n'ai pas connu la guerre, les épidémies (jusqu'au Covid-19),ni victime direct de catastrophes naturelles.
Par contre je savais que dans notre monde interconnectée encore plus maintenant le livre lu, que la déforestation,l'erosion des sols, la salinisation, la gestion catastrophique de l'eau, la chasse et la pêche excessive ,la croissance démographique et l'impact de l'être humain sur la planète étaient des facteurs polluants et aggravants pour celle-ci.Je ne pouvais pas dire que je ne savais pas;
la lecture du livre m'a convaincu que liés ,ces processus peuvent entrainer aux guerres, et (ou) épidémies.
Le covid-19 ,malgré sa brutalité, reste pour le moment un avertissement bénin.
Il va falloir réduire notre train de vie rapidement et fortement si l'on veut laisser à nos enfants et petits enfants la terre que nous avons trouvé.
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Dans notre époque marquée par la pandémie virale, et à un moment où le pire des climatosceptiques, car président de la plus grande puissance mondiale, vient de faire perdre 4 ans à la lutte de l'humanité contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité, j'ai voulu relire, 10 ans après, ce livre passionnant, écrit par Jared Diamond, biologiste de l'évolution, afin de voir si les causes potentielles d'effondrement de notre planète identifiées en 2005 par l'auteur étaient toujours à l'oeuvre, et ce que nous avions fait depuis.
Au passage, ce livre avait beaucoup marqué Barack Obama, le président précédent, qui, lui, lisait des livres pour s'efforcer de comprendre le monde.

Diamond, auteur aussi du remarquable "De l'inégalité parmi les sociétés" fait partie de ces hommes, qui, comme Harari, ont une vision tout à fait originale de l'évolution de l'humanité, et savent "voir large" dans leur vision du passé, du présent, et de l'avenir. Et, même si leur vision peut comporter des failles, elle a le mérite d'être argumentée, et dans le cas de Diamond, d'être étayée par de nombreux faits scientifiques et non des fake-news.

Le livre traite d'une question cruciale pour notre temps. Comment et pourquoi les sociétés humaines peuvent s'effondrer ou au contraire survivre?

A l'aide de nombreux exemples tirés du passé, puis d'une analyse de certaines de nos sociétés actuelles, l'auteur nous livre l'ensemble des facteurs qui peuvent contribuer à l'effondrement d'une société humaine.
Puis, dans plusieurs chapitres passionnants qui concluent l'ouvrage, il essaie de dégager les raisons qui amènent les sociétés à prendre des décisions catastrophiques pour leur survie. Et surtout dans un dernier chapitre, il identifie les problèmes actuels qui sont susceptibles de conduire à l'effondrement de notre humanité, répond aux objections de ceux qui contestent ou minimisent ces problèmes et nous donne des pistes pour relever les défis.

Sans entrer dans les détails, car c'est un livre dense, de près de 900 pages, après un préambule consacré à l'Etat du Montana, dont l'auteur est originaire, et dont le but est de montrer que les problèmes qu'il développera plus loin se posent tous dans un État considéré comme "préservé", l'auteur décrit d'abord des sociétés du passé qui se sont effondrées.
Il identifie 5 facteurs qui en se combinant, contribuent à l'effondrement: dégradation environnementale, changement climatique, voisins hostiles, perte de partenaires commerciaux, et réponses de la société elle-même à ses problèmes environnementaux.
Les exemples vont de l'île de Pâques, dont la société s'est effondrée par la seule dégradation de l'environnement, aux Vikings du Groenland qui se sont effondrés du fait de la conjugaison des 5 facteurs y compris le refus de s'adapter au moment de l'effondrement, ce qui aurait permis leur survie.
Cette description des sociétés effondrées et des causes de leur effondrement est passionnante, très détaillée et constitue près de la moitié du livre.

L'auteur montre ensuite comment, à l'inverse, 3 autres populations ont réussi à s'adapter pour faire face à un effondrement, soit sur mode d'autorité, soit sur un mode participatif, avec des solutions multiples et parfois drastiques, qui vont de la gestion raisonnée des forêts imposée par la force au Japon de l'ère Edo, de la pratique d'une agriculture durable combinée à une régulation des naissances comportant une part d'infanticide en Papouasie, de l'élimination totale du porc en raison des dégâts supérieurs au bénéfice alimentaire plus une politique de régulation des naissances sur l'île de Tikopia. Ces exemples montrent que par le passé, chez certains, ni l'intelligence ni le courage n'ont fait défaut pour résoudre les problèmes environnementaux.

Puis, et c'est la partie qui comporte peut-être une part d'incertitude dans l'analyse, l'auteur s'attaque aux sociétés contemporaines. Il montre comment le génocide au Rwanda est en partie lié à la surpopulation et au mode de partage des terres, comment Haïti a reproduit un scénario proche de celui de l'île de Pâques, alors que la République Dominicaine a réussi, en partie, à préserver son environnement. Il analyse les problèmes auxquels est confrontée la Chine, déforestation, désertification, disparitions des marais, problèmes d'approvisionnement en eau, pollution chimique et atmosphérique etc...Il présume que, s'il le veut, ce pays extrêmement unifié peut prendre rapidement des décisions en faveur de l'environnement. C'est effectivement ce que l'on voit à l'oeuvre maintenant, mais aussi, malheureusement, un pillage des ressources du continent africain. L'exemple de l'Australie est particulièrement intéressant, car il montre que ce continent est celui de tous les risques, et effectivement les sécheresses et incendies cataclysmiques qui se produisent depuis quelques années lui donnent raison. de multiples problèmes sont relevés par l'auteur: des sols géologiquement pauvres et qui ne peuvent se renouveler, des sols salinisés, des pluies incertaines, des variations climatiques extrêmes, et puis des choix agricoles inadaptés, dont il donne de multiples exemples, tels l'élevage intensif, etc....Il propose des solutions dont certaines drastiques, comme l'abattage total du bétail.

Dans une dernière partie, à part une partie un peu longue sur les grandes entreprises et l'environnement, l'auteur nous fait une synthèse passionnante des problèmes.

D'abord, et c'est important pour nous tous actuellement, il essaie de résumer pourquoi les sociétés prennent des décisions catastrophiques.
- le défaut d'anticipation soit parce que le problème n'a jamais été rencontré, soit par l'oubli des catastrophes passées, soit par le raisonnement par analogie, par exemple des colons qui entreprennent une agriculture sur un sol pauvre par analogie au pays d'origine où le sol est riche.
- le défaut de perception du problème, qui, il faut le dire, est de moins en moins possible à mesure que nos connaissances progressent. Ainsi en fut-il de la qualité des sols ou de leur salinisation, du réchauffement voire par le passé du refroidissement climatique, qui peuvent être masquées par des variations annuelles etc...
- l'incapacité à régler un problème alors qu'il a été perçu, et c'est le principal problème qui se pose actuellement à notre humanité. L'auteur en énumère les causes multiples, rationnelles comme le besoin de se nourrir,se chauffer, pour les populations pauvres, la recherche du profit, l'égoïsme, les conflits d'intérêt, la concurrence pour les ressources non durables. Et aussi les causes irrationnelles innombrables, dont les croyances religieuses ou autres, et le déni psychologique. Cela fait froid dans le dos, et l'on se dit que cela ne n'est pas arrangé depuis l'écriture du livre, à preuve les pays dirigés par des dirigeants niant l'évidence, comme Trump ou Bolsonaro, et la floraison des thèses complotistes, obscurantistes sur les réseaux sociaux.
- et enfin, bien entendu, c'est l'échec des solutions prises malgré les efforts entrepris, et c'est peut-être ce qui attend notre humanité. Ce fut le cas pour les sociétés anciennes qui n' avaient pas les connaissances écologiques que nous avons, mais c'est aussi le cas, à l'heure actuelle, de l'éradication des espèces nuisibles, des mesures prises pour prévenir les incendies de forêts, etc...

Ensuite, il détaille les 12 problèmes principaux auxquels nous faisons face:
La destruction des habitats naturelsu
L'exploitation non-durable des ressources marines
La perte dramatique de la biodiversité (la 6ème extinction massive de l'histoire terrestre)
L'exploitation massive des ressources fossiles
L'utilisation excessive de l'eau mondiale
L'utilisation excessive de la lumière solaire à des fins humaines au détriment des forêts naturelles
La pollution chimique dont les pesticides
L'installation d'espèces étrangères hors de leur éco-système d'origine
La production de gaz à effet de serre, CO2 et méthane, responsables du réchauffement climatique
L'augmentation de la population mondiale
La consommation crue de ressources et la production excessive de déchets liées à l'élévation du niveau de vie.
Tous ces problèmes sont liés, et il faut les traiter ensemble, et de façon mondiale.
Sans entrer dans le détail des solutions qui seront politiques et citoyennes, je voudrais ici relater ce que propose l'auteur: l'importance de s'appuyer sur le savoir des scientifiques; le rôle que chacun peut jouer: voter en fonction des engagements et résultats obtenus par les politiques en matière d'environnement; orienter totalement et dans tous les domaines sa consommation vers celles de produits et services respectueux de l'environnement; contribuer à financer des fondations ou associations qui agissent pour l'environnement, et enfin limiter sa consommation de biens et services et sa production de déchets.
L'auteur insiste bien sur le fait que la technologie ne résoudra pas tout.
Il nous montre un exemple, celui des Pays-Bas qui a su, par le passé, relever le défi.
Eh bien, Mr Diamond, depuis 15 ans, certes, la prise de conscience s'est accrue, à preuve l'Accord de Paris, la politique européenne, et le virage écologique de la Chine. Mais aussi, que de reculs! Les années Trump, le Brésil de Bolsonaro, l'essor des fake-news.
En tout cas, votre livre, bien que très dense, est, je le trouve essentiel
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