Pas facile de digérer son petit-déjeuner lorsqu'on se retrouve devant la dépouille d'un ancien amour… Une femme d'une beauté exceptionnelle… Une actrice…
Une balle dans la tête et elle s'en était allée…
C'est un flic. Smirnov. C'est lui qui m'avait fait venir espérant que je pourrais l'aider en lui fournissant des indices qui le mettraient sur la piste de l'ordure qui avait fait ça…
Mais mon histoire d'amour avec elle datait déjà d'un bon bout de temps…
Quand j'ai quitté le lieu du crime, Smirnov m'a dit de ne surtout pas me mêler de ça… Qu'il aille se faire foutre !
Critique :
Je suis très réticent lorsqu'on me propose de lire des histoires où les humains se pavanent avec des têtes d'animaux, même lorsqu'ils se comportent comme des bêtes. Très très réticent.
Mais ne voilà-t-il pas qu'une personne qui connaît bien mes goûts et qui apprécie les BD avec un scénario puissant et un style graphique original de toute beauté, sans négliger une mise en couleurs parfaitement adéquate, en parfaite symbiose avec le récit, me conseille de découvrir Blacksad. Ayant une grande confiance dans les recommandations de cette personne, puisqu'elle m'a déjà permis de découvrir des merveilles, malgré mon manque total d'intérêt pour ce genre de bandes dessinées, je l'écoute et j'acquiers cet ouvrage. Et là, c'est le choc ! Plus qu'une envie : découvrir la suite des aventures de Blacksad, le chat qui se fait refaire le portrait pour pas un rond sans passer par un as de la chirurgie esthétique !
On est dans un vrai polar grâce aux talents scénaristiques de l'Espagnol
Juan Diaz Canalès. Un polar aux accents des années cinquante. Un polar à l'américaine. Un polar où la manipulation et le pouvoir de l'argent jouent un grand rôle…
Juan Diaz Canalès a su trouver le dessinateur parfait pour donner à voir son histoire. Un autre Espagnol, mais qui, lui, a quitté le pays de la sangria et de la paella pour celui du jambon-beurre et du Bordeaux. Son nom ? Il l'écrit à la pointe de son stylet ! Mais comme vous êtes curieux ! Ok ! Ne vous énervez pas ! Je vais tout vous dire ! Guarnido,
Juanjo Guarnido ! Son dessin est tellement puissant que vous en oubliez que les protagonistes ont des têtes et des carrures de bestioles. le type d'animal choisi pour chaque personnage permet directement au cerveau de comprendre à quel genre d'individu on a affaire ! Les décors nous plongent dans une grosse ville de type américain des années '50, voire '60. Une ville corrompue où les riches et les puissants (pléonasme) s'autorisent tout, certains de leur impunité…