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EAN : 9782360121434
180 pages
Ville Brule (28/05/2021)
4.15/5   564 notes
Résumé :
En février 2020, sur un coup de tête, Maureen Wingrove a décidé de s'éloigner d'une situation familiale compliquée, de s'éloigner du monde et des réseaux sociaux pour tenter de se retrouver. Direction la Bretagne, pour une semaine de retraite dans une abbaye battue par les embruns. Une semaine dense, intense. Une semaine assaillie par des vagues de souvenirs, par des émotions, par des portraits de femmes, par des rencontres insolites et inoubliables. Une semaine fac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
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Ressac, en quelques mots, c'est un texte poétique à la fraicheur d'eau de rose sur du coton, une petite chaleur mauve qui parfois se fait ardente et féline. Un texte d'une féminité élégante et délicate. Un parfum, telle une infusion d'iris. Ou un endroit, celui du petit creux tendre sous les clavicules. Un trésor de peu de choses.

Cette première incursion en littérature générale de Maureen Wingrove, alias Diglee, est une réussite. Charmée par cette quête de repères, de « re-père » alors que son père de coeur, en vieillissant, devient tout autre depuis quelques mois, devient très angoissant car atteint de bipolarité. Une quête de re-père près de la mer. Une aventure solitaire sertie d'une écriture couleur violette, sépia, ciselée, poétique. Un régal !

Se couper des réseaux sociaux, sortir de cette spirale infernale qui consiste à rendre compte quotidiennement de ses faits et gestes au monde entier, respirer, vivre pour soi, rentrer en soi, réapprendre à s'ennuyer, à laisser la place en soi pour du rien, accepter d'affronter l'angoisse plutôt que de l'ensevelir. S'ancrer. Retrouver énergie et créativité. Ecrire et lire. « En échappant au lieu, j'échappe au temps et je me raccroche à la poésie ». Noble et délicate décision pour cette lyonnaise dont le métier sous les feux des projecteurs (dessinatrice et autrice de bandes dessinées bien connue) nécessite constamment de rendre compte, d'utiliser les réseaux, d'être connectée. Diglee décide ainsi de s'isoler plusieurs jours dans une Abbaye, celle de Rhuys dans le Morbihan, avec accès direct sur le chemin côtier.

Cette fuite somme toute bien gentille d'une citadine qui a tout, connue et reconnue, gâtée (c'est elle qui le dit), juste pendant quelques jours, donnant lieu ensuite à un livre du fait de la soi-disant guérison engendrée, pourrait faire sourire, pourrait nous laisser penser à une forme de grandiloquence…et pourtant…

Pourtant « Ressac », c'est une magnifique ode à la lenteur, aux bonheurs simples, aux journées seulement rythmées par les heures fixes des repas et le bruit de l'océan. le ressac des heures qu'on laisse s'égrener, le ressac des pensées qu'on laisse advenir puis repartir. Tels des nuages. Un hymne à la solitude, à l'immobilité choisie et sans compromis.
« L'énergie que je tente d'absorber, laiteuse et neptunienne, je ne la trouve que dans la solitude. C'est une force androgyne, tentaculaire et vrombissante, qui ondule et qui noie, c'est le royaume des sirènes et des abysses ».

« Ressac » c'est l'amour passionné de la littérature. Anaïs Nin notamment y est sublimement vénérée : « Je surligne, j'avale, je redessine ma charpente sous la poésie ninesque. Sa prose sent l'encens et les roses gorgées de soleil, elle fait le bruit de l'Espagne brûlée et des émois amoureux, elle a le gout d'une peau ambrée qui vient de jouir et l'odeur du papier bible, ce même mélange de sacrilège et de sublime. En cet instant, rien ne compte d'autre que ça : la littérature ».
L'amour de l'écriture dans de petits carnets, et de la peinture, aquarelles avec lesquelles Maureen Wingrove excelle et qui lui valut, de la part de son beau-père, le surnom de Diglee, clin d'oeil à Modigliani.
Lecture, écriture, peinture, l'essentiel pour vivre. Pour survivre.

« Ressac » c'est une ode à la féminité, aux figures maternelles familiales et leur héritage, au tissage multigénérationnel dont nous sommes l'étoffe, parfois étouffée. Un texte féminin et féministe. C'est aussi une très belle et émouvante allusion à l'amour d'une femme pour une autre femme, Héloïse, la muse de Diglee.

« Ressac » enfin c'est le projecteur braqué sur la Bretagne, celle du Morbihan, en plein hiver, sur l'océan purificateur : « Il me faut suivre l'étroit couloir formé par les branches d'imposants cyprès noirs : traverser l'ombre pour atteindre la lumière. J'obéis religieusement, et débouche enfin sur le paisible tableau de la grande prairie. En arrière-plan, la mer. Son ressac, comme un crissement de taffetas, agressif et apaisant à la fois ».
Des paysages de plages nues, déchiquetées par les roches noires, adoucis par les grappes jaunes et duveteuses des mimosas, le mauve des bruyères, les ajoncs dorés, et le rouge carmin des camélias, pour sertir les errances et les pensées vagabondes, des paysages de prairies vertes constellées de maisons blanches aux volets bleus.

Une lecture qui m'a apaisée et m'a bercée. Une lecture remplie de magie, de liens, de coïncidences, de quelques brins d'ésotérisme. Un livre que j'aimerais avoir toujours à portée de main, pour de temps à autres, relire les si nombreux passages soulignés. Multiples pages cornées et nombreux passages soulignées : signes chez moi d'un livre aimé !

« Il fait froid dehors et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L'envie d'une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle la boisson chaude ».


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Ressac, c'est casser à l'envers. Maureen Wilgrove surnommée Diglee par son beau-père nous offre un livre hérisson où chaque ligne dégage des effluves aux arômes de douceur, de magnolias, d'amour, de silence, de roses et de lune qui scintille sous un tableau de Magrit.

En février 2020, la jeune femme décide de faire un break dans sa vie, direction cinq jours de retraite en Bretagne loin du bruit et des réseaux sociaux.

« Je partirai pour faire parler les mots et faire taire mes maux. »

Son beau-père qui était comme un père pour elle vient de décéder rendant la jeune femme orpheline et vide de cet homme qui jonglait entre les sautes d'humeur engouffré qu'il était dans sa bipolarité.

« Nous pleurons un disparu qui vit sous nos yeux. C'est une mort sans cadavre. »

Là-bas, au coeur d'une nature plus vivante que jamais, Maureen réapprend à observer, à ralentir, à écouter le chant des oiseaux, la musique du silence, les éclats de poésie qui jalonnent le quotidien quand le temps s'arrête.

« Derrière moi, un vieil homme parle à un inconnu de sa volière et de ses oiseaux. Poésie. »

Maureen caresse chaque instant de cette retraite en apesanteur dans la plus parfaite immobilité. Elle attend en cueillant l'instant présent. Nous savons tous qu'au coeur d'une nature merveille, quand la solitude se fait amie, quand plus rien n'a d'importance que ce moment qui fige l'instant présent, nous savons que les maux s'exhibent tous heureux de pavaner en compagnie d'un brin de poésie. Les maux (démons, peurs, angoisses, peines,…) s'inclinent devant la pensée salvatrice, la pensée qui libère, la pensée qui respire, la pensée qui ressource.

C'est tout un art de marier en 150 petites pages le noeud complexe d'un être décomplexé sur le fil de la vie. Fil d'Ariane qui s'en va cueillir ces petites jonquilles de la vie, que ce soit la littérature, un corps qui jouit, une parole qui rassure, un sourire qui contamine. L'auteure cajole de ses mots si tendres, de ces petits riens qu'elle vénère haut et fort. Sa soif d'amour est parlante et touchante à la fois.

Ressac est un livre bonbon rose, une lecture que j'ai partagée avec mon amie Sandrine (seriallectricesv) et qui nous a permis d'élargir notre discussion aux confins de l'intime.

« L'amour sans dette est si rare, le seul peut-être qui puisse permettre un vrai miracle. »
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J'avais besoin d'une lecture courte pour tuer quelques heures en solitaire sur la plage, en cette fin d'été un peu triste par définition, période de transition par excellence vers une saison que j'aime pourtant tout autant sinon plus ; et je tombe sur ce titre au bureau de tabac du coin. Moi qui aime la solitude, les retraites, l'infinitude des paysages océaniques, qui nous mettent devant notre propre finitude, je me suis dit que ça pouvait me parler.


L'auteure (blogueuse dont vous connaissez peut-être les BD) ressent le besoin de prendre du recul sur sa vie, faire le point sur sa relation amoureuse, digérer sa nouvelle relation avec son beau-père, s'éloigner de son hyper-connectivité pour faire le vide, laisser la place à ses propres pensées, ses émotions remises à plus tard, refoulées, enfermées, évitées. Prendre un temps pour méditer, du temps pour s'ennuyer. Pour s'écouter. du temps pour soi, pour aller mieux et ainsi se rendre plus disponible aux autres, à l'écoute du monde qui nous entoure dans sa rondeur bienveillante et câline.


« 22h… Je sombre. La mer a comme avalé ma peine. Je lui ai confié mon ombre, et elle l'a mangée. »


Elle choisit une abbaye où les soeurs accueillent d'autres femmes comme elle qui, jouant le rôle d'éclats de miroir, la renverrons à l'exploration de son moi intérieur et profond - comme ce lieu ésotérique et symbolique, et les paysages apaisants et inspirant où il se trouve. Comme souvent lorsqu'on prend le temps d'être attentif au monde, on y trouve toujours des coïncidences troublantes dans lesquelles on s'empresse de voir les symboles que l'on veut et qui révèlent surtout beaucoup de choses sur nous. Mais comme dirait Kate Atkinson, les coïncidences ne sont-elles pas simplement des explications qui attendent leur heure ?


« Debout face au large, je pense aux plages comme à des morceaux de moi éternellement léchés et nettoyés par la houle. A cet instant j'ai la certitude que cette plage-ci, la plage de Port Maria, gardera pour toujours en son sable une part de celle que je suis aujourd'hui. Je me suis fondue dans ce décor, offerte à lui, j'aurais aimé me baigner nue dans cette mer pour faire peau neuve, pour qu'elle m'accouche. Au lieu de ça je lui ai laissé mes doutes, quelques larmes, et un dessin de mon amoureux. Elle a tout avalé. »


Même si on y explore moins la religion, et que l'on approche un peu plus l'ésotérisme, dans l'esprit c'est un texte qui aurait presque pu trouver sa place dans le recueil collectif, certes masculin, de Trois jours et trois nuits. J'ai été parfois séduite par certains passages que j'ai trouvés bien tournés, et dont j'ai perçu des échos de ressentis familiers ; mais, alors même que je comprends ce qu'a recherché et éprouvé l'auteure dans cette démarche, je n'ai pas non-plus été subjuguée ni par sa plume, ni par la profondeur ou l'originalité de son propos. du coup ses mots ne se sont pas toujours fait miens, et ses sentiments ne m'ont pas emportée très loin. J'ai trouvé le milieu du livre un peu mou. La fin, plus intense en émotion, a récupéré mon attention (mais elle y cite les mots d'autres auteurs au soutien des siens).


C'est typiquement le genre de livre très personnel où l'auteur s'écoute un peu parler, et qui pourra donc sembler s'adresser directement à vous si vous êtes dans le mood de l'auteure au moment de le lire (ou si subsistent fortement ancrés en vous ce genre de moments décisifs aussi intimes qu'universels), ou qui pourra vous laisser de marbre dans le cas contraire. Une simplicité qui peut toucher ou ennuyer, faire sortir le beau ou l'ennui, l'épiphanie ou la platitude. Pour ma part je n'ai fait qu'osciller entre tout ça. En discutant avec l'une de mes babélamis, je me rends compte que c'est le côté un peu cliché qui reste en surface qui ne m'a complètement séduite. Mais l'intention et l'émotion de l'auteure, qui semble au demeurant fort sympathique, ont l'air pur et bienveillant. Une respiration entre deux livres plus longs ou plus consistants ; ou les deux.


« La littérature comme réponse au chaos ? Ressac, à l'envers, c'est casser. »
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Un soir de janvier, après avoir passé un Noël loin de sa famille, dans une ambiance étrange et triste, Maureen, surnommé Diglee par son beau-père, décide de s'isoler, de se protéger. Errant sur internet, elle tombe aussitôt sous le charme de l'Abbaye de Rhuys, dans le Morbihan et réserve quelques nuits là-bas. Pour se ressourcer mais aussi pour écrire, exorciser ses maux. En effet, depuis environ deux ans, son beau-père, Christian, l'effraie. Diagnostiqué bipolaire, son comportement change de jour en jour, et elle ne reconnaît plus l'homme doux et tendre qu'il était. Coup du hasard, elle part en Bretagne le lendemain d'un terrible accident de voiture de Christian qui a bien failli lui coûter la vie...

Loin du tumulte de sa vie, de son couple, des réseaux sociaux, de son beau-père qui lui échappe, Diglee va prendre quelques jours pour elle. Rien que pour elle. La mer, la paisibilité de ce petit village breton, l'Abbaye au charme fou, la solitude, le silence … mais aussi des carnets, des cahiers, des crayons, du matériel de peinture, pour parer à l'angoisse de cette solitude mais aussi pour garder une trace. Et des rencontres, un peu hors du temps, propices aux confidences, avec les résidentes mais aussi avec les femmes artistes ou non qui comptent dans sa vie. Dans ce récit introspectif et intime, Diglee consigne, note, se rappelle tout ce qui la traverse, l'émeut, la touche avec une sensibilité à fleur de peau. Un isolement, un recueillement, un détachement d'elle-même pour mieux se retrouver. Avec une certaine douceur, elle nous offre un témoignage aussi apaisant qu'intense.
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J'étais une petite fille solitaire, amoureuse des mots ....

Maureen, après un douloureux accident qui a brisé un être cher, va faire une courte Retraite dans une Abbaye en Bretagne.
Abbaye où le mythe des amours d'Héloïse et Abélard sont bien présent.
(p.95) Amours brisés - quête immense des coeurs meurtris.

Je me suis retrouvée en Maureen qui avait une grand-mère du nom de Paula, femme éprise de liberté qui va exiger un endroit à elle seule, intime où elle n'aura que furtivement le sensation grisante d'être libre.

Maureen qui :
- ferme sa porte de chambre à clé, quand elle se trouve dans un endroit inconnu (courageuse mais pas téméraire)
- qui additionne les chiffres régulièrement pour voir si cela va tomber sur un de ses chiffres fétiches qui sera de bon augure
- qui a un piètre sens de l'orientation
- qui aime les cimetières depuis l'enfance, pour elle lieux fascinants et apaisants
- qui a toujours des problèmes avec portes et serrures
- qui retourne voir les maisons où elle a habité un temps.

La voici faisant une courte parenthèse dans sa vie, Retraite pour faire le vide.

(p.89) J'avais oublié comme le silence enserre et réconforte.

(p.21) Des semelles de vent devraient pourtant suffire pour arpenter les toits du monde.

(p.24) J'aime l'argenté rieur de ces coïncidences magiques.

(p.128) Je crois au néant et au hasard.

(p.130) Tout restait à apprendre. A désapprendre. C'est long d'abandonner une armure.

Je me suis fondue dans mes pensées, tout au long de cette lecture.
Une envoûtement enchanteur.
Mon moi profond en prenant le temps de "digérer" ce livre a parlé à mon âme, à mes manques, à mes envies de vivre un temps pour moi loin de tout.
Et j'ai envié Maureen de s'être permis ce que je ne me permet pas.
Mais quelle erreur Je Me Commet !

(p.124) Energie de feu - énergie du diable ou simplement énergie de la vie .
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Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Les cimetières, surtout les plus anciens, sont emplis de secrets, de sculptures au sens caché, de grilles et de portes ornées de scarabées, de sabliers ailés, d’Ouroboros ou de couronnes de blé. Mais le cimetière de Loyasse, si somptueux soit-il, doit surtout sa réputation à la tombe de Maître Philippe. Comme le Père Lachaise à Paris attire les foules grâce à Allan Kardec, père fondateur du spiritisme, Loyasse fait grimper tous les fanas d'occultisme en haut de sa colline pour glisser une prière dans l'enclos de l'ancien guérisseur, magnétiseur et alchimiste lyonnais, admiré au XIXe jusqu'à la cour du Tsar. Une petite plaque discrète indique encore l'ancien emplacement de son laboratoire alchimique devant l'entrée de la cour des Loges, dans les ruelles du vieux Lyon. Sa tombe est la plus fleurie du cimetière. Chaque fois que j'y passe, je découvre de nouveaux petits vœux de papier enrubannés autour des branches du rosier ou des thuyas qui bordent son caveau. On peut parfois y trouver d'étranges figurines de cire enroulées dans du tissu coloré, des pièces, des coquillages, des cristaux, des icônes, des vierges, des chapelets, des restes de bougies, des fleurs séchées et autres offrandes sacrées nourries de multiples croyances. Des visiteurs s'y agenouillent ou rôdent autour de la tombe, et certains s'en vont même à reculons, pour ne pas tourner le dos à cette sépulture réputée magique. (pp. 93-94)
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Lorsque j'écris Christian, je le transforme déjà, et c'est une part infime de lui que j'explore, une perception : tout le reste m'est étranger.
Alors qui est le vrai Christian ? Celui d'avant, que j'aime, ou l'Autre, cet étranger ? [...]
L'Autre a déteint sur Christian, et, comme une lame de fond impitoyable, il emporte avec lui tous les souvenirs. (p. 118)
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Debout face au large, je pense aux plages comme à des morceaux de moi éternellement léchés et nettoyés par la houle. A cet instant j’ai la certitude que cette plage-ci, la plage de Port Maria, gardera pour toujours en son sable une part de celle que je suis aujourd’hui. Je me suis fondue dans ce décor, offerte à lui, j’aurais aimé me baigner nue dans cette mer pour faire peau neuve, pour qu’elle m’accouche. Au lieu de ça je lui ai laissé mes doutes, quelques larmes, et un dessin de mon amoureux. Elle a tout avalé.
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Évidemment les vivants, tant qu’ils sont vivants, ne semblent rien avoir de précieux. Une voix que l’on entend chaque jour n’a que peu de valeur sur le marché du souvenir. Mais on oublie bien vite qu’ils peuvent disparaître à tout instant. Qu’il faut prévoir, se tenir prêt à affronter la mort et ses ravissements. C’est un leurre, on n’y parvient jamais, ce n’est jamais assez.
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Sa prose sent l’encens et les roses gorgées de soleil, elle fait le bruit de l’Espagne brûlée et des émois amoureux, elle a le goût d’une peau ambrée qui vient de jouir et l’odeur du papier bible, ce même mélange de sacrilège et de sublime. En cet instant, rien ne compte d’autre que ça : la littérature.
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Vidéo de  Diglee
Le fil rouge de ce nouvel épisode ? L'amour.
Sept conseils de lectures, proposés par sept libraires de Dialogues, des livres pour tous les âges, pour tous les goûts, pour toutes les sensibilités, et qui, chacun, nous parle d'amour à sa façon.
Voici les livres cités dans cet épisode :
Normal People, de Sally Rooney (éd. de l'Olivier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431293-normal-people-sally-rooney-editions-de-l-olivier ;
Ada et Graff, de Dany Héricourt (éd. Liana Levi) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23009211-ada-et-graff-dany-hericourt-liana-levi ;
J'ai péché, péché dans le plaisir, d'Abnousse Shalmani (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23136090-j-ai-peche-peche-dans-le-plaisir-abnousse-shalmani-grasset ;
Forough Farrokhzad, oeuvre poétique complète (éd. Lettres persanes) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/13210169-forough-farrokhzad-oeuvre-poetique-complete-forug-farroh-zad-persanes ;
Je serai le feu, de Diglee (éd. La ville brûle) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/19776423-je-serai-le-feu-diglee-la-ville-brule ;
Les Choses de l'amour, de Dorothée de Monfreid (éd. Misma) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16724027-les-choses-de-l-amour-dorothee-de-monfreid-misma ;
Le Chevalier aux épines, tomes 1, 2 et 3, de Jean-Philippe Jaworski (éd. Les Moutons électriques) : https://www.librairiedialogues.fr/recherche/?q=le+chevalier+aux+%C3%A9pines ;
Sans crier gare, de Gary D. Schmidt (éd. École des Loisirs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23027151-sans-crier-gare-gary-d-schmidt-ecole-des-loisirs ;
Plein ciel, de Siècle Vaëlban (éd. Castelmore) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128671-plein-ciel-edition-reliee--siecle-vaelban-bragelonne.
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