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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une odyssée intéressante avec pour fil conducteur, la vie de Michel Adanson, naturaliste français du 18é siècle. L'auteur démarre son récit en France, où l'on suit la fille du naturaliste. Puis l'on s'envole au Sénégal, dans un tout nouveau roman, où l'auteur retranscrit avec charme la puissance de l'Afrique, sa beauté et ses milles visages. Certains passages sont particulièrement aboutis, empreint de peur et de mysticisme. Néanmoins, cela manque parfois de rythme, la lenteur dessert la force du récit. le lien entre la première et la seconde partie du récit n'est pas exploitée totalement, l'ensemble laisse un goût d'inachevé.
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Dans les années 1750, Michel Adanson, jeune botaniste parisien rêve d'Encyclopédie. Il fait un voyage au Sénégal : l'histoire d'une jeune fille disparue de son village va bouleverser sa vie.
Il se lance sur les traces de Mara ''la revenante''. Il découvre le Sénégal, ses habitants, la richesse de la langue Wolof, des coutumes et des croyances. Il est ébahi devant les odeurs et les paysages. Il est sidéré par la formidable diversité de la faune et de la flore,
Il prend conscience de la réalité de l'esclavage et de l'horreur qui préside à la traite des noirs.
Il rencontre l'amour.
le roman est plaisant à lire, intéressant quand il raconte l'aventure, éclairant quand il décrit la culture africaine, dérangeant quant il pointe le cynisme de tous ceux qui participent au commerce des êtres humains.
J'ai été déçu par la construction, un peu trop linéaire et démonstrative.
Je n'ai pas retrouvé la puissance stylistique de ''Frère d'âme''.
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Au Sénégal, au beau milieu du XVIIIe s et en pleine traite des Nègres, Michel Adanson, un jeune botaniste qui rêve de gloire, va vivre un événement qui bouleversera sa vie. Il a retrouvé et perdu son Eurydice, tel Orphée à la porte du voyage sans retour, l'île de Goreée n'est pas loin de la porte des Enfers. On se laisse bercer par la poésie de l'auteur et les mots du griot blanc Adanson et on lit ce témoignage, prise de conscience lointaine de l'horreur de l'esclavage, avec intérêt même si toutefois on aurait aimé aller plus loin et plus vite.
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Après la mort de son père, le botaniste Michel Adanson, sa fille Agalé découvre ses carnets testament cachés dans un coffret qu'elle seule était en mesure de découvrir. Dans ce témoignage, le père souhaite faire connaître à sa fille un épisode de sa vie alors qu'il était au Sénégal pour un travail d'étude botanique. Ce père qui a réussi à lui transmettre sa passion pour la botanique était aussi un père absent, séparé de la mère d'Aglaé, totalement envoûté par son travail et son rêve narcissique de réaliser une encyclopédie du vivant. Mais si ce père vivait un peu en marge de sa famille et de la société, c'est surtout en raison de cet épisode de sa vie sur lequel revient le roman, de sa rencontre avec une jeune africaine, Maram, dont il tomba amoureux, et avec le jeune Ndiak qui fut son seul vrai ami.

Ce récit est celui d'une rencontre entre deux hommes, et entre un homme et une femme, à une époque où de telles relations sont contre-nature. Dans ce XVIIIème siècle de la traite des populations africaines, hommes, femmes et enfants sont embarqués vers l'Amérique après avoir et été enlevés par les tribus voisines et remis aux blancs des concessions françaises ou anglaises. le regard porté par Michel Adanson sur ces populations à la rencontre desquelles il va pour renforcer ses connaissances de naturaliste, est troublant. Il mêle à la fois une perception de son époque dans laquelle perdure une certaine distance et un regard très scientifique de ces peuples autochtones, avec une proximité née du temps passé dans ces villages et notamment avec le jeune Ndiak mis à sa disposition le temps de son séjour.

Dans ce récit, David Diop démontre avec talent et subtilité combien l'ignorance et la méconnaissance des autres peuvent conduire au mépris et ont autorisé la pratique de l'esclavage. L'intérêt pour la rencontre entre cultures, la bienveillance et l'intérêt tout scientifique qu'il a pu leur porter dans un premier temps ont permis à Michel Adanson de s'attacher à ces tribus africaines, à Ndiak et Maram surtout.

Par la vision qu'il porte sur son époque, sur la nature qui l'entoure ou sur ces terres inconnues, par son goût de la découverte et de l'aventure, son intérêt très ethnographique pour les êtres humains quels qu'ils soient, sa remise en cause de l'esclavage... David Diop fait de Michel Adanson un homme moderne. Difficile de savoir ce qui relève de la réalité ou de la légende dans ce récit qui nous emporte dans une aventure où la violence se mêle au fantastique et aux légendes.

Une lecture plaisante mais des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher, ce qui fait sans doute que je suis restée un peu trop à distance de ce récit. Je ne suis pas sûre de garder longtemps souvenir de cette histoire.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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J'aime bien aimé Frère d'âme de David Diop, alors quand j'ai vu que l'auteur proposait un nouveau roman avec en plus de la botanique comme toile de fond je me suis dis "Oh!" (vous l'avez, c'est court et plein d'envie). du coup je m'y suis mis.
Bon je noterais ça comme une sorte de biographie romancée (d'un botaniste (Michel Adanson), mais on parle pas trop de plantes... vous sentez ma pointe de déception... par contre on parle d'esclavage et de colonie, et de manière intéressante.
On parle aussi d'amour, c'est d'ailleurs un roman d'amour. Et j'avoue que même si leur histoire m'a touchée c'est pas trop ce que je cherchais comme lecture...
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J'attendais beaucoup de ce récit et j'avoue voir été un peu déçue.
L'auteur prend la voix du narrateur, celle d'une confession à la fin de sa vie, sur un amour impossible. le parallèle est fait avec Orphée et Eurydice, que l'on découvre en épigraphe sans le comprendre.
C'est en effet la confrontation de deux mondes, deux cultures, deux points de vue sur une même histoire, celle de la colonisation et de l'esclavage au Sénégal. La porte du voyage sans retour, et le titre est finalement bien choisi.

J'attendais un récit sur la langue, avec la quête des noms de fleurs exotiques. J'attendais un récit sur la rencontre, avec l'espoir de se comprendre au-delà de l'origine. J'attendais un récit sur le voyage, avec la découverte de l'altérité. Mais je n'ai perçu que l'intraduisible des émotions, l'impossibilité de la réciprocité des sentiments et la nostalgie de l'exil. C'est bien triste.
Mais l'auteur fait son récit comme un griot, avec maints détails dans la langue Wolof et quelques légendes africaines, écho de mythes européens, ce qui en fait le charme et l'ampleur.

PS : j'aurais aussi aimé que le magnifique "Portrait de Madeleine" de Marie-Guillemine Benoist. 1800, soit sur la couverture. Cela correspond tellement mieux à l'époque du récit
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Pas évident pour moi de mettre une note et une critique à ce livre, il m'a plu et ne m'a plu.
Pourquoi il m'a plu ? Pourquoi il ne m'a pas plu ? J'ai du mal à l'identifier.
Je crois que ce qui ne m'a pas plu, c'est que je m'attendais à quelque chose de plus soutenu sur l'esclavagisme et en fait non. D'un autre côté, ça l'aborde quand même mais plus discrètement que ce que je l'avais pensé, ce n'est peut-être pas plus mal. C'est peut-être le but. Parler de l'horreur sans être pesant. Et finalement c'est plaisant.
Je pensais également me trouver directement au Sénégal, et en fait non. L'histoire est un peu longue à venir. La quatrième de couverture est un peu trompeuse ...
Et ce qui m'a plu c'est de découvrir ce pays et cette culture. de prendre conscience de comment cela pouvait se passer, à cette époque. J'ai le plus aimé à partir du moment où Adanson part pour l'un des villages (je n'en dit pas plus pour ne pas dévoiler le roman) accompagné de son guide.

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La plume de David Diop m'a séduit d'emblée. Je suis entré en toute confiance dans cette histoire où Aglaé s'installe dans cette somptueuse demeure léguée par son père, héros du roman librement inspiré de la vie du botaniste, Michel Adanson.
L'histoire prend une toute autre tournure lorsque notre jeune héroïne découvre dans le double-fond d'un petit meuble en acajou, un document où Adanson lui confie l'histoire de sa vie et de sa relation avec Maram, une jeune esclave noire qui avait franchi "La porte du voyage sans retour."
S'ensuit alors un véritable carnet de voyage comme ceux rapportés par Guy Deleury dans son anthologie des voyageurs français du 18e siècle. On y retrouve des détails fascinants sur les régions traversées, les rites et les coutumes de cette région du Sénégal.
Tout se gâte cependant avec l'arrivée en scène de Maram, cette jeune esclave sensée nous livrer par son cheminement, tout le drame de l'esclavage, nous dévoiler ce qui se passe au-delà de ces portes infernales. Or il n'en n'est rien. Maram est dépeinte ici comme une ensorceleuse et mystérieuse sorcière, fille spirituelle d'une shaman, dompteuse d'un boa tueur, voyante aux parfums envoûtants, évanescente, belle autant qu'irréelle, et passionnément aimée. Si Adanson ne parvient pas à savoir si cet amour lui est rendu, sinon par ce léger contact de la main alors que tous deux s'enfuient vers la mer, nous ne parvenons pas non plus, en tant que lecteur, à trouver tout comme lui cette fissure qui nous y donnerait accès.
Arrive à la fin un quatrième personnage, Madeleine, surgit de nulle part et dont le seul intérêt réside dans le fait qu'elle ressemble à notre héroïne. Puis, le roman va se perdre dans recherches plus ou moins scientifiques dont le but semble-t-il est de nous rappeler qu'au fond, Michel Adanson était avant tout un botaniste.
Diop, malgré un talent évident d'écrivain, ne parvient pas à unifier son histoire dans ce triptyque trop décalé, dans son personnage de Maram désincarné, d'Aglaé larguée dès l'ouverture de ce testament de vie.
Bref, déception d'un livre qui ne livre pas la marchandise et qui finalement passe la porte du voyage sans retour pour conclure sur quelque-chose de semblable à un simple trou dans la mer.
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