Descendu dans la tierre caliente au sud du volcan du grand Popo qui fume entre les neiges sont éternel cigare (à propos les cigares ici sont délicieux et bon marché et je me nicotinize journellement).
Si les dieux sont propices dans les mois qui viennent je gâterai énormément de papier blanc.
Je suis fauché fauchissime, mais je m'y habitue. J'espère avoir autant de dettes que Jules César. Mais bon dieu où est le Rubicon à franchir ?
Je déteste votre grand siècle. Par hasard j'ai avec moi une édition complète de Molière que j'ai lu le soir (…) Ça m'a fort peu amusé. Pas un moment de vie ou d'émotion, toujours ce petit jeu de convenances inventé dans les sales dentelles de Versailles. Le seul côté du génie français que je trouve vraiment détestable.
C'est un peu une Espagne sans cafés et sans toros
Je ne trouve pas l'orient mystérieux — c'est nous, c'est l'occident qui est fou fantastique mystérieux, avec nos désirs démesurés, nos maniaques villes hurlantes d'acier et de ciment, nos épopées financières de chiffres imaginaires.
En Bolchévie... Il y a tellement d'espace partout, les rivières sont immenses, les bâtiments sont immenses, des façades proportionnés en kilomètres, tout a l'air cru et neuf d'un boom town américain, même les antiquités. On mange beaucoup, on boit beaucoup et puis on jeûne beaucoup. Tout est en grande quantité, les gens, la conversation, les puces — et c'est le pays où on traite [le] mieux les étrangers.