C'est l'histoire d'une petite souris qui se promène dans la forêt. Tour à tour, elle attire l'oeil d'un renard, d'un hibou et d'un serpent qui la trouvent très appétissante. Mais cette petite souris est bien décidée à ne pas se laisser croquer. Très imaginative, elle crée le
Gruffalo, une sorte de monstre horrible qui adore, selon son interlocuteur, le renard, le hibou ou le serpent. Et tout se passe bien, jusqu'à ce qu'elle se retrouve nez à nez avec… le
Gruffalo en personne, qui lui n'aime rien mieux que les souris.
Voilà une histoire très sympa, qui nous montre que le plus petit n'est pas forcément le plus faible. Alors certes, face aux crocs, griffes et autres armes naturelles que possèdent ses prédateurs, la petite souris n'aurait, semble-t-il, aucune chance. Mais c'est sans compter sur son intelligence et sur la naïveté des autres. Comme quoi, nul besoin d'être grand et fort. Si on n'a pas une once de cervelle, ça ne sert à rien. Ce n'est, bien entendu, pas la seule histoire qui transmet ce message, mais celle-ci mérite d'être mentionnée.
Au-delà du message, nous nous trouvons également face à une histoire remplie d'humour, tant dans les dessins que dans la narration ou les dialogues. Arrêtons-nous quelques instants sur les dessins d'ailleurs. le style d'
Axel Scheffler est tout simplement génial. La petite souris est adorable comme tout, le
Gruffalo est impressionnant mais pas si effrayant non plus. Les décors comme les personnages sont détaillés, les dessins sont soignés, il y a de belles couleurs. Et ils possèdent également la même once d'humour que le texte.
Le seul truc qui est dommage, c'est que la traduction française n'ait pas totalement respecté l'esprit de la version originale. Julia Donaldson a choisi ses mots avec soins, créant jeux de mots et rimes. On ne les retrouve pas vraiment dans la traduction, mais c'était peut-être trop compliqué, je ne jette pas la pierre au traducteur.
Devant son succès,
Gruffalo a été adapté en un court métrage d'une vingtaine de minute. Et là encore, ça se déguste comme la meilleure des friandises. le ton humoristique est respecté, l'animation est restée très proche des dessins d'
Axel Scheffler. Et nous voyons apparaître une maman écureuil qui, en racontant l'histoire de la petite souris à ses enfants, joue le rôle très appréciable du narrateur (qui manquait un petit peu dans l'album pour aider à la compréhension des plus jeunes, il faut bien l'avouer).
Je ne peux donc que vous recommander l'un et l'autre !