LE PAYS DE REVE
Un conte, qui commencerait par il était une fois, mais aurait pu être une nouvelle par sa chute.
Mais ni l'un ni l'autre et c'est bien ce qui m'a ennuyé. Ce n'est pas que je veuille absolument ranger les oeuvres dans des catégories. Mais pour les présenter, cela peut être utile.
Donc là, on a un petit opus, très léger, en terme de pages, et encore plus léger quand on compte les répétitions.
Mais c'est habilement fait, construit. A ce point qu'on se demande si autant de répétitions relève de figures de styles ou d'un manque cruel de créativité.
Rêve est une créature de rêve, dans l'imaginaire de l'auteur (et je me pose quelques questions), donc une jeune femme noire, belle, mise à nue par sa grand-mère (pourquoi ?) ou par l'auteur (peut-être).
Mais cachée pour ne pas être violée par les soldats cruels qui reviennent à chaque chapitre.
Mais qui finalement finit dans les bras d'un prince ou d'un fils de prince… jusqu'à ce qu'il disparaisse. Et Rêve enceinte, porteuse d'espérance, s'embarque pour un exil porteur d'espérance.
Je crois avoir résumé. Et j'avoue, je n'ai rien compris.
Je vois des images répétées dans ce livre : une terre sale, pourrie, des soldats, sales, pourris, quelques êtres relevant de la féérie, de la corruption, de la prostitution (car c'est bien ce que fait la grand-mère).
Est-cela l'Afrique ?
Mais ce qui me gêne c'est le projet même du livre. Une figure moitié réelle moitié féérique qui se cache d'une barbarie africaine en raison de sa beauté et qui s'en échappe dans l'exil. Comme si l'exil n'était pas une tragédie. J'aurais aimé une femme moche qui reste dans son pays qui ne serait pas tout entier barbare, pour y combattre des idées humanistes, démocratiques, par exemple.
Et puis, enfin, c'est bien écrit, c'est propre. Mais combien de phrases, de mots répétés ? Pourquoi, la langue française est si riche, si sensible, si subtile… pourquoi la réduire si ce n'est pour plaire à un public appauvri déjà. Et pourquoi ne pas envisager apporter par les livres de la richesse, une élévation, plutôt que trop facilement se mettre à un niveau assez commun ?