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3,49

sur 466 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie Les éditions Perrin et Babelio pour ce partenariat.

« En espérant que vous preniez plaisir à la lecture de cet ouvrage » m'indiquait le petit mot du service de presse de la maison d'édition. Ravie de cette attention, voici enfin ma réponse : un grand oui ! J'ai passé un très bon moment de lecture. D'autant que, ayant fait des études d'histoire, il me plaît de renouer de temps en temps avec ma passion et de troquer un roman contre la lecture d'un essai historique.

Le sujet de celui-ci est original : se concentrer sur le destin des épouses, compagnes, concubines ou simples conquêtes des dictateurs du 20ème siècle. Et elles furent nombreuses !

L'introduction m'a semblé une simple juxtaposition d'extraits de lettres à Hitler et Mussolini, sans plus d'intérêt que de planter le décor, passant d'un sentiment à un autre (admiration sans borne, fanatisme total, demande en mariage ou doléances). On y apprend toutefois qu'Hitler a reçu plus de lettres de « groupies » que les Beatles et Mick Jagger réunis !! Etonnant non ?

Les chapitres sont ensuite découpés par dictateurs : Mussolini, Hitler, Mao, Lénine, Salazar, Staline, Bokassa et Ceausescu. Evidemment, nous sommes surpris de constater qu'autant de femmes puissent avoir été charmées par ces tyrans. N'oublions pas que nous, nous savons la politique qu'ils menaient, alors que leurs épouses ou conquêtes, n'en avaient pas forcément conscience. On ne peut que s'émouvoir du destin de certaines, souvent tragiques. Comment par exemple, en temps que femme, peut-on ne pas être touchée malgré tout par celui d'Eva Braun, recluse dans la forêt (éloignée de la politique) qui n'a pas hésitée à rejoindre Hitler alors que tous savaient que la fin était proche. Epouse de la dernière heure au courage admirable. A l'inverse, comment ne pas être offusquée de constater que certaines étaient plus tyranniques que le tyran lui-même (et en particulier envers d'autres femmes dont elles étaient jalouses !).

Le chapitre consacré aux Ceausescu surprend. En effet, alors que les autres sont centrés sur les dictateurs et leurs « femmes », celui-ci tourne exclusivement sur madame Ceausescu. Au point de se demander qui était réellement le dictateur entre le mari et la femme. Ce chapitre m'a particulièrement intéressé. J'étais petite lorsque les évènements de 1989 se sont déroulés, mais je reste encore marquée par les images du procès de ce couple et de leur exécution.

Ce livre apporte une dimension nouvelle aux biographies des dictateurs que nous avons étudiés au lycée. En rentrant dans leur intimité, nous prenons conscience d'un pan différent de leur personnalité et d'un semblant d'« humanité » (relative tout de même). Certains se révèlent des amants romantiques (Mussolini est dépeint comme un Don Juan, attentif à ses admiratrices), des époux tyranniques (Mao, Staline, Bokassa), voire personnage dénué de sentiments apparent (Hitler).

Une lecture pleine de découvertes, qui se lit aussi facilement qu'un roman, dont je ne regrette qu'une chose : il manque une conclusion de l'auteur (qui a fréquenté la même faculté que moi :) ) qui nous permettre de faire le lien sur ces destins uniques et de prendre un peu de recul.


Lu dans le cadre de l'opération Masse critique Babelio
Lien : http://mediatexte.blogspot.c..
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Derrière chaque homme il y a une femme entend-on souvent.
Femmes de dictateur de Diane Ducret nous permet d'entrevoir l'histoire de ces femmes, toutes très différentes, qui ont accompagné la vie de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler , tous dictateurs, tous manipulateurs de foules comme de leurs compagnes. Un style fluide, L Histoire revisitée sous un angle assez nouveau. Quelques longueurs parfois, mais un bon livre.
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Ouvrage bien étoffé sans tomber dans la lourdeur d'une biographie historique truffée de notes de bas de page.
Le destin de ces femmes, Diane Ducret le résume en une phrase : "Épouses, compagnes, égéries, admiratrices, elle ont en commun d'être à la fois triomphantes, trompées et sacrifiées". L'examen des relations amoureuses des dictateurs permet à Ducret d'aborder des facettes peu connues de la personnalité de ces hommes que les différentes études biographies ou historiques n'abordent pas étant donné leur légèreté. le lecteur se plaira à lire quelques anecdotes qui ne tombent jamais ou que très rarement dans le sensationnalisme.
On découvre un côté plus tendre à ces hommes déshumanisés qui aiment très mal et qui ont un ego plus grand que nature. C'est ce que l'on ressent en lisant ce livre. le narcissisme extrême de chacun de ces dictateurs les pousse à vouer à leur personne même un culte de grandeur. Culte que cultivent les femmes qui les entoure. Culte qu'ils imposeront à leur peuple sous la violence et la contrainte.

Ce livre aura été pour moi une lecture intellectuelle d'été presque parfaite. C'est la décision éditoriale d'aborder Hitler dans le dernier chapitre qui m'a fait un peu sourciller. Peut-être voulait-on terminer l'ouvrage en marquant un gros coup, mais j'aurais plutôt préféré que l'on suive une ligne chronologique que de passer de la mort des Ceausescu en 1989 aux 16 ans d'Hitler en 1905.
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L'angle d'approche est très très intéressant et un peu déroutant, et c'est tant mieux. J'ai appris (et réappris) beaucoup de choses. le rôle des femmes n'a jamais été anodin auprès de ces hommes dictateurs et certaines de par leurs actes et leurs idées, j'avoue font vraiment peur.
J'avoue que ce n'est pas la "littérature" de ce livre qui m'a embarqué mais j'étais intriguée par les descriptions de ces femmes, l'analyse des événements déclencheurs, les extraits de lettres ou d'article, tout ceci m'a apporté des éléments factuels sur toutes ces histoires hors du commun.
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Une enquête sur les femmes et maîtresses de différents dictateurs, et, plus largement, le rapport aux femmes et la sexualité de ces derniers. Au programme : Mussolini, Hitler, Staline, Lénine, Mao, Ceaucescu, Salazar et Bokassa. C'est très intéressant. Je connaissais déjà bien Hitler (qui a agi avec ses femmes comme un bon pervers narcissique) mais les autres sont aussi intéressants.
Seules deux de ces femmes ont eu de vraies responsabilités politiques officielles : Elena Ceaucescu qui a cogéré la Roumanie avec son mari, et Jiang Qing qui a régné sur la Chine avec Mao. Elles ont d'ailleurs été aussi pourries que leurs maris et ont bien mérité leurs fins respectives (exécution après un procès sommaire pour l'une, empoisonnement dans une prison chinoise pour l'autre). Il y a aussi le cas de Magda Goebbels, femme de Joseph, qui n'a jamais eu de liaison avec le Führer mais lui était dévouée corps et âme et avait un pouvoir considérable au point d'être considérée comme la première dame du IIIe Reich. Les autres ont soit été l'objet de leurs maris et ou amants, soit, plus rarement, ont eu une influence directe sur leurs idées et leur politique telle que Nadia Krupskaïa pour Lénine ou Margherita Sarfatti pour Mussolini. Et bien sûr, à part Hitler et Ceaucescu, tous ont cumulé les conquêtes et les infidélités.
C'est très intéressant, instructif et dans un style très agréable à lire.
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Livre qui s'intéresse aux femmes (presque) anonymes qui ont influencées leurs époques. Un angle original, sérieux et très bien documenté qui apporte un nouveau regard sur ces hommes qui ont marqué l'histoire.
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S'il y a bien deux compagnons qui ont toujours fait route ensemble, c'est le pouvoir et le sexe. du temps des monarchies, les liens entre les deux est le thème centrale d'une vaste bibliographie. J'avoue d'ailleurs que j'ai lu nombre de biographies sur led maîtresses de nos têtes couronnées -particulièrement Louis XIV et Louis XV-. Aussi quand j'ai eu l'occasion de lire l'ouvrage de madame Ducret, je me suis jetée dessus. Approcher les dictateurs par le biais de leurs rapports avec les femmes, l'angle me paraissait intéressant:

Mettons tout de suite les choses au point, l'ouvrage en question est une galerie de portraits. Elle ne présente aucun analyse et ne soutient aucun hypothèse. C'est le travail d'une journaliste, ni d'une historienne, ni d'une spécialiste de la psychologie. J'avoue que cela est, à mes yeux, un point plus que positif. Il me semble toujours un peu hasardeux de tenter de comprendre la folie d'un régime en pratiquant une psychanalyse hasardeuse. En vérité, je n'aime pas que l'on résume des dictateurs par des histoires d'enfance ou tout autre tentative d'expliquer comment ils ont pu se rendre coupable d'abomination. Je suis méfiante devant ce genre de procédé. Il me semble que rappeler l'humanité de ces figures historiques est un acte beaucoup plus moral. L'ouvrage de madame Ducret m'a donné cette impression. En nous parlant du rapport qu'un Mussolini, un Hitler ou un Bokassa entretenait avec les femmes leur donne une place d'homme. Car oui, bien que leurs actes aient été monstrueux, ce n'étaient que des hommes. Rendre son humanité à un dictateur, c'est nous rappeler que le sujet est complexe et le danger toujours présent.

Mais j'écris, j'écris et je n'aborde pas l'ouvrage en question. J'ai appris une foule de choses, vraiment. L'écriture, narrative, est plus qu'accessible et je ne me suis pas ennuyée. Bref, j'ai trouvé Femmes de dictateurs passionnant. Deux choses pourtant m'empêche de classer le livre dans mes coups de coeur. Déjà l'introduction est affligeante. Oui, rien que ça. Elle n'a aucun intérêt. On peut franchement passer outre. Ensuite je ne comprends toujours pas la construction de l'ouvrage. Les portraits ne sont pas classés de manière chronologique. Ainsi, Hitler arrive à la fin. Idée marketing ? Garder le dictateur qui intéresserait le plus pour la fin ? Bref il manque une vision d'ensemble à l'ouvrage. Non pas une hypothèse à confirmer ou non, ou une analyse en toile de fond mais faire un lien entre les portraits. Et si l'auteure ne voulait pas lier les parties, alors je comprends encore moins de ne pas avoir décidé de les mettre dans l'ordre chronologique.

Reste un ouvrage très intéressant. Il semble qu'un second tome existe, je m'y plongerai à l'occasion.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Excellent livre ! J'ai pourtant failli mettre fin à sa lecture à cause de l'introduction (trop longue) qui est à mon sens pas très utile tant les portraits par la suite sont saisissant . J'en recommande la lecture à ceux qui aiment l'histoire avec un grand H.
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"Femmes de dictateurs" est un ouvrage qui raconte la vie amoureuse de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceaysescu et Hitler...
C'est un aspect de leur vie que l'on aborde moins souvent et qui de ce fait est très intéressant. En effet, Diane Ducret nous dévoile là une face cachée de ces hommes, leurs failles intimes...C'est une écriture très simple qui nous donne l'impression que l'on nous raconte des histoires, des histoires d'amours, des histoires d'amours fous...
D'emblée, ce qui m'a frappée, c'est d'apprendre que (je cite): "Adolf Hitler reçut plus de lettres de fans que Mick Jagger et les beattles réunis."
Voilà un livre à lire!
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Les femmes de dictateurs ? tient donc ?
Le sujet à la base m'intéresse surtout que je pense que l'histoire s'est peu intéressée à ces femmes.
Autre grand intérêt, pour une fois (attention ! un peu de chauvinisme va suivre !) on parle d'un dictateur, autre qu'Allemand, Italien, africain ou même Espagnol (je vous épargne l'Amérique du Sud), oui on parle d'un dictateur portugais ! Salazar ! (j'avoue je suis franco portugaise ou porto française, comme on veut ! ;-D ) Alors oui je suis de partie pris mais face aux autres dictateurs je le trouvais quelque peu oublié "littérairement" parlant...
La vision de ces dictateurs et de leur bonheur et / ou malheur sentimental m'a parut intéressante. Diane Ducret les a rendus plus "humains", donc, pour moi, quelque part encore plus monstrueux (Hitler pour ne pas le nommer).
Un style agréable et plaisant. Cette auteure nous montre les différents "styles" de compagnes de dictateur, qu'elles soient leur égale (en Roumanie) aussi horribles qu'eux ou forcées de "coopérer" avec eux...
En conclusion, un livre et des histoires très intéressantes qui se lisent facilement et où nous apprenons beaucoup !
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