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Citations sur Le roman de Sophie Trébuchet (31)

Dieu que ce Paris ressemble peu à ce qu'elle en a imaginé ! Cette ville immense, bruyante, tourbillonnante, cette foule, ce mouvement incessant des fiacres, des charrettes, des tombereaux, des calèches et des cabriolets (...) Et ce vacarme qui cesse à peine la nuit, ces hurlements, ces cris des marchands d'herbes, de fruits, d'eau, de balais, de sable. Ce tintamarre des attelages qui se heurtent, s'accrochent dans les rues étroites, s'agglutinent en d'inextricables agglomérats d'où fusent jurons, invectives et claquements de fouet. Et cette saleté, cette boue qui gicle de partout dès qu'il pleut, rend les pavés glissants, mortels.
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Depuis qu'elle est au monde, elle est confrontée à la mort. Les êtres qu'elle aime sont morts ou disparus : sa mère quand elle était enfant, puis son père. Volatilisée cette jeune tante Louise qui était pour elle comme une sœur élue. Et ses amis, ses cousins tous ceux-là, guillotinés à Nantes ou abattus dans les bois de Vendée. Ce n'est pas pour rien que la tête de Mlle de la Biliais tourbillonne dans ses cauchemars. De cette funèbre jeunesse, Sophie a tiré une certaine dureté (qu'on lui reprochera) et la conviction viscérale que la vie est fragile, si brève et qu'il convient d'y faire honneur durant qu'il en est temps. Et qu'il ne faut pas perdre une minute d'un bonheur menacé à si courte échéance. L'avenir ne la démentira pas.
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Un père disparu dont le corps n'a pas été retrouvé met longtemps à mourir. Longtemps Sophie Trébuchet espérera voir revenir le marin tant aimé. Puis, les années passant, elle abandonnera son image aux vagues. On lui dira qu'il a donné sa vie pour le Roi, pour la France. Elle se persuadera qu'il a glissé, un soir, dans une mer sans fond, par une nuit sans lune... C'est une fin habituelle pour les hommes de son pays.
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Elle vagabonde dans les forêts avoisinantes, avec des enfants de son âge. On cueille des fleurs et des fraises des bois. On attrape des papillons. (...)
On pêche des carpes dans les étangs et des écrevisses dans les rivières (...)
On se roule dans la paille des granges, on barbote dans le grain sous les hangars des moulins. (...) Sophie rentre le soir, fourbue, les joues roses, de la paille dans les cheveux.
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L'aimable Abel, qui jamais ne pleure, hurlait à en faire tomber les gargouilles.
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Elle refuse qu'on pose l'enfant dans le berceau accolé à son lit. Elle sent, elle sait qu'il ne faut pas l'éloigner d'elle une seconde.
(...) Elle pose le bébé contre sa peau. Dieu, qu'il est petit ! Il tient tout entier, si léger, dans les deux mains de sa mère.
(...) Mille fois , dans la nuit, elle contrôle le souffle imperceptible, la caresse de ses lèvres, de sa langue, l'adjurant de vivre.
Pas un tressaillement, pas une crispation de l'enfant ne lui échappe. (...) Victor, dit-elle, mon petit Fanneau.
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Les roses nous survivent, dit Fanneau. Planter un rosier, c'est peut-être
l'entreprise humaine la plus importante. Nous nous y emploierons, si tu le veux bien. Des roses, partout par milliers. Un champ de roses.
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A douze ans, Sophie n'aime guère la lecture. Elle déchiffre lentement, perd le fil des phrases et s'impatiente. Elle préfère mille fois écouter les histoires de sa tante et de Julie Péan. Jusqu'au jour où Mme Robin a la bonne idée de s'arrêter net au beau milieu d'un conte de Perrault, au moment le plus passionnant. Sophie, frustrée, insiste pour en savoir la fin mais la tante Robin demeure inébranlable. Elle pose le livre de contes sous les yeux de Sophie. La fin du conte est là. Elle n'a qu'à la lire elle-même. Et c'est ainsi que Sophie Trébuchet découvre que les livres racontent des histoires à volonté, inlassablement, de jour et de nuit, pour peu qu'on prenne la peine de les ouvrir. Désormais, elle ne pourra plus s'en passer.
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Que j'ai aimé ce livre , plein de vie et de courage et il en fallait pour vivre sous le régime de la terreur , et pourtant cette jeune fille pétillante , réussira à quitter sa ville natale et se retrouvera à Paris ou l 'amour et de nombreuses aventures l'attendent .Et qui aurait pu penser qu'elle deviendra un jour la mère d'un grand écrivain
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Elle a conservé, des croyances et des rites qui lui viennent de son enfance paysanne.(...) Elle ne supporte pas de voir le pain posé à l'envers sur une table, signe évident que, quelque part, un bateau coule. Elle disperse du sel brut pour conjurer les sorts contraires. Quand le jeune oncle Louis est mort, elle a insisté pour qu'on voilât de noir les ruches des abeilles , qu'on arrêtât les pendules et qu'on retournât les miroirs.
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