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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai trainé un peu avant d'écrire un avis sur ce conte, présenté comme un conte initiatique par l'éditeur, et j'ai dû relire le texte pour pouvoir le faire. David Diop commence son histoire comme un conte traditionnel par « Il était une fois » et plante le décor : nous sommes sans doute en Afrique, dans un pays en guerre où le sang coule tous les jours, non loin d'une décharge où sont déversés essentiellement des vêtements. La survie est aléatoire, le danger guette sous diverses formes. Vivent là une petite fille d'une beauté troublante, et sa grand-mère. Vous êtes dans le Pays de Rêve. Consciente des dangers que court une fille jeune et jolie, sa grand-mère la grime et la déguise pour l'enlaidir jusqu'à ce que...
***
J'avoue ne pas avoir compris tous les aspects de ce texte. Bien sûr, l'auteur dénonce l'injustice d'un monde dans lequel certains n'ont rien alors que d'autres vivent dans le luxe. Bien sûr, il dénonce la jalousie et la rivalité, la violence et l'insensibilité. Bien sûr, malgré les dangers de la traversée, l'exil reste même aujourd'hui l'espoir de la survie. Mais si les motifs de la brouille entre Rêve et sa grand-mère sont clairs, ceux de la réconciliation le sont moins, en tout cas pour moi. Je n'ai pas compris non plus le revirement d'attitude de la grand-mère qui, égoïste et paniquée par son avenir à elle, devient soudain généreuse, pas plus d'ailleurs que la disparition du jeune homme. J'ai apprécié, en revanche, la langue poétique de David Diop et quelques jolies trouvailles : « les soldats désoeuvrés » qui revient comme un leitmotiv, le prince (ou le chef, ou le général) qui est nommé « le Grand désoeuvré », avec une majuscule à l'adjectif seulement. En revanche, la répétition trop fréquente à mon goût des « vêtements pulvérulents » a fini par m'agacer. L'objet livre, comme on dit, est magnifique   la présentation, la qualité du papier et surtout la magnifique couverture illustrée par Kebba Sanneh. Elle représente Rêve, la tête au-dessus des nuages, devant un océan de déchets. Une main qui porte deux anneaux d'or tient son épaule. Il faut ouvrir le rabat pour découvrir la grand-mère, abîmée dans sa tristesse.
***
Merci à Babelio et aux éditions Rageot pour l'envoi de ce petit livre destiné aux ados. Merci aussi pour la carte qui porte la signature de l'auteur.
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LE PAYS DE REVE
Un conte, qui commencerait par il était une fois, mais aurait pu être une nouvelle par sa chute.
Mais ni l'un ni l'autre et c'est bien ce qui m'a ennuyé. Ce n'est pas que je veuille absolument ranger les oeuvres dans des catégories. Mais pour les présenter, cela peut être utile.
Donc là, on a un petit opus, très léger, en terme de pages, et encore plus léger quand on compte les répétitions.
Mais c'est habilement fait, construit. A ce point qu'on se demande si autant de répétitions relève de figures de styles ou d'un manque cruel de créativité.
Rêve est une créature de rêve, dans l'imaginaire de l'auteur (et je me pose quelques questions), donc une jeune femme noire, belle, mise à nue par sa grand-mère (pourquoi ?) ou par l'auteur (peut-être).
Mais cachée pour ne pas être violée par les soldats cruels qui reviennent à chaque chapitre.
Mais qui finalement finit dans les bras d'un prince ou d'un fils de prince… jusqu'à ce qu'il disparaisse. Et Rêve enceinte, porteuse d'espérance, s'embarque pour un exil porteur d'espérance.
Je crois avoir résumé. Et j'avoue, je n'ai rien compris.
Je vois des images répétées dans ce livre : une terre sale, pourrie, des soldats, sales, pourris, quelques êtres relevant de la féérie, de la corruption, de la prostitution (car c'est bien ce que fait la grand-mère).
Est-cela l'Afrique ?
Mais ce qui me gêne c'est le projet même du livre. Une figure moitié réelle moitié féérique qui se cache d'une barbarie africaine en raison de sa beauté et qui s'en échappe dans l'exil. Comme si l'exil n'était pas une tragédie. J'aurais aimé une femme moche qui reste dans son pays qui ne serait pas tout entier barbare, pour y combattre des idées humanistes, démocratiques, par exemple.
Et puis, enfin, c'est bien écrit, c'est propre. Mais combien de phrases, de mots répétés ? Pourquoi, la langue française est si riche, si sensible, si subtile… pourquoi la réduire si ce n'est pour plaire à un public appauvri déjà. Et pourquoi ne pas envisager apporter par les livres de la richesse, une élévation, plutôt que trop facilement se mettre à un niveau assez commun ?
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Je remercie la masse critique spéciale et les éditions Rageot pour la découverte de ce titre.
Je n'avais jamais lu l'auteur auparavant. Je lui reconnais une belle plume poétique.
Ce récit est puissant dans ce qu'il dénonce : la misère, la tristesse, l'espoir, l'exil.
En revanche, je crois que le choix du conte ne m'a pas convaincue. Pour moi, c'est trop court et trop dans l'implicite. Sur ce genre de sujet, je préfère les histoires développées qui dénoncent ouvertement.
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Un court texte "Le Pays de Rêve"...mais ne nous trompons pas Rêve est le prénom d'une jeune-fille très belle, et non un pays rêvé. Comme tous les contes, l'histoire commence par "il était une fois" et on aimerait que tout soit joli. La réalité est différente, Rêve est orpheline et élevée par sa grand'mère, on imagine sur le continent africain. Elle est cachée, déguisée, cloîtrée car sa beauté pourrait être convoitée. Elle est aimée par cette grand'mère qui cherche à la protéger. Elles ne sont riches que de 2 anneaux d'or ....mais qu'est-ce que la richesse ? et on est riche de quoi dans des endroits, des pays différents ? On convoite toujours ce que l'on n'a pas et la vie se déroule, apprend, sépare.
Le texte est sobre, naître fille, devenir femme dans un monde de consommation, pollué, où tout va très/trop vite : l'avenir est-il plus radieux ailleurs ? J'aurais aimé que l'auteur aille plus loin
Auteur découvert dans le cadre d'une "masse critique". Merci Babelio et les Editions Rageot
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Dans un pays lointain, Rêve est une belle jeune fille élevée par sa grand-mère depuis la mort de ses parents. Sa beauté cachée au milieu des détritus, elle tente de survivre à la misère.

J'ai reçu ce petit roman/conte/fable grâce à une masse critique, attirée par l'auteur dont j'avais lu les précédents romans et la jolie couverture. Ici on est sur un public plus jeune, mais je ne sais pas si ce livre trouvera réellement son public (hors prescription scolaire). Je suis peut-être un peu dure, mais je n'ai pas vraiment été emportée par le côté conte. Oui, on voit la pauvreté, ça donne une leçon, mais le comportement de la grand-mère est parfois un peu surprenant.
(en plus, je n'ai jamais autant lu le mot "pulvérulent" !)
J'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose, un contexte, une inspiration, qui expliquerait le choix de cette histoire.
En soit, ce n'est pas mauvais, mais loin d'être inoubliable pour moi...
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Malgré la courtesse de ce livre, je me retrouve en grande difficulté pour en parler tant il est atypique.

Rêve mène une vie atroce : orpheline, elle vit avec sa grand-mère dans un endroit sordide où la nourriture se fait rare, au contraire des immondices (comme cela est le cas, hélas, dans énormément de lieux de notre planète). La relation entre les deux femmes et cordiale, pudique; mais elle se dégrade d'un seul coup lorsque l'aïeule présente deux anneaux d'or ayant appartenus aux parents de Rêve.

J'ai découvert pour la première fois le style maîtrisé de David Diop. Il manie les mots, les expressions et les constructions de phrases avec aisance. Son roman serait un très bon support pour un cours de français sur les figures de style : l'énumération, la métaphore, la répétition ou encore l'allégorie sont utilisées dans ce récit. Il pourrait également ouvrir le débat en cours de philosophie.

En dépit de mes études de lettres, mon esprit d'analyse n'est pas très développé. Par conséquent, il y a plusieurs éléments de l'intrigue que je n'ai pas compris : le comportement de la grand-mère, ce que représente le jeune homme à l'oeil voilé, etc. Je me doute qu'il y a un sens caché derrière tout cela mais je ne l'ai malheureusement pas identifié. le texte aurait-il dû être plus développé ?J'ai néanmoins apprécié certains thèmes sous-jacents évoqués comme la guerre, la pauvreté, l'oppression masculine, l'écologie, etc. Nous avons la chance, nous occidentaux, de ne pas être touchés de plein fouet par ces fléaux; ce n'est pas pour autant que nous devons fermer les yeux. Merci à David Diop de le rappeler à ses lecteurs.
Une fois ma lecture achevée, je me suis autorisée à révéler la couverture complète cachée par deux rabats. Elle finit de sublimer la puissance de ce conte initiatique.

Même si je n'en ai pas saisi l'entièreté, j'ai apprécié la poésie et la force des mots condensées dans ces cinquante et quelques pages. J'aurais aimé aborder ce style de texte riche et contemporain durant mes études. Merci à Babelio et aux éditions Rageot pour leur confiance ainsi qu'à David Diop pour son petit mot glissé entre les pages.
Lien : https://bullesetchapitres.wo..
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