Jérôme K. Jérôme Bloche, tome 1 : L'Ombre qui tue

BD sympathique, tout autant que son personnage, ce anti-héros que bien que gauche et malhabile mène à terme ses enquêtes.
pas ou peu de bulles, les textes sont insérés entre les cases; original sans être révolutionnaire.

Jérôme suit des cours de détective par correspondance. Pour sa 28e leçon, il doit suivre un homme d'une soixantaine d'années. Après quelques légères péripéties, il le suit à distance. Tous les deux rentrent dans un cimetière quand soudain un cri de douleur se fait entendre! le vieil homme est agonisant. Il lui révèle qu'il est son professeur et qu'il avait rendez-vous avec son assassin.. L'ombre qui tue et qui défraie la chronique ! 

Voici la première aventure de Jérôme K Jérôme Bloche dessinée par Dodier et scénarisée par Makyo et Le Tendre. Les auteurs plantent le décor de leur personnage : le solex, le fait de rentrer par la fenêtre de son appartement, Babette tout est déjà là… L'enquête est passionnante à suivre. Les différents acteurs vont se soupçonner les uns les autres et il est impossible de deviner qui est le meurtrier avant la dernière page. Un premier tome réussi bien que la conclusion soit peu probable. On sent que Dodier cherche ses personnages qui sont parfois un peu différents au niveau de la carrure et du visage. Par contre, au niveau des décors et de l' environnement, c'est déjà très détaillé. "L'ombre qui est tue" est assurément une bonne introduction. En effet, elle fournit de nombreux éléments pour les autres albums à succès de la série. 

Premier tome des aventures des Jérôme K Jérôme Bloche. Ce dernier commence par une citation de Nizan : "J"avais vingt ans et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie" et il ajoute : "parce que 19 c'est pas mal non plus". Voilà qui résume bien le ton de l'album, qui cultive le léger décalage. L'apprenti détective est un anti-héros, traducteur de romans policiers, et un peu maladroit. Ses rêves tournent autour des grands détectives des films américains dont les posters tapissent la chambre dans laquelle il s'est donné pour principe de rentrer par la fenêtre : c'est plus romanesque !
On sent l'inspiration des vieilles séries télé comme Colombo ou Chapeau melon et bottes de cuir dans l'univers de l'auteur. Son personnage a quelques chose de l'inspecteur dans la série télé "les petits crimes" : à la fois naïf et parfois inspiré.
Le scénario de ce premier album est plutôt bien construit et s'avère intéressant. La mise en couleur est un peu sombre avec des teintes crépusculaires mais qui contribuent sans doute à l'ambiance ... Cette histoire en lien avec l'anthropologie Sud américaine et l'histoire des amérindiens péruviens est plutôt bien trouvée.

L'idée était remarquable : faire du policier qui transgresse toutes les normes concernant le protagoniste. le commun des flics / détectives est blasé des meurtres, cynique et froid au possible. Là, un seul trait de caractère est respecté : l'intelligence. Et on ne s'en rend pas vite compte : si ce tome-ci n'est pas celui qui m'a le plus marqué à ce niveau-là, Jérôme K. Jérôme Bloche a le nom d'un humoriste, est un gamin d'à peine plus de mon âge, est joyeux, étourdi, malchanceux et se confond en excuses. le tout nous donne des enquêtes entièrement débarrassées de la noirceur habituellement confiée à ce genre, pour se rapprocher davantage de la tradition de l'âge d'or de la bande dessinée franco-belge. Attention, néanmoins : le parti pris est que Jérôme soit le contraire de ce qu'on attendrait de son rôle dans une oeuvre comportant plus de gravitas, pas les autres personnages : qu'il réchappe d'un antagoniste ayant avalé une fléchette empoisonnée au lieu de la lui souffler relève au mieux d'un gag maladroit, au pire d'un deus ex machina se rapprochant de la faute de goût.
"L'ombre qui tue", ça fait un bout de temps que je l'ai lu, alors autant vous dire que je ne pourrais pas longtemps m'enfoncer dans les détails. Il y avait un petit côté roman-feuilleton dans ce tome, que j'ai, en ce qui me concerne, bien plus apprécié que chez Rocambole, la star pourtant incontestée du genre. Car non seulement les auteurs ne font pas dans la démesure, l'héroïsation ou les rebondissements à deux balles, mais surtout derrière l'humour, comme pour Tintin, Johan & Pirlouit ou Spirou (sauf la période Tome et Janry, qui a eu ses hauts et ses bas), derrière l'humour et l'aventure se cache un fondement sérieux. On ne bâcle pas l'intrigue, et l'élément central (ici le mystère) a une explication originale, cohérente et ne tombant pas dans la parodie. Rien que cette démarche justifie à elle seule pourquoi c'est devenu un incontournable du policier jeunesse.

Ce Bloche c'est l'antihéros par excellence. Ses deux bras gauches en font un personnage attendrissant ! Par contre, il a quand même beaucoup de chance. Pour son "examen" de fin d'études, Bloche doit découvrir qui se cache derrière "l'ombre qui tue".

Avec ses lunettes, son imper et son vieux vélo solex, il ressemble à un jeune étudiant. Pourtant, Jérôme Bloche est détective privé ! Ne l'avez-vous jamais croisé dans les rues de Paris ? C'est pourtant là qu'il vit !
Une série policière pleine de rebondissements et d'humour. À découvrir sans attendre !

Cette bd nous embarque dans l'histoire de ce personnage maladroit et auquel je me suis vite attachée. C'est vrai, qu'à mon sens, le gros point fort ici est le personnage de Jérôme k Jérôme bloche qui est fantasque et amusant. Les dessins sont plutôt jolis. L'histoire qui comme dans tous les tomes est une sorte d'enquête est particulière, mais cette bande dessinée se lit très facilement et nous fais passer un moment agréable et drôle. J'ai adoré cette lecture.