Je reviens de mourir

D'un côté Marion, prête à tout accepter par amour pour Nicolas. Aussi bien les coups, qu'il lui donne, que de vendre son corps, aux hommes qu'il lui choisit. Tout accepter plutôt que de le perdre. Aimer quitte à se perdre soi-même.

De l'autre Eve, pour qui internet est synonyme de plans cul. le plus possible, chaque fois qu'elle en a envie. Pas de sentiments, rien que de la baise. Et que surtout les mecs ne s'attardent pas. Elle baise avec mais elle dort seule. On ne se parle pas. On ne s'attache pas. On se vide. On fait le vide. Mais il suffit parfois d'une rencontre, d'une personne pour ébranler ses certitudes. Et si David était cette personne ?

Deux destins mais objectif commun, être aimé…

Antoine Dole frappe très fort avec ce premier roman qui surprend, qui secoue, qui horrifie, par son réalisme cru, sa violence, sa noirceur. Une écriture saccadée mais accrocheuse, qui ferre le lecteur qui ressort de cette histoire le souffle court. Une noirceur qui pourra rebuter mais qui n'est jamais gratuite. Un roman qui pose surtout beaucoup de questions qui ne manqueront pas d'interpeler les jeunes adultes auxquels il est destiné. Jusqu'où peut-on aller par amour ? Doit-on tout accepter par amour jusqu'à s'en oublier soi-même ?

Mention spéciale à une fin à la hauteur du reste de l'histoire...

Avec Je reviens de mourir, Antoine Dole nous livre un roman à lire absolument !

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Deux histoires terribles en alternance, celles de très jeunes femmes : Marion et Eve.

Marion a voulu fuir une famille toxique, un mauvais père, elle est "montée à Paris", s'est retrouvée à la rue, Nicolas lui a tendu la main, elle l'a saisie, tellement heureuse qu'on la regarde « avec des choses dans les yeux » pour la première fois. Nicolas est serveur dans une boîte de nuit, Marion n'a pas de boulot, pas grave, ils s'aiment. Mais après six mois de vie commune, il lui fait comprendre qu'elle pourrait contribuer aux frais du ménage. Rien de plus simple : il a des "clients" pour elle. Elle pige vite. A partir de là tout part en vrille : prostitution (quelques passes par semaine) et violence de son compagnon. Nicolas l'humilie, l'insulte et la frappe sous n'importe quel prétexte. Pourquoi ? Parce qu'il a honte de lui-même ? de ce qu'il lui inflige ? alors il la punit d'accepter tout ça sans moufter ? Mystère des violences conjugales, des relations bourreau/victime, dominant/dominé... Et elle, elle reste, elle l'aime, et « celui qu'elle aime ne peut que dire la vérité ». Et puis « [...] plus elle accepte, plus elle doit accepter. Si son histoire s'arrêtait elle aurait peur de réaliser tout ce qu'il lui a fait. Tout ce qu'elle a fait. Ne pas formuler le gâchis. »

Eve, quant à elle, ne veut pas entendre parler d'amour. Elle a besoin de sexe cru, brutal, et se méprise pour cela. Elle prend le premier venu, c'est facile avec les sites de rencontre sur internet. Elle les déteste ces mecs-là, vite, quelques coups de queue et qu'ils partent, sitôt l'affaire faite, pas de place pour les sentiments, surtout pas de caresses, garder le coeur dur, sec, ne pas s'attendrir. A chaque fois, elle se dégoûte d'avoir succombé, c'est insupportable qu'un type ait pu croire qu'il pouvait lui faire du bien. Elle se redonne du plaisir, seule cette fois, c'est elle qui a le dernier mot, elle n'a besoin de personne.
Quelle blessure a pu engendrer un tel comportement auto-destructeur ? Peut-elle aimer encore ? se laisser aimer ? Prudence !

Antoine Dole est un auteur qui dérange. Comme Karine Giebel, il montre la perversité des relations humaines, sans fards, sans tabous. Mais avec lui, votre pire ennemi n'est pas un serial killer, le danger est à votre porte : ceux qui vous torturent sont des proches - votre père, votre petit copain, vos "camarades" de collège... J'en avais eu un aperçu avec son roman jeunesse sur le harcèlement adolescent 'A copier cent fois'. Ce 'Je reviens de mourir' est tout aussi violent, insupportable, révoltant à hurler. On a envie de le faire lire aux adolescents pour les mettre en garde - mais contre quoi ? L'amour, ce n'est pas toujours facile, certes, mais ça peut être beau aussi - il ne faudrait pas effrayer nos jeunes avec ce tableau d'une extrême noirceur...

Deux histoires s'entrecroisent. D'un coté celle de Marion, folle amoureuse de Nicolas. Au point de tout accepter. Les coups, les clients qu'il lui trouve et auxquels elle s'offre contre une enveloppe pleine de cash. de l'autre celle d'Ève, mangeuse d'hommes qui se perd en rencontres d'un soir, juste pour le sexe, sans jamais laisser la moindre chance aux sentiments. Deux femmes totalement perdues dont les routes vont finir par se croiser, pour le pire…


Ce roman est dégueulasse. Dégueulasse dans la mesure où il s'en dégage quelque chose de répugnant. Physiquement et moralement. Et malgré cela, une fois ouvert, impossible de le lâcher. Pas à cause d'une fascination un peu morbide. Juste parce que le phrasé syncopé d'Antoine Dole vous saute à la gorge et vous décrit l'indicible avec une puissance qui submerge. Il vous fouille les entrailles, gratte jusqu'à l'os et vous met les nerfs à vif.


Incroyable de découvrir un premier roman si mature alors qu'au moment de sa publication son auteur n'avait même pas 30 ans. La façon de décrire la douleur physique et morale de ces femmes est d'une justesse et d'un réalisme à couper le souffle. Aucune facilité, pas de déballage gratuit en dépit des apparences. Les mots se gravent au fer rouge sur la rétine, vous mettent mal à l'aise, vous laissent au bord de la nausée. C'est cru, c'est extrêmement violent, c'est d'une noirceur absolue, c'est l'expression du désespoir et de la solitude comme je ne l'ai jamais lue. C'est une fin que l'on ne voit pas venir, sur laquelle on réfléchit longtemps après avoir refermé le livre. On cherche alors à rembobiner le fil du récit pour retrouver les indices et l'évidence apparaît : il ne pouvait pas en être autrement.


Je ne veux pas en dire plus, je me demande même si je n'en ai pas déjà trop dit. C'est un roman que l'on doit se prendre de plein fouet, sans en savoir trop à l'avance. Une expérience de lecture intense et qui bouscule. Vraiment très, très fort !

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« Je reviens de mourir » de Antoine Dole est une lecture qui te poignarde. Te lacère l'âme. T'incruste des milliers d'échardes sous l'épiderme. Une lecture sale et abjecte qui te souille. Ce roman parle de sexe, de violence, de solitude et de misère affective. Il te bombarde de mots crus, vulgaires, agressifs. de mots qui rongent, qui charcutent.

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Attention, ce livre contient des scènes de violences conjugales et de viol. Je préfère prévenir car c'est assez choquant à lire même pour un adulte alors qu'il est classé dans les livres pour adolescents.
C'est l'histoire de Marion, folle amoureuse de Nicolas qui lui l'aime d'un amour toxique, après six mois de relation, il la prostitue, la bat régulièrement tout ça parce qu'elle est. Elle est une jeune femme qui se retrouve à la rue et est « sauvée » par un homme tendre et passionné au début jusqu'à ce que l'emprise mentale qu'il exerce sur elle soit assez forte pour qu'elle accepte de coucher avec d'autres hommes pour de l'argent et ainsi « gagner sa vie ». C'est aussi l'histoire d'Eve, usant du sexe pour saper la confiance des hommes jusqu'au jour où David tente de gagner sa confiance. Deux destins tragiques dont la fin m'a laissé un goût amer, j'avais l'espoir que ces deux femmes s'entrecroisent pour tirer le meilleur l'une de l'autre et faire plus que survivre.
Le livre est bien écrit, plutôt accessible et le rythme des chapitres très courts est bon, si le sujet est assez difficile il est bien traité, j'ai tout de suite eu de l'empathie pour ces deux femmes en perdition. En bonus, j'ai bien aimé la playlist qui offre de se mettre dans l'ambiance sombre de ce premier roman.

Wow ! quel livre, voilà simplement les mots que me révèle ce roman.
J'avais lu il y a quelques jours un livre d'Antoine Dole qui s'appelle " A copier cent fois " que j'avais adoré donc je me suis commandé dans la foulée ce livre pour lequel le résumé m'intriguait énormément.
Mais je savais qu'en le lisant, ma lecture ne serait pas facile psychologiquement car le sujet abordé est un sujet grave mais tellement réel que j'ai voulu le découvrir de la plume de cet auteur. L'univers des femmes battues et prostituées par l 'homme qu'elles aiment écrit par une plume masculine m'intriguait au plus haut point et c'est un sans faute que nous donne là cet auteur.
"Je reviens de mourir " est donc le premier roman d'Antoine Dole, où, d'une écriture sèche et pointue, il nous relate la vie de deux jeunes femmes : Marion et Eve. Cette dernière est une femme frivole, tellement déçue par l'amour qu'elle recherche l'excitation dans des relations courtes mais intenses. Marion est quant à elle une femme soumise, battue, prostituée par son compagnon, au service des clients de celui-ci, n'arrivant pas à se défaire de ce cercle infernal depuis déjà deux longues années.
Dans leurs quotidiens, ces deux jeunes femmes semblent si différentes : d'un côté une femme forte, de l'autre une femme dépendante qui se soumet aux choix de son compagnon. Mais au final, leurs chemins se ressemblent et s'assemblent pour ne former plus qu'une seule trame, une seule vie. Des quotidiens si différents mais tellement semblables.
Côté écriture, Antoine Dole est sans conteste un talentueux auteur avec une plume bien à lui, le vocabulaire employé est cru et très vulgaire par moment créant ainsi une atmosphère glauque et violente.On ressent dans les mots choisis que la vie de ces deux jeunes femmes sera brève, que les coups, les humiliations, les déceptions auront trop tôt raison d'elles.
J'ai trouvé que l'auteur, avec cette écriture faisait superbement bien ressentir le drame de ces jeunes femmes. J'admire aussi l'audace d'Antoine Dole d'aborder ainsi un sujet si tabou dans notre société qui malheureusement se passe parfois juste à coté de nous sans que nous le remarquions.
La fin me laisse un peu dubitative même si bien sure dès le début du roman je me doutais bien où cela allait nous mener mais le dénouement ainsi amorcé je ne m'y attendais absolument pas et pour cela je dis un énorme bravo à l'auteur.

En conclusion : Je n'ai pas aimé l'histoire en elle même tout simplement car je ne peux pas aimer de tels destins, la déchéance de ces jeunes femmes, ces deux vies gâchées, par contre j'ai énormément apprécié le livre, il est poignant, émouvant avec l'écriture si singulière de ce superbe auteur.

C'est un livre qui est d'ordinaire publié pour des adolescents et jeunes adultes mais je ne le conseillerais pas avant seize ans en raison de sa dureté, on est pas dans un pays de bisounours mais quand même laissons le temps au temps.

Voilà un livre qui ne laisse pas indifférent, tant par son vocabulaire que par son contenu pornographiques. Ce roman a d'ailleurs fait polémique à sa sortie : il n'a rien d'une publication jeunesse ! Loin des histoires de premier amour adolescent, il dépeint au contraire des femmes maltraitées par les hommes, physiquement et/ou psychologiquement, des femmes détruites et sans espoir. Ce roman dépeint un monde où l'amour est sans issue, où l'amour fait mal au lieu d'épanouir ceux qui le ressentent. Un livre sombre et cruel, et pourtant, on est happé par le texte jusqu'au bout... Un livre choc !
Lien : https://www.takalirsa.fr/je-..

J'ai dû lire ce livre suite à sa polémique. La biblio de ma ville avait besoin de savoir où le classer (ado/adulte) et a gentiment fait appel à son comité de lecture. Ce qui m'a permis de découvrir cet auteur que désormais j'affectionne.
Attention, style urbain (vulgaire), donc on aime ou on n'aime pas, mais cet auteur marque et ne laisse pas insensible.
Pour ma part, ce style a entièrement sa place dans la littérature, car accessible à une plus grande population qui ne lit pas forcément à la base.
Quand on traite de sujets aussi pointilleux, délicats, voire épineux, soit on y va en choquant en utilisant le style urbain, soit on y va avec humour ce qui n'aura pas le même effet mais permettra de dédramatiser le sujet.
En conséquence, je ne peux me permettre de critiquer en mal un écrivain tel qu'Antoine DOLE qui a osé aborder la prostitution par amour.
Par contre, ayant l'habitude de lire dans différents genres et styles, j'avais compris rapidement le déroulement de l'histoire, d'où une légère déception de ma part.
On voyage d'un chapitre sur l'autre entre Marion et Eve, deux jeunes femmes, qui se rejoignent par l'acte sexuel, une par amour en vient à la prostitution, l'autre pour le plaisir de le faire avec des hommes encore plus sales qu'elle.
Pourtant, aucune n'y trouve son compte ou son plaisir total, mais elles le font simplement avec leurs mots et leur coeur.
Quels sont leurs parcours, leurs ressentis… ?
A vous de le découvrir, si vous n'avez pas froid aux yeux et peur des mots !

Après avoir lu plusieurs ouvrages de Antoine Dole et ma fille, fan de ses BD, c'est avec intéret, que j'ai lu un article récent sur l'auteur qui nous parlait de ses livres et de la littérature. Ces propos m'ont vivement intéressée et interpellée.
«J'écris sur des sujets que je voudrais crier.»

« La littérature c'est tout sauf de la prudence et des tergiversations, c'est ce qui lui donne le pouvoir de bousculer des vies et de toucher les autres.»

Dans l'article, l'auteur revenait sur son premier roman Je reviens de mourir qui avait fait polémique en 2008. Il ne m'en fallait pas plus pour me donner envie de le lire et comprendre ce qui avait bien pu développer cette réaction auprès des lecteurs.

En effet, le résumé de la quatrième couverture annonçant une lecture difficile, je m'attendais à être secouée.

Deux histoires s'entrecroisent, deux jeunes femmes seules, perdues et en grand souffrance.
Elles acceptent l'insupportable, se détruisant chaque jour, un peu plus.

Ce roman parle de sexe, de violence, d'abus, de supplices, de misères affectives... Les mots sont durs, crus, dérangeants.

Une lecture qui bouleverse, qui interroge, qui interpelle !

Il faut pouvoir supporter certains passages, ça remue les tripes. C'est une histoire percutante, d'une grande noirceur, terriblement révoltante.

L'écriture de Antoine Dole est osée et déstabilisante pour ma part mais elle permet d'avancer...

Un ouvrage pour les grands ados avertis.

Le lien de l'article :
https://www.ricochet-jeunes.org/articles/antoine-dole-jecris-sur-des-sujets-que-je-voudrais-crier

Lien : https://leslecturesdeclaudia..

Marion, Eve. Deux femmes, deux histoires en parallèle pour aborder L'amour. L'amour de l'autre mais surtout l'amour de soi. Dans une écriture crue, sans concessions, Antoine Dole livre un roman noir où le manque d'estime et de confiance, quelles qu'en soient les causes, ravage les coeurs et conduit à la destruction. Où la dépréciation de sa propre personne est une arme pour celui qui, ayant le plus souvent vécu des traumatismes similaires, a choisi la voie opposée, celle de l'oppresseur.
Violences conjugales et manipulations d'un côté, comportements à risques de l'autre, tel est le lot de ces deux héroïnes prisonnières de leur existence, de leurs sentiments, vouées à l'inéluctable.
Une lecture qui donne la nausée. La rage aussi. L'envie à chaque page de voir les héroïnes se relever, laissant espérer jusqu'au dernier moment, une issue positive et libératrice. En vain ?