Grand portraitiste du 18e siècle, Nattier fut le peintre officiel de la famille royale. Il serait l'auteur de 400 tableaux répartis sur les cinq continents. Mais, c'est à Versailles que se trouve le plus grand nombre d'entre eux, et, peut-être, les plus beaux.
Toutefois, il ne faut pas limiter l'oeuvre de Nattier aux seuls portraits. En effet, à ses débuts il a peint des scènes d'histoire. Ceci est logique, son père, son frère aîné, étaient eux-mêmes des peintres d'histoire à l'Académie royale. En outre, dans la hiérarchie des genres instaurée par ladite Académie, la peinture d'histoire occupait la première place. Mais avec le temps, le goût pour les tableaux d'histoire décrut et il devint difficile de trouver une clientèle ; le portrait est alors un genre beaucoup plus lucratif. le succès qu'il obtînt pour ses portrait du Tsar et de Catherine de Russie l'incita à se tourner vers le portrait.
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L'oeuvre des maîtres les plus renommés agrège ceux des peintres plus obscurs et chacun des artistes ainsi associé en souffre. Le plus illustre, par ce que les oeuvres dont on le gratifie sont souvent d'un mérite moindre. Le plus humble, parce qu'il perd à cette occasion son identité artistique. Jean-Marc Nattier n'a pas échappé à cette règle et s'il fut un peintre somme toute prolifique, il ne le fut pas autant que pourraient le laisser croire toutes les oeuvres qui légitimement ou moins légitimement portent son nm ou lui sont associées. ................. Nattier a ainsi deux compagnons d'infortune qui pâtissent de ne pas avoir été assez étudiés et regardés, et il n'est pas une année sans que certaines de leurs oeuvres passent en vente sous le nom plus flatteur du peintre des filles de Louis XV.
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(il s'agit de Pierre Gobert et Marianne Loir. Le premier renouvela la formule du portrait, leçon dont Nattier se souviendra ; la seconde partagea avec Nattier sa palette rose et nacrée. Oubliés tous deux du public aujourd'hui).
Remarqué par un Pierre le Grand soucieux de s'entourer des meilleurs artistes, auteur de portraits remarqués du tsar et de la tsarine Catherine, Nattier su plaire à une importante clientèle étrangère, personnages importants ou amateurs de passage. Pour elle, il réalisa quelques-unes de ses plus belles compositions, contribuant dans les cours étrangères au rayonnement de l'art français.
Peintres de l'artifice et du caprice d'un monde qui surent hisser le portrait au rang qui lui convenait ? Les commentaires dont l'art de Nattier et celui de Drouais font l'objet tout au long du XVIIIe siècle révèlent non seulement les modes qui agitent la société élégante des Lumières, mais sont aussi au coeur d'un débat plus profond : l'art et sa relation avec la nature.
Madame Tocqué, la fille de Nattier :
"Ses talents se sont fait estimer et rechercher dans presque toutes les cours d'
europe, (...) il n'en est point où son nom ne soit connu et qui ne se fasse honneur de posséder quelques-unes de ses productions.
Parmi les commanditaires les plus importants de Nattier figurent les princes de Condé.