Je sors assez déstabilisée de cette première rencontre avec
Philippe Djian. Déjà sa façon d'écrire m'a surprise : pas de chapitres, des dialogues inclus dans le texte sans signe de ponctuation. Je ne sais pas si elle est habituelle mais en tout cas, il est difficile pour le lecteur de s'accorder une pause sans avoir l'impression de s'arrêter au milieu d'une action (peut-être est-ce une façon de le tenir en otage ?).
Ce roman se divise donc seulement en deux parties et j'avoue que j'aurais préféré qu'il s'arrête à la fin de la première, au moment où j'éprouvais encore un peu de compassion pour le héros Denis. Ensuite son cynisme me l'a rendu abject. J'ai pourtant bien aimé les deux visages de cet auteur et critique littéraire le jour, qui nous offre en prime de belles réflexions sur les difficultés d'écrire, et qui se transforme en Denise, le travesti la nuit. J'ai aussi trouvé touchante l'amitié qu'il va nouer avec Robert, l'homme de main de son mafioso de beau-père. J'ai dû rater par contre un épisode mais je n'ai pas vraiment saisi pourquoi, ni comment le côté tragico-comique du départ de l'histoire avait viré brutalement au drame. La fin m'a déçue d'où ma note de 8/20.
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