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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Etrange est le premier mot qui me vient à l'esprit pour définir ce livre. Pas tant dans sa forme que dans son fond.

Dans un premier temps, on nous présente la famille Macand. Bonne famille, ayant un revenu confortable, pleine de principes moraux, principes que le père a tendance à oublier dans un verre d'alcool. Il y a trois enfants, deux ans d'écart entre chaque. Bref, la famille catho bourgeoise dans son plus grand stéréotype. Parmi les trois frères, il y a Madec, qui s'avère bien différent des autres. Plus solitaire que ses frères, il n'aime pas les mêmes choses, ne veut pas jouer aux mêmes jeux, voir ne veut pas jouer du tout. Un enfant « différent » pourrait-on entendre dire avec déférence chez un psy.
Donc, dans le premier tiers du roman, on apprend à connaître Madec, ou plutôt on l'observe. C'est sympa, sauf que aussi étrange qu'il soit, bah au bout d'un moment je commençais un peu à trouver le temps long, à attendre autre chose que de suivre les pensées et péripéties de ce gamin.

Et c'est là que, suite à un accident tout bascule. Non seulement la vie de la famille Macand, mais aussi le roman en lui-même, car on passe d'une histoire presque banale et finalement sans vraiment de but précis à une enquête autour d'un enlèvement d'enfant où tout à coup les personnages qui semblaient tout juste amorphes deviennent vivants.



Et si finalement je n'ai pas grand-chose à dire sur la première partie du roman, en revanche pour la deuxième, il y a matière à dire et à réfléchir.

L'histoire tourne autour de la disparition de Madec alors que la famille était en vacances en Toscane (comment, je ne vous en dis pas plus, pour éviter de spoiler). Il est bien sûr question de l'enquête en elle-même, mais aussi et surtout de ce qui l'entoure. Ainsi voit-on les médias mettre le nez dedans, essayer de récupérer l'affaire, on voit (très vite) les politiques s'en servir, on voit les parents dépassés par tout ça, se demander si ça vaut le coup de médiatiser l'affaire « oui, mais si ça peut aider à retrouver Madec, pourquoi pas », on les voit perdre le contrôle d'une situation finalement trop compliquée pour eux à gérer.

Et tout ça, et bien ça a un côté étrange et dérangeant. Parce que bien sûr il y a cette histoire de médias, de mécènes qui, pour donner une image positive d'eux-même, vont verser dans le caricatif, faire des dons, etc. Parce que cette affaire va être portée à la connaissance du monde entier (même le Pape s'en mêle) dans un but d'élan de solidarité qui finalement ne prendra pas. Vous savez, un peu comme ces chaines de mail ou facebook où l'on essaie d'émouvoir son prochain à propos d'une cause quelconque, mais qui finit par lasser à force de la voir partout.
Mais ce qui m'a quelque part mis mal à l'aise, c'est la position que l'on peut avoir en tant que lecteur. En effet, au bout d'un moment je me suis surprise à réaliser que je m'intéressais plus à savoir jusqu'où allait progresser cette espèce de médiatisation et de mise en avant de la disparition qu'à l'enquête en elle-même. Comme si retrouver Madec était secondaire. Alors certes, le livres est écrit et construit dans cette optique, et ce n'est pas la première fois que je suis confrontée à ce genre de point de vue. Sauf que là, pour la première fois j'ai trouvé qu'il y avait un côté très dérangeant.


Et au final, c'est bien ou pas ?
Bah oui, au final j'ai aimé. L'écriture est fluide, ça se lit bien. le sujet est traité selon un point de vue fort intéressant, il y a malgré tout de la réflexion.

Et puis il y a cette toute dernière phrase avant l'épilogue que j'ai trouvée juste horrible et qui m'a laissée sans voix.
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Comme on l'aura noté, il n'y a pas de trait d'union dans le titre, seulement une juxtaposition qui plante la thématique de l'apparence, fil rouge de ce second roman d'Arthur Dreyfus qui affirme une maturité étonnante pour ses vingt-six ans. du noyau familial des Macand, rien ne dépasse ou presque, car l'un de leurs trois fils, Madec, ne fait rien comme les autres : "Pourquoi Madec ne se divertissait-il pas ? Pourquoi regardait-il la vie, au lieu de la vivre ? [...] S'il consentait à jouer le jeu, c'est qu'il guettait la moindre de ses parenthèses - ces instants où, fracassant le réel, l'imprévu pouvait éclore." Ligne de faille dans ce foyer bien sous tous rapports, tenu avec autorité par la mère, Laurence, devant laquelle son mari Stéphane a depuis longtemps capitulé, Madec vient à disparaître au cours des vacances d'été en Italie. D'un battement d'ailes, ce drame va bouleverser l'ordre établi dans des proportions inattendues.


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Belle Famille : au premier abord j'ai pensé qu'il s'agissait de la famille par alliance, celle du conjoint. Mais dès les premières pages je me suis aperçue que ce n'était pas du tout cela et que la famille dont l'auteur allait nous parler n'était pas jolie, jolie...
Pour Belle Famille, Arthur Dreyfus s'est inspiré d'un fait divers : la disparition de la petite Mady, en vacances au Portugal avec ses parents. Disparition qui n'a jamais été élucidée malgré toutes les hypothèses qui ont été échafaudées à l'époque, entre autre celle d'un accident mortel, qui pour une raison ou une autre aurait été maquillé par les parents en enlèvement.
Dans la famille Macand, il y a les parents Laurence et Stéphane, tous deux médecins cardiologues à l'hôpital de Granville, et les trois garçons, Vladimir, Antonin et Madec. Si les deux premiers se ressemblent : blonds, vifs et chahuteurs, Madec, le deuxième de la fratrie, est un peu à part : un petit rouquin sensible et solitaire, souvent en retrait. La famille Macand part passer quelques jours en Toscane et c'est là, dans un village de vacances que le drame surgit (je n'en parlerais qu'à mots couverts, de façon à ne pas spoiler) : Madec disparait.......
Quelle Belle Famille que les Macand !!! Laurence, la mère, autoritaire, dominatrice et même castratrice tout en se voulant écolo. Stéphane, le père, qui a jeté l'éponge depuis longtemps, écrasé par sa femme, il s'est réfugié dans la lecture de la Bible et la boisson. Et puis celui que l'on n'attendait pas : l'oncle, Tony, le frère de Laurence qui va profiter du désarroi des parents à la suite de la disparition de leur fils, pour prendre les affaires en main, se mettre en avant, et éventuellement s'enrichir. le policier chargé de l'enquête, lui, est relégué au rang de personnage secondaire. Peu motivé par la résolution de la disparition de Madec puisqu'il ne trouve pas d'indices, il désigne le coupable idéal : un pédophile récemment libéré qui séjournait dans la même résidence que les Macand. Pour lui l'enquête est alors bouclée et il peut s'adonner tranquillement à sa nouvelle liaison amoureuse.
L'auteur nous dépeint cette famille avec cynisme, humour noir et parfois même cruauté et n'épargne aucun de ses personnages. En plus de cela sa plume est à la fois belle et touchante ce qui aide le lecteur à dépasser le malaise qu'il ressent à l'évocation de certains aspects de ce drame : le tapage médiatique suite à la disparition de Madec qui va jusqu'à l'intervention du pape et d'un homme politique, et ce qui est le plus glaçant, le plus dérangeant : l'absence d'amour d'une mère pour son enfant qui l'amènera jusqu'à s'inventer un faux chagrin et s'épanouir dans le mensonge.
Belle famille se lit presque comme un thriller, même si on assiste à la disparition de Madec et qu'on connait l'affaire de la petite Mady dont l'auteur s'est inspiré. Car dès les toutes premières pages il nous a prévenus : "L'écrivain n'est jamais fidèle à la vérité. Il lui préfère sa petite soeur, la vraisemblance" alors j'ai lu ce roman presque d'une traite, impatiente d'en connaitre le dénouement

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