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Critique de pasiondelalectura


La couleur de la peau est le 9ème opus avec le détective Heredia et nous le retrouvons plus solitaire et désabusé que jamais.
De plus, les années passent et le privé se sent vieillir et a du mal à joindre les deux bouts. A tel point que dans cette aventure, il sera obligé de déposer sa montre au clou.
Mais quelques aspects positifs tout de même égayent ce polar : par exemple le retour à Santiago d'Anselmo, son pote tutélaire qui tient un kiosque de journaux sous les fenêtres d'Heredia. Anselmo revient échaudé après quelques années matrimoniales avec une pythonisse, vrai python étouffant qui l'avait entraîné à Vina del Mar, balnéaire chic de la côte centrale chilienne. Anselmo est plus qu'un vrai pote car ancien jockey, il lui refile des tuyaux pour le tiercé, parfois pour Heredia le seul moyen d'avoir à manger, lui et son chat Simenon.
Un autre point positif est la nouvelle collaboration avec l'inspecteur de Police Cardoza, car Heredia nécessite un contact au sein de la police pour progresser dans ses enquêtes.
Puis, cerise sur le gâteau, Heredia fera la connaissance de Violeta, une belle péruvienne qui travaille dans un bar et sait préparer à la perfection le pisco-sour, le cocktail préféré des chiliens.

Et justement, l'enquête dans ce livre est en rapport avec la disparition d'un jeune péruvien sans papiers, en situation illégale donc. C'est son frère aîné qui va contacter Heredia.
Ceci est prétexte pour développer un sujet sensible au Chili: les milliers de péruviens qui arrivent clandestinement à la recherche de n'importe quel job car ils n'ont aucune qualification. Ils décrochent des emplois mal payés et vivent dans des conditions infra humaines. Les chiliens les accusent de majorer la délinquance et l'insécurité, surtout dans le noyau historique de Santiago, la zone autour de la Gare Mapocho où vit et travaille Heredia. C'est un secteur connu par la profusion de bars et restaurants mal fréquentés.
La légende dit que Diaz Eterovic est un habitué du bar "La piojera" rue Aillavillú justement où l'auteur situe le bureau du detective privé.
Heredia va progresser dans la recherche, mais s'apercevoir que le jeune péruvien avait de mauvaises fréquentations...

Il y a dans la prose de l'auteur une véritable poésie urbaine qui rend une vrai atmosphère des lieux.
Dans La couleur de la peau Diaz Eterovic s'auto fictionne sous les traits d'un écrivain que Heredia retrouve dans les bars et qui s'intéresse à ses histoires pour les coucher, parfois, sur le papier.
Un polar où la mélancolie solitaire et désabusée d'Heredia, le plus souvent imbibée d'alcool, atteint un sommet, il trouve une compensation avec les conversations, parfois philosophiques, avec son chat Simenon.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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