Le duo Djian et Etien, je le connais depuis que j'ai découvert la saga des Quatre de Baker Street, mais en ouvrant cette bédé western, je n'ai pas reconnu les dessins de Etien.
Le premier tome de Chito Grant date de 2004, celui des Quatre a été publié en 2009.
Il m'a fallu arriver au troisième (et dernier) tome composant cette intégrale pour retrouver les traits caractéristiques du dessinateur Etien.
Le départ avait mal commencé, j'ai détesté les dessins, heureusement que le scénario était à la hauteur. Puis, au fil des albums, le dessin a changé, les couleurs aussi et en lisant une intégrale, c'est plus flagrant qu'en patientant entre deux albums, notamment dans les visages, qui changent au fil des albums, rendant parfois difficile l'identification de certains personnages (le shérif change de couleur de cheveux en quelques cases).
Malgré les dessins qui ne m'ont pas plu, le scénario, bien que conventionnel, est bien cuisiné : un jeune homme arrive dans une ville où le shérif est aussi le tenancier du saloon. le jeune homme est borgne et il se frite déjà avec le fils de Texas, LA femme qui tient tout le monde dans sa main, sous sa coupe. La Jupiter du coin.
Chito Grant est un personnage auquel on s'attache. Il y a des mystères dans son enfance, il y a des trucs louches dans la ville, dans le passé de son shérif, de sa patronne toute-puissante et il faudra attendre le dernier album pour que tous les fils se touchent, donnant un beau feu d'artifice.
Un western conventionnel, qui respecte tous les codes, sauf celui des selles western… Pas de pommeau devant et rien de western dans les selles plates que j'ai vues dessinées sur les chevaux (qui n'étaient pas beaux, eux non plus). Heureusement que le dessin de Etien a évolué dans le bon sens.
Un western bourré de mystères, de suspense, de coups fourrés, de bandits, de recherche dans le passé de Chito, qui ne sait pas d'où il vient, sauf que son père n'était pas son père, mais celui qui l'avait trouvé, abandonné. Classique, en effet, mais les personnages sont bien faits et il est difficile de s'ennuyer dans ce western.
On a même une pointe d'humour lorsque plein d'étrangers arriveront en ville, rendant fou le shérif, qui, suspicieux, soupçonne des mauvais coups à tous les coins de rue, et vu qu'il est couard…
Une bonne intégrale western, que je ne connaissais pas, comme quoi, il y en a toujours à découvrir et là, ce fut une belle rencontre.
Lien :
https://thecanniballecteur.w..