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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ressac, en quelques mots, c'est un texte poétique à la fraicheur d'eau de rose sur du coton, une petite chaleur mauve qui parfois se fait ardente et féline. Un texte d'une féminité élégante et délicate. Un parfum, telle une infusion d'iris. Ou un endroit, celui du petit creux tendre sous les clavicules. Un trésor de peu de choses.

Cette première incursion en littérature générale de Maureen Wingrove, alias Diglee, est une réussite. Charmée par cette quête de repères, de « re-père » alors que son père de coeur, en vieillissant, devient tout autre depuis quelques mois, devient très angoissant car atteint de bipolarité. Une quête de re-père près de la mer. Une aventure solitaire sertie d'une écriture couleur violette, sépia, ciselée, poétique. Un régal !

Se couper des réseaux sociaux, sortir de cette spirale infernale qui consiste à rendre compte quotidiennement de ses faits et gestes au monde entier, respirer, vivre pour soi, rentrer en soi, réapprendre à s'ennuyer, à laisser la place en soi pour du rien, accepter d'affronter l'angoisse plutôt que de l'ensevelir. S'ancrer. Retrouver énergie et créativité. Ecrire et lire. « En échappant au lieu, j'échappe au temps et je me raccroche à la poésie ». Noble et délicate décision pour cette lyonnaise dont le métier sous les feux des projecteurs (dessinatrice et autrice de bandes dessinées bien connue) nécessite constamment de rendre compte, d'utiliser les réseaux, d'être connectée. Diglee décide ainsi de s'isoler plusieurs jours dans une Abbaye, celle de Rhuys dans le Morbihan, avec accès direct sur le chemin côtier.

Cette fuite somme toute bien gentille d'une citadine qui a tout, connue et reconnue, gâtée (c'est elle qui le dit), juste pendant quelques jours, donnant lieu ensuite à un livre du fait de la soi-disant guérison engendrée, pourrait faire sourire, pourrait nous laisser penser à une forme de grandiloquence…et pourtant…

Pourtant « Ressac », c'est une magnifique ode à la lenteur, aux bonheurs simples, aux journées seulement rythmées par les heures fixes des repas et le bruit de l'océan. le ressac des heures qu'on laisse s'égrener, le ressac des pensées qu'on laisse advenir puis repartir. Tels des nuages. Un hymne à la solitude, à l'immobilité choisie et sans compromis.
« L'énergie que je tente d'absorber, laiteuse et neptunienne, je ne la trouve que dans la solitude. C'est une force androgyne, tentaculaire et vrombissante, qui ondule et qui noie, c'est le royaume des sirènes et des abysses ».

« Ressac » c'est l'amour passionné de la littérature. Anaïs Nin notamment y est sublimement vénérée : « Je surligne, j'avale, je redessine ma charpente sous la poésie ninesque. Sa prose sent l'encens et les roses gorgées de soleil, elle fait le bruit de l'Espagne brûlée et des émois amoureux, elle a le gout d'une peau ambrée qui vient de jouir et l'odeur du papier bible, ce même mélange de sacrilège et de sublime. En cet instant, rien ne compte d'autre que ça : la littérature ».
L'amour de l'écriture dans de petits carnets, et de la peinture, aquarelles avec lesquelles Maureen Wingrove excelle et qui lui valut, de la part de son beau-père, le surnom de Diglee, clin d'oeil à Modigliani.
Lecture, écriture, peinture, l'essentiel pour vivre. Pour survivre.

« Ressac » c'est une ode à la féminité, aux figures maternelles familiales et leur héritage, au tissage multigénérationnel dont nous sommes l'étoffe, parfois étouffée. Un texte féminin et féministe. C'est aussi une très belle et émouvante allusion à l'amour d'une femme pour une autre femme, Héloïse, la muse de Diglee.

« Ressac » enfin c'est le projecteur braqué sur la Bretagne, celle du Morbihan, en plein hiver, sur l'océan purificateur : « Il me faut suivre l'étroit couloir formé par les branches d'imposants cyprès noirs : traverser l'ombre pour atteindre la lumière. J'obéis religieusement, et débouche enfin sur le paisible tableau de la grande prairie. En arrière-plan, la mer. Son ressac, comme un crissement de taffetas, agressif et apaisant à la fois ».
Des paysages de plages nues, déchiquetées par les roches noires, adoucis par les grappes jaunes et duveteuses des mimosas, le mauve des bruyères, les ajoncs dorés, et le rouge carmin des camélias, pour sertir les errances et les pensées vagabondes, des paysages de prairies vertes constellées de maisons blanches aux volets bleus.

Une lecture qui m'a apaisée et m'a bercée. Une lecture remplie de magie, de liens, de coïncidences, de quelques brins d'ésotérisme. Un livre que j'aimerais avoir toujours à portée de main, pour de temps à autres, relire les si nombreux passages soulignés. Multiples pages cornées et nombreux passages soulignées : signes chez moi d'un livre aimé !

« Il fait froid dehors et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L'envie d'une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle la boisson chaude ».


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J'étais une petite fille solitaire, amoureuse des mots ....

Maureen, après un douloureux accident qui a brisé un être cher, va faire une courte Retraite dans une Abbaye en Bretagne.
Abbaye où le mythe des amours d'Héloïse et Abélard sont bien présent.
(p.95) Amours brisés - quête immense des coeurs meurtris.

Je me suis retrouvée en Maureen qui avait une grand-mère du nom de Paula, femme éprise de liberté qui va exiger un endroit à elle seule, intime où elle n'aura que furtivement le sensation grisante d'être libre.

Maureen qui :
- ferme sa porte de chambre à clé, quand elle se trouve dans un endroit inconnu (courageuse mais pas téméraire)
- qui additionne les chiffres régulièrement pour voir si cela va tomber sur un de ses chiffres fétiches qui sera de bon augure
- qui a un piètre sens de l'orientation
- qui aime les cimetières depuis l'enfance, pour elle lieux fascinants et apaisants
- qui a toujours des problèmes avec portes et serrures
- qui retourne voir les maisons où elle a habité un temps.

La voici faisant une courte parenthèse dans sa vie, Retraite pour faire le vide.

(p.89) J'avais oublié comme le silence enserre et réconforte.

(p.21) Des semelles de vent devraient pourtant suffire pour arpenter les toits du monde.

(p.24) J'aime l'argenté rieur de ces coïncidences magiques.

(p.128) Je crois au néant et au hasard.

(p.130) Tout restait à apprendre. A désapprendre. C'est long d'abandonner une armure.

Je me suis fondue dans mes pensées, tout au long de cette lecture.
Une envoûtement enchanteur.
Mon moi profond en prenant le temps de "digérer" ce livre a parlé à mon âme, à mes manques, à mes envies de vivre un temps pour moi loin de tout.
Et j'ai envié Maureen de s'être permis ce que je ne me permet pas.
Mais quelle erreur Je Me Commet !

(p.124) Energie de feu - énergie du diable ou simplement énergie de la vie .
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Emprunté à ma maman et conquise par ce petit récit autobiographique absolument émouvant et totalement captivant.
On suit ces quelques jours comme cent ans, on en voudrait plus, tellement plus. Comme une envie de rester aux côtés de l'autrice, avec son écriture si belle et poétique, ses évocations si parlantes et ses émotions si pleines et entières.
Une envie de s'isoler pour se retrouver, de rencontrer dans un cadre unique des personnes tout aussi uniques, de voir cette diversité du monde par ce prisme resserré dans le temps et l'espace.
Une merveille, un écrin de liberté, de créativité, d'humanité partagée. L'impression d'avoir cheminé aux côtés de Diglee durant ses quelques jours, s'identifier sur certains côtés et surtout observer avec une tendresse infinie le monde et se retrouver soi-même à travers les mots d'une autre. A lire absolument. Lumineuse parenthèse dans le bruit du ressac.
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Pour "Ressac", j'ai délaissé le temps d'une lecture mon amour des romans. Sans regrets aucun tant ce texte, ce récit a résonné en moi, tant il a fait vibrer certaines cordes dont je peine parfois à entendre la mélodie. Fait rare, j'ai, au cours de ma lecture, corné des pages et souligné des passages. Cela ne m'arrive presque jamais, seulement avec Jon Kalmann Stefansson et Gabriel Yacoub. Mais là, j'y étais comme obligée. Ce texte, j'y reviendrai, je sais que j'y reviendrai. Et j'y puiserai comme d'autres puisent l'eau d'une source claire. Qu'y prendrais-je? J'avoue que je ne sais pas trop, pas précisément... Des réponses, de l'inspiration, l'air du large, du vent et de la lumière. de la poésie, le rose de l'aurore et l'éclat de la lune. Un semblant de sororité. Des références et l'envie de découvrir Anaïs Nin. Des signes peut-être. Des mots sur les maux sans doute. de la musique: celle des phrases jetées ça et là par Diglee et son amour de la littérature qu'elle dit si bien.

"Ressac" raconte en quelques 160 pages la retraite que s'offre l'auteure au coeur d'une abbaye du Morbihan, battue par le vent et les embruns parce qu'elle en ressent le besoin impérieux, parce qu'autour d'elle son monde semble se disloquer, déchirement symbolisé par le mal d'un père qui se perd, d'un doux qui se laisse emporter, happé par la bipolarité.
Cette retraite bretonne, loin des siens et des réseaux sociaux, du tumulte de la ville et de la vie sociale qui demande parfois tant d'énergie, c'est un cadeau que se fait Diglee qui embarque avec elle, outre ses blessures, ses espoirs et ses questionnements, son besoin d'air et de liberté, ses carnets et ses pinceaux, un bloc notes et ses stylos. Comme une quête de soi et de sens, une respiration et une renaissance pour se guérir et puis pour écrire.

"Ressac", c'est donc le récit de cette parenthèse, d'une introspection aussi salvatrice que douloureuse. Un texte profondément intime mais qui touche à l'universel aussi. Une écriture infiniment sensible, intense, puissante et comme touchée par la grâce. Un texte pétri de rencontres aussi invraisemblables que magiques; celle d'une religieuse philosophe, d'une amoureuse divisée; celle d'Abélard aussi qui aima tant Héloïse. Ce sont les canaux de Venise hanté par les fantômes et les amours de Sand et Musset. Ce sont les notions de transmission, le poids, l'amour et les legs des aïeux, ce sont la difficulté à dessiner les contours de la féminité et du désir, la nécessité de reconnecter le corps et l'esprit, les mots aux ressentis, l'amour fou de la littérature et de la poésie, la nostalgie du temps qui passe et ces voix qu'on finit par oublier dans le halo du souvenir... Ce sont la mer, les coquillages et les fleurs, le rose et l'or, une ode à la solitude qui panse et à la nature, un hymne à la sororité. Ce sont des blessures et les maisons d'enfance qu'on ne sait pas quitter, qu'on ne quitte jamais vraiment parce que ça fait trop mal.

Un livre guérisseur et une lumineuse parenthèse au parfum de sel et de genêts.

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Il y a ce beau-père tant aimé devenu bipolaire et tellement différent de cet homme au grand coeur qu'il était auparavant. Il y a cette blessure liée aux mots qu'il a prononcés… mais est-on responsable de ce que l'on dit quand on n'est plus soi-même ?
Alors il faut partir, trouver refuge, se protéger… Quelques recherches sur Internet… Abbaye de Rhuys, Morbihan… C'est là que Maureen ira, emportant carnets, journal intime, livres, pastels, feutres, peinture, pinceaux afin « d'être parée à toute éventualité »… C'est là qu'il faut tenter de calmer la douleur, retrouver ce que la peine lui a fait perdre d'elle-même, regagner aussi la possibilité d'être réceptive au monde, aux sensations, à l'émerveillement. « J'essaie de guérir du père par la mer. »
Ressac est le journal de cette retraite de cinq jours, l'évocation des lieux, de l'abbaye bien sûr mais aussi de cette côte fouettée par le vent et avalée par la mer déchaînée. Petit à petit les paysages bretons cèdent la place aux paysages intérieurs, à l'intimité du moi, à l'introspection, au surgissement des secrets et par là même au retour d'un certain calme, d'une forme d'apaisement et de coïncidence avec soi-même.
Un texte sensible, délicat et doux dont la prose poétique invite le lecteur à se poser, à ralentir, à contempler et à tenter de se reconquérir soi-même afin de retrouver une place dans le monde.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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En voyant défiler les critiques de ce livre, j'ai eu l'impression qu'il avait atteint tout le monde au bon moment. Et apparemment, je ne suis pas passée à côté de cet effet salvateur. L'ayant lu en étant peu en paix avec moi-même, avec mes émotions, et en proie à de grands sentiments de culpabilité, j'y ai puisé de l'apaisement, la force de prendre du recul et la volonté de me reconnecter avec mon moi intérieur. La prose de Diglee est d'une poésie folle, d'une élégance incroyable. Tout est symbole, ésotérisme, coïncidences qui n'en sont pas, lien au passé, au présent, au futur. Tout appelle à la contemplation, au silence, à la démolition pour mieux reconstruire. On a envie de chercher à porter le même regard qu'elle sur nos ancêtres, nos failles et d'où elles viennent, sur l'héritage familial et ce qui se transmet de mère en fille. Elle parle aussi beaucoup de son rapport à la littérature, aux autrices qu'elle a rencontrées et qui ont jalonné son parcours. J'ai eu l'impression de lire le journal intime d'une amie, il y a un sentiment de sororité très fort à la lecture. C'est très émouvant, impossible à qualifier, je pense n'avoir jamais rien lu de tel. Je l'ai lu d'une traite : moment d'immersion totale, Diglee nous offre avec ce livre un fragment de la retraite qu'elle a vécue.
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J'ai toujours aimé flâner dans les brocantes, dénicher des objets de seconde main et imaginer leur histoire. Avec un peu de chance, il arrive qu'une rencontre avec un objet, ou une personne d'ailleurs, soit une une évidence. En un coup d'oeil, on sait. Chacun trouvera naturellement sa place dans l'univers de l'autre, comme s'il en avait toujours fait partie.

C'est un peu ce qui s'est produit avec « Ressac », le récit
que Maureen Wingrove (alias @diglee_glittering_bitch )
nous partage d'un séjour passé dans une abbaye bretonne lors d'une période difficile de sa vie. Immédiatement, j'ai été touchée par ce besoin de respirer, de sortir de sa zone de confort et partir seule, pour mieux se retrouver. Dans son sac, des carnets, des stylos, quelques couleurs, tout le matériel nécessaire pour encrer ce séjour sur le papier.

De jour en jour, le poids invisible qu'elle semble porter à bout de bras s'estompe au gré des embruns salés de l'océan. L'isolement est propice au souvenir. Des moments de vie pourtant enfouis remontent à la surface. Aucune rencontre n'est anodine. Peu à peu, tout trouve sens, déliant le fil des noeuds familiaux, sentimentaux et personnels qui empêchaient de respirer.

Il y a quelque chose de mystique dans cette échappatoire, dans ces hasards - qui n'en sont peut-être pas réellement
- qui auraient guidé la narratrice dans cette quête d'elle-même. Face au deuil, aux traces laissées par le temps, chacun lutte et trouve refuge à sa manière.

A travers l'écriture de Diglee, on décèle l'âme d'une grande amoureuse dont la sensibilité m'a particulièrement touchée. Je me suis beaucoup retrouvée dans les petits détails de ce récit, qui sont parfois les plus importants.
Christian Bobin exprimait si bien cette sensation lorsqu'il disait : « Il ny a pas de plus grande joie que de connaître quelqu'un qui voit le même monde que nous. C'est apprendre que l'on n'était pas fou. »
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L'auteure, qui a besoin de se retrouver, nous raconte sa retraite de cinq jours dans un couvent en Bretagne.

Elle raconte ses souvenirs, ses introspections, les croise avec les autres visiteurs en retraite dans le même couvent (une jeune femme de son âge et deux nonnes retraitées).
Elle aime les coïncidences et les signes du destin, c'est une lecture poétique, délicate et ultra esthétique qui apaise.

Roman un peu inclassable tant il est personnel (et c'est ici la preuve que ça fonctionne), j'ai pourtant eu l'impression d'avoir participé à cette retraite. Une lecture comme un très belle parenthèse.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai lu ce récit avec tendresse et joie. Tout y est sensibilité, amitié, rencontre, émerveillement. Un récit très juste, poétique, un coup de coeur que je vais offrir à mes filles, et à mes chères amies.
Un beau moment de rencontre avec soi, ce désir de s'évader, de se retrouver, d'être avec soi loin du monde virtuel.
Se reconnecter à soi, à la nature, à la mer à la beauté en toute simplicité.
Merci pour ce beau récit Diglee
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Je ne fais aucun effort de photo pour les livres dont j'ai un besoin urgent de parler. Pas le temps de passer par la case thé fumant et fleurs séchées, la première image fera l'affaire, et souvent il y a mes cuisses dessus.
Une urgence à vous parler de Ressac que j'ai lu en une nuit, comme transportée ailleurs. Et en moi.
@chroniquesessentielles et @clairethefrenchbooklover avaient tout fait pour me convaincre de le lire. Et puis c'est Elenn qui aura réussi à me décider, me le mettant dans les mains, au propre comme au figuré. "C'est pour toi, lis-le."

Ressac c'est un récit, celui d'une courte parenthèse dans la vie de Diglee. Parce qu'elle a le sentiment de ne plus rien contrôler, elle décide de lâcher prise. Et quoi de mieux qu'un face à face avec la mer pour cela ? Alors elle part, seule, dans une abbaye bretonne. Elle y croisera d'autres âmes, soeurs, puisqu'il s'agit de femmes. le temps de lire (Modiano et Anaïs Nin, rien que ça me fait briller les yeux), de dessiner, d'écrire, de penser, de parler avec sincérité. le temps des embruns et des coquillages. le temps de rentrer en soi-même, juste pour voir.

Je vais encore dire que je m'identifie à l'autrice, il faut croire que je le cherche un peu. Après, je n'y suis pour rien si elle est née cinq jours avant moi et qu'elle est ascendant Poissons. Blague à part, cette manière d'être au monde me parle. Croiser des signes de l'univers sur le chemin, deviner le thème astral de son interlocuteur, marcher par tous les temps sur la plage et s'asseoir là, même dans le vent, visiter les cimetières en amie des fantômes, guetter les chevreuils pour y puiser la grâce. Être soi. Être là. Et pour une fois, assez peu au milieu des autres. Puisque les autres, ceux qui comptent, qui nous dessinent, sont loin.

Si j'étais @diglee_glittering_bitch le prénom de ma collègue me ferait dire qu'il n'y a jamais de hasard. Si Elenn me confie ce livre, c'est une autre Hélène qui est derrière tout ça. le rapport à sa grand-mère est d'ailleurs touchant. Remuant même.
Et puis, il y a San Michele. Cette visite à laquelle je tenais tant en août dernier. Arpenter les allées du cimetière vénitien. Deux pages pour un lien indéfectible. Et quand il est question de liens, l'idée reste de les tisser. Ce livre, je l'offrirai. Je le mettrai dans les mains d'une autre femme. Et je ne dirai rien d'autre que "il est pour toi, lis-le".
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