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4,08

sur 1037 notes
Timing parfait pour la lecture du père de tous les contes de Noël.
Je n'avais jamais lu Un Chant de Noël, et pourtant je connaissais l'histoire par coeur, tellement j'ai vu d'adaptations plus ou moins fidèles de ce conte à la télévision au fil des années. Il ne se passe pas un Noël sans un téléfilm présentant un personnage acariâtre, égoïste et haïssable qu'un heureux coup du sort confronte à un esprit de Noël qui lui montre la misère et surtout l'amour alentours et transforme ledit acariâtre en papa gâteau avide de rédemption et distributeur de bonheur.

Ici on a la crème. On a la plume phénoménale de Dickens qui peint l'avarice avec autant de talent que la misère et la joie simple d'être en bonne compagnie. Pas de gris, on est dans le contraste manichéen maximum. Il s'agit de faire passer un message : vous, les nantis, regardez dehors tous les pauvres bougres que vous exploitez, laissez-vous émouvoir et, une fois par an, osez faire preuve de mansuétude, permettez à l'empathie de vous envahir, vous ferez des heureux et le premier d'entre eux, ce sera vous.
La forme du conte est aussi belle que le fond, avec ce Scrooge infâme et solitaire dont des fantômes de Noël vont couche après couche éplucher la carapace de mépris.

Mon troisième Dickens, et toujours le même sentiment : j'en lis trop peu.
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Bon, je n'apprendrai à personne que Charles Dickens sait écrire. (Et ne me demandez pas pourquoi je lis ça en avril.)

Tout ce que je savais de son conte de Noël, c'est sa version Disney, et le fait que la plupart des tropes des histoires de Noël en proviennent.

Hey bien c'est très bon. J'ai compris pourquoi cela a tant été imité. J'ai aussi compris que très peu d'imitateurs ont fait un bon travail. J'ai ri et j'ai été ému. L'histoire s'adresse beaucoup moins aux enfants que je m'y attendais, les personnages, même Scrooge, y sont d'une grande complexité.

(D'ailleurs : il y a quatre fantômes, pas trois!)

Je devrai retenter du Dickens.
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Est-il permis de lire un conte de Noël au printemps ? La question pourra en étonner plus d'un mais la vague de froid polaire que nous a gracieusement envoyée la Sibérie en ce mois d'avril qui s'annonçait pourtant si estival m'a motivée pour plonger dans le Londres de Charles Dickens, certaine veille de Noël. Ce Londres que seul Charles Dickens sait rendre aussi vivant et humain, fourmillant de ces milliers d'existences truculentes, brillant des feux de ses réverbères, résonnant du pas de course de ses enfants du pavé qui chipent aux étalage, et des rires de ses enfants gâtés qui admirent les vitrines...

Qui ne connaît le vieux Ebenezer Scrooge ? Sans doute l'une des figures littéraires les plus emblématiques de l'avarice, avec le Mr Grandet de Balzac. Tel un vieux cep de vigne racorni, Scrooge est un être vide, un mort vivant incapable de ressentir et d'exprimer le moindre sentiment pour son prochain, à commencer par ses parents ou son employé. Même en ce temps béni de Noël où la paix résonne dans les coeurs et les foyers, Scrooge ne se dévêt pas de son manteau de rancoeur, de méchanceté et d'avarice. Quelle puissance, quelle entité divine ou paranormale pourrait bien enfin éveiller en lui l'humain ?

A travers son poème en prose onirique, Charles Dickens, ce conteur grandiose, nous donne la réponse à cette question. Un récit à lire à la lueur du feu de cheminée, à la veillée, pour laisser aux apparitions et aux fantômes qu'il renferme toute latitude de déployer leur spectre. Un récit classique certes convenu mais qui possède le charme et la magie des contes de fées et dont la force d'évocation doit tout au génie narratif de son auteur.


Challenge XIXème siècle 2017
Challenge BBC
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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Je me rappelle encore quand pour la première fois j'ai entendu parler de ce livre de Dickens. Dans ma jeunesse, regardant beaucoup plus les séries télévisées qu'actuellement, j'avais un faible pour la série « Code Quantum » et son héros interprété par Scott Bakula. Un des épisodes de cette série était un hommage à cette oeuvre de Dickens et l'évocation du fantôme des Noel passés m'avait beaucoup marquée. Entre temps, j'ai souvent entendu parler d'adaptations télévisées, sans pour autant avoir eu envie de les regarder, étant restée sur mes souvenirs plus que mitigés de ma lectures des Grandes espérances.
Bon, profitant de mes quelques jours de congés, je me suis lancée dans cette lecture qui s'est révélée fort intéressante, et qui m'a enfin permis d'en savoir plus sur le célèbre Mr Scrooge .
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Dickens, avec, contrairement au pavé qu'était David Copperfield, une histoire qui compte à peine une petite centaine de pages.
Challenge BBC
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Dans ce grand classique de Dickens, l'auteur essaye de convertir un ronchon à l'esprit de Noël. L'auteur nous raconte cette histoire comme s'il nous parlait, ce qui donne un conte très frais et qui n'a pas pris une ride. C'est l'histoire de Monsieur Scrooge (je suis sûre que vous le connaissez au moins de nom) : Un vieux monsieur bougon, un homme d'affaire pingre et aigri désagréable avec tout le monde toute l'année mais dont le comportement dénote particulièrement en cette période de fêtes.


Les fêtes ? « Sottise » que tout cela ! C'est inutile, ça coûte de l'argent, ça veut forcer les gens à être généreux et heureux, quelle idiotie n'est-ce pas ? Monsieur Scrooge envoie promener tous ceux qui essayent de l'inviter ou de le rendre plus gai. Mais en rentrant chez lui, lui qui ne croit pas seulement en la magie de Noël trouve sa maison hantée par trois esprits : L'esprit de Noël passé, du Noël présent et de Noël à venir.


Ces trois fantômes le font voyager dans le temps en lui montrant des images : Ils le sensibilisent avec des souvenirs oubliés qui font remonter des sensations perdues, puis lui montrent des vues de ce Noël avec des gens heureux alors qu'il ne sait plus ce que c'est et, pire, nous voyons où va le mener son mauvais esprit. D'une certaine façon, ce conte est un peu magique et surréaliste puisqu'il semble que la maison de Monsieur Scrooge soit hantée par des esprits. L'auteur explique ce fait surprenant en disant que lui-même n'a aucune idée de comment c'est possible, mais que ça semble pourtant bien réel.


Pour les plus cartésiens d'entre nous cependant, il se pourrait tout aussi bien que ce soit Monsieur Scrooge lui-même qui soit hanté par l'esprit de Noël, qui l'entoure malgré lui ; On imagine son subconscient qui s'exprime et tente de lui montrer ce qu'est sa vie, ce qu'elle sera s'il ne change rien et ce qu'elle pourrait être s'il s'ouvrait réellement au monde et profitait de sa vie. Car on sait que ce genre d'idées peut hanter beaucoup d'âmes en ces périodes de fêtes.


Ainsi, en apercevant la mort qu'il pourrait bien avoir s'il continue à vivre ainsi, Monsieur Scooge se rend compte que tout l'argent amassé ne lui servira à rien : Il ira à ceux à qui ils ne voulaient pas le donner, tandis que lui ne connaîtra jamais plus la chaleur des Noël d'antan, ni l'amour des siens. Pire, il ressent tout le mal qu'il causera, et prend conscience qu'il deviendra probablement l'un de ces esprits errants, plein de regrets. Ce qu'il a vu, que ce soit son subconscient ou réellement des messages de l'au-delà, réveille donc Monsieur Scrooge avec une furieuse envie de vivre et de changer sa vie !


En peu de pages, ce grand classique invite chacun d'entre nous à ouvrir la porte à l'esprit de Noël malgré tous nos malheurs. Non-pas par conformisme, mais plutôt avec l'idée que la seule manière d'être heureux est d'essayer et que le bonheur est contagieux. A propager le rire, il nous infiltre ; à semer de mauvaises ondes, elles nous reviennent… de sa plume chaleureuse et sûre, Dickens nous explique que, si les esprits sont classiquement représentés déambulant sans fin avec des chaines, c'est parce que ce sont celles qu'ils se sont forgées toute leur vie : l'esprit doit ensuite traîner comme un fardeau, pour l'éternité. Ce conte incite à essayer chaque jour de se libérer de ses chaînes, ainsi qu'à profiter de ces occasions de fêtes qu'on nous offre pour y parvenir.


Un message à retenir, que vous pouvez lire aussi à vos enfants !
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Décidément j'ai une véritable affection pour les vieux grigous de la littérature,et le Scrooge de Dickens ne fait pas exception.Ce vieil avare acariâtre et sinistre pourrait presque être l'alter ego du père fouettard tant il est désagréable.
Comme vous l'avez compris,notre bon vieux pingre déteste Noel et tout ce qui s'y rapporte,le soir du réveillon,seul dans le noir,le spectre de son ancien associé, Marley, vient l'avertir que trois fantômes vont lui rendre visite les nuits suivantes.Mort de peur,Scrooge redoute ces visites qui vont l'emmener vers le chemin de la rédemption....

Moi qui ai une sainte horreur des fêtes de fin d'années,ce conte est parfait pour moi,il y a bien sûr une jolie morale à la fin de l'histoire mais je crois que ça m'aurait plu de voir devenir Scrooge encore plus horrible que ce qu'il n'est .Je n'ai pu m'empêcher de sourire lors des passages ou il montre ouvertement sa peur des fantômes,ça casse une peu le mythe du radin au coeur de pierre.Bon c'est sûr,à la base c'est un conte pour enfants,on va pas non plus noircir le tableau à nos chères têtes blondes mais ce qui m'a un peu gênée chez un héros aussi dur c'est qu'il revienne à la raison si facilement.
J'ai adoré ce livre,Dickens se montre toujours à la hauteur dans l'écriture et le style.A lire!
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Je ne suis pas une grande fan des fêtes de Noël mais j'ai toujours adoré le film Scrooged (la version de 1988 avec Bill Murray).

https://www.youtube.com/watch?v=S3J_3mcOwdQ

Tout le monde connaît l'histoire de ce vieux Ebenezer Scrooged et ses voyages nocturnes en compagnie du fantôme du Noël passé, présent et futur. Pour faire court, j'ai adoré la simplicité de l'histoire et fort apprécié l'écriture de Dickens. J'ai juste regretté que la conclusion ne soit pas plus longue.

Il faudra que j'en lise d'autres… le Magasin d'antiquités me tente bien.




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Au cours d'une nuit de veillée, pourquoi ne pas s'offrir un joli petit spectacle maison avec ce fabuleux conte, et son illustre personnage qui incarne tous les vices de l'avarice! Quel personnage! Même à la veille de Noël, son cœur reste fermer, colmater à toute forme d'ouverture, de gentillesse ou de charité! He bien, si les hommes ne parviennent pas à lui faire entendre raison, alors ce sera une fratrie de fantômes qui viendra déboussoler son être pendant cette nuit de veillée, qui va vite se transformer en une nuit d'enfer mais aussi de transformation! Si Un chant de Noël m'a toujours émerveillé sous toutes ses adaptations artistiques mais relire cette version originale est d'une saveur sans limite! Une narration qui vous saisit et vous tient en haleine du début jusqu'à la fin!
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" Humbug ! "

Sans doute l'une des exclamations les plus célèbres de la littérature anglaise : celle d'Ebenezer Scrooge lorsque quelqu'un ose lui souhaiter un joyeux Noël.
He oui ! Scrooge, ce vieillard aigri, acariâtre, pingre, froid et plein d'autres qualités du même genre - qui il faut le rappeler à donner son nom à Picsou ; "Scrooge McDuck" en anglais - n'aime pas, que dire, exècre Noël et tout le tralala qui va avec.

On l'aura compris, le personnage de Dickens est d'emblée présenté comme quelqu'un de totalement antipathique, chose assez peu commune pour le personnage principal d'un écrivain qui rédigeait ses romans pour faire pleurer dans les chaumières.
Ce portrait peu flatteur change radicalement lorsque que le premier esprit (le Ghost of Christmas Past) arrive. le lecteur découvre alors Scrooge en être humain qui a ses failles lui aussi : le vieillard est forcé de faire face à ce qu'il était, c'est-à-dire un homme forcé de travailler pour nourrir sa famille et qui a cherché a s'en sortir par son dur labeur. Mais (car il en faut bien un pour être devenu un vieil homme si désagréable) il a aussi perdu l'amour quand il a commencé à chercher l'argent.

C'est à partir de là que les motifs de morale chrétienne (omniprésents dans l'oeuvre de Charles Dickens) arrivent ; on le voit entre autre avec Tiny Tim en figure christique du sacrifice. Si ces motifs de morale chrétienne sont parfois agaçants (à mon goût) cela ne m'a pas gêné dans ce roman, la qualité d'écriture de l'auteur est toujours au rendez-vous (et c'est déjà pas mal !), même si ce n'est pas un "grand" Dickens.

Ce qui fait de ce Chant de Noël une oeuvre universelle et intemporelle (c'est la définition d'un classique ça, non? ) c'est d'abord qu'elle illustre une peur que beaucoup d'entre nous avons, c'est la fameuse question : " Que vais-je laisser derrière moi?" Avec Scrooge en pécheur repenti, Dickens nous dit qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et s'intéresser à son prochain. Car c'est bien là que réside l'esprit de Noël : dans la générosité. A mon avis, à l'heure où Noël est plus synonyme de surconsommation et de gâchis à gogo que de moment de "recueillement" pour penser aux autres et surtout à ceux qui ont moins que nous, il me semble que ce roman a peut-être plus d'impact aujourd'hui qu'il n'en avait au 19ème siècle.
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La sortie en 2009 du très beau Drôle de Noël de Scrooge de Robert Zemeckis m'avait replongé avec plaisir dans ce joli conte de Dickens. Au-delà de la critique satyrique de son époque, toujours présente chez Dickens, son talent de conteur a fait entrer Scrooge et ses fantômes dans l'imaginaire collectif de noël. le message universel provient probablement entre autres de l'identification que peut ressentir chacun de nous avec cet anti-héros –qui n'est pas que détestable , mais sur lequel on peut aussi s'émouvoir à mesure que sa carapace se fissure- chaque fois que l'on passe devant un clochard sans le regarder ou chaque fois qu'un enfant naufragé vient s'échouer sur les côtes européennes. Quant aux trois fantômes de noël, leur irruption fantastique donne un rythme soutenu à l'histoire, et rappelle les contes traditionnels de nos campagnes, où interviennent diables, fées et gnomes. Personnellement, ce joli conte, plus court et percutant, aura su plus m'émouvoir que David Copperfield, sans pour autant faire de moi un fan. Trois étoiles donc...

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