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Citations sur Chéri-Chéri (78)

Mais ce n'est pas facile d'avouer que l'on ne sait pas toujours pourquoi l'on fait des choses et que l'on obéit à une force inconnue dont on reste l'esclave.
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Écrire, c'est aussi se battre contre soi, dis-je.
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Me produire sur scène presque chaque soir, apparaître en femme, être changé en femme, porter une combinaison de soie, une culotte de satin, une perruque, des bas, un soutien-gorge, me maquiller, porter des talons hauts, etc., entendez-moi bien, me procure un trouble plaisir, un plaisir profond, irremplaçable, mais je ne suis pas passé de l’autre côté pour autant. Je ne dis rien quand un homme me serre dans ses bras, mais ça ne va pas plus loin, ou quand il plaque une main sur mes fesses. Mais ça ne m’a jamais réellement attiré, ça me laisse froid.
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…apparaître en femme (…) me procure un trouble plaisir, un plaisir profond, irremplaçable, mais je ne suis pas passé de l’autre côté pour autant
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"il m'empoigne par le col de mon anorak – modèle Houellebecq 2010 vert olive – et m'ordonne de démarrer".
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je souhaite qu'elle me pardonne, qu'elle comprenne que je ne suis plus dans mon état normal, qu'une force obscure à pris les commandes, c'est difficile à expliquer. a-t-elle au moins conscience de l'effet qu'elle produit sur moi, des phéromones et autres molécules de l'Enfer auxquelles je suis exposé dès qu'elle est dans les parages.
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« Je souris en lui ébouriffant les cheveux, et là, je sais que je peux lui demander n'importe quoi, qu'il est pris dans mes filets. C'est une expérience étrange de voir le vertige qui les saisit, de voir leur cerveau s'éteindre, leurs armes rendues à nos pieds, rouges de sang
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Mais j’ai l’habitude. Lorsque j’écris, je me heurte souvent à des portes closes, je suis rodé à leur obstacle, je dois les enfoncer les unes après les autres et c’est loin d’être un jeu d’enfant, on ne les renverse qu’au terme d’un minutieux travail, qu’en retour de multiples et redoublés efforts – sans savoir s’ils seront récompensés et les forces d’un homme ne sont pas inépuisables, sa résilience, avec le temps, s’effrite, l’amertume le guette, etc. Cela explique le côté ravagé, maladif, la mine d’endive cuite qui affectent tant de bons écrivains – les autres sont plutôt bronzés, bien nourris, mais les bons paient le prix fort, les bons marchent au riz complet, au pain bis, au ginseng et à la gelée royale pour se donner des forces, quand ils le peuvent, quand les à-valoir sont au minimum décents et la foule des imbéciles et des nuisibles relativement réduite au silence – ce qui permet une ou deux ventes.
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Le jour, on m’appelait Denis. J’étais un écrivain qui connaissait un certain succès et qui avait la dent dure, comme critique. Certains soirs, on m’appelait Denise. Bon, je dansais dans un cabaret.
Par bien des côtés, il s’agissait d’une situation assez pénible, qui compliquait singulièrement ma vie, mais je n’aurais pas changé pour une autre. Cette existence me convenait.
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Je me couvris et sortis sur la terrasse avec mon manuscrit sous le bras. Je le regardai un instant et lui offrit bientôt mon premier sourire. Il me plaisait bien, j'aimais bien son épaisseur, son poids, sa police - la fameuse New York 12, la préférée des écrivains. Il s'était comporté durant tous ces mois comme un bon camarade, il m'avait accompagné et soutenu pendant les moments difficiles, encouragé quand je doutais, avait fermé les yeux sur mes phases d'euphorie, mes bouffées d'orgueil, échangé nos vies, mélangé nos sangs. Je le serrai contre ma poitrine et m'allongeai dans un transat que les tremblantes lueurs de l'aube commençaient à baigner.
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