AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'an mil (12)

Ce rétrécissement progressif de la curiosité et de l'information historique procède du grand mouvement qui se développe en l'An Mil ,lequel est un mouvement qui fractionne le pouvoir , qui le localise,établissant ainsi l'Europe dans les structures féodales.
Commenter  J’apprécie          10
“Pauvres maîtres, pauvres écoles, très pauvre science. Mais du moins fidèles et pour cela capables, dans une civilisation aussi démunie, de soutenir l’art au-dessus d’une sauvagerie totale. Il peut paraître dérisoire d’entendre, près des sanctuaires où les rois recevaient l’onction sainte, où les chroniqueurs recueillaient le souvenir de leurs exploits et présentaient les souverains à la fois comme les hommes de dieu et comme les héritiers d’Auguste, appliquer les ornements d’une rhétorique cicéronienne à des chefs de bande parés de verroterie et qui s’épuisaient en chevauchée inutiles. Du moins ces centres d’études, ces bibliothèques, ces trésors dont ls plus beaux camés portaient les portraits le profil de Trajan ou de Tibère, ont-ils assurés,par une chaîne ininterrompue de renaissances naives et ferventes la permanence d’une certaine idée de l’homme.
Commenter  J’apprécie          10
Les plus savants des ecclésiastiques prêtent attention aux charmes, aux sortilèges, aux ambiguïtés familières à la pensée sauvage, et à toutes les médiations magiques. Pour eux point de doute : des influx étranges, émanant de l'autre monde troublent, de temps à autre, les rythmes réguliers de la nature. Le mystère se trouve présent en permanence, visible, tangible.
Commenter  J’apprécie          50
C'est précisément en l'An Mil que l'Eglise d'Occident accueille enfin les très vieilles croyances dans la présence des trépassés, dans leur survie, invisible, mais cependant peu différente de l'existence charnelle. Ils hantent un espace incertain entre la terre et la cité divine. Ils attendent là, de leurs amis et de leur parenté, des secours, un service, des prières, des gestes liturgiques capables de soulager leurs peines.
Commenter  J’apprécie          50
Distinguant entre ses créatures par la multiplicité des figures et des formes, Dieu, créateur de tout, a voulu aider, au moyen de ce que les yeux voient ou de ce que saisit l'esprit, l'âme de l'homme savant à s'élever à une intuition simple de la divinité (Extrait d'un écrit (Histoires) d'un prêtre de l'An Mil, Raoul Glaber)
Commenter  J’apprécie          30
Dans les écoles épiscopales, l'étude de la langue latine et de ses tournures, appuyée sur des exemples classiques, et l'étude du raisonnement démonstratif, d'après les minces traités de logique où Boèce, au seuil des temps médiévaux, avait en latin brièvement résumé la dialectique grecque, formaient le premier cycle de l'enseignement. Apprentissage des moyens d'expression et de persuasion, il visait, comme le système scolaire dont il était issu, à former des orateurs. (ndr : à l'inverse des écoles monastiques)
Commenter  J’apprécie          30
Ce texte fort éclairant (ndr : sur la vie de Gerber, devenu Pape) fait apparaître :
1 - [...]
2 - qu'il n'y avait pas à proprement parler d'école, mais que le jeune clerc qui voulait avancer dans l'étude, cherchait par toute la chrétienté des maîtres à qui successivement s'attacher. Il cherchait aussi des livres. De cette extrême mobilité, de cette incessante recherche du savoir, on pourra juger par deux autres témoignages.
Commenter  J’apprécie          40
Il est vain de les (ndr : les textes de l'époque) interroger sur les conditions de vie matérielle. En l'An Mil, le quotidien n'intéresse nullement les historiens, ni les chroniqueurs, et encore moins les annalistes. C'est au contraire - j'y reviendrai - l'exceptionnel, l'insolite, ce qui brise l'ordre régulier des choses, qui mérite seul à leurs yeux quelque attention.
Commenter  J’apprécie          60
L'an Mil est bien, de nouveau, le temps des moines. Tous les historiens que j'ai cités furent éduqués dans des monastères, la plupart n'en sont point sortis. Mieux adaptées aux cadres tout ruraux de la vie matérielle, mieux disposées à répondre aux exigences de la piété laïque, parce qu'elles abritaient des reliques, parce que des nécropoles les entouraient, parce que l'on y priait tout au long du jour pour les vivants et pour les morts, parce qu'elles accueillaient les enfants nobles et parce que les vieux seigneurs venaient s'y retirer pour mourir, les abbayes d'Occident ont été saisies plus tôt que les clergés cathédraux par l'esprit de réforme qui releva leurs ruines, restaura la régularité, renforça leur action salvatrice et fit affluer vers elles les aumônes.
Commenter  J’apprécie          51
Pauvre littérature. La seule écrite était latine. Elle se forgeait dans les petits cercles de lettrés et pour leur seul usage. Des liens étroits l'unissait aux institutions scolaires ; pour cette raison, elle se rattache directement à la renaissance carolingienne ; on la voit fleurir, la tourmente passée, sur la mince tige que les pédagogues amis de Charlemagne avaient plantée, à la fin du VIIIe siècle, dans la barbarie franque.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (150) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3231 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}