L’humain est ainsi fait: on prend conscience de l’importance d’une chose quand on ne l’a plus.
M’attaquer à ce monstre serait de la folie. Au lieu de le combattre par le feu, je m’éloigne du feu pour ne pas y laisser ma peau.
Dans les circonstances, la joue constitue le plus merveilleux des débuts d’amorce de soupçon d’espoir.
Il sait parfaitement qu’il a passé toute son existence à mettre les autres au centre de sa vie, qu’il n’est nul autre qu’un figurant qu’il erre à l’intérieur du même scénario. Cette réalité l’a toujours comblé. Il a toujours assumé cette tendance innée en lui.
Il y a toujours une lueur au bout du tunnel. Espérons juste que ce ne soit pas un train.
Je ne crois en rien. Ni en Dieu ni dans les jeux de hasard ou l’astrologie. Tout est toujours coïncidence, chance ou malchance. Je pense que nous n’avons aucun pouvoir sur la plupart des trucs qui nous arrivent, malgré que nous ayons, toujours, après coup, la liberté, la responsabilité de réagir à ces événements. Un mince pouvoir, oui, mais toujours là.
Je pensais avoir dompté la bête en moi. Du tout. Je crois même que je l’ai rendue folle, car je l’ai étouffée. Et là, elle a besoin de prendre l’air. De grandes bouffées d’air.
Je me fais la réflexion que mon habitude de ne pas m’informer de l’actualité doit être conservée. Pourquoi confirmer le fait, chaque jour, que nous vivons dans un monde de fous ?
Sans trop lire les effets secondaires du produit, je signe le formulaire de consentement et entends, au loin, résonner le rire de Satan.
C’est dans mon sang, mes gènes, mes tripes. Il y a bien longtemps que j’ai accepté mon état. Alors, au lieu de les utiliser pour devenir ce que je ne suis pas, je canalise mes forces pour faire le bien. Même si je me heurte à la bêtise humaine.