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Citations sur Le Bois des Vierges, tome 2 : Loup (8)

Le pacte disait : que Poils et Peaux s’unissent. Et Poils et Peaux s’unirent à jamais, de bataille en bataille, produisant un tableau à la fois dantesque et dérisoire qui marquait la fin de tout espoir : la même folie s’était emparé des deux camps, la raison cédait le pas, la haine dansait à perdre haleine, une sarabande menait le pays à sa perte. Mais qui s’en souciait, à présent ? Il restait quelques survivants. Les bêtes, menées par Loup-Gris, venaient de remporter une victoire importante. Il n’y avait pas de quoi pavoiser cependant : les pertes subies étaient nombreuses, trop de sang sous les bottes, on n’en finissait plus de dénombrer les siens couchés.
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La tolérance est un mot qui rend lâche !
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Tenez, un jour, je me trouvais en cet endroit. Une barque est passée, une jeune fille s’y tenait, belle comme le jour. La barque a chaviré, je me suis jeté à l’eau, moi qui déteste me mouiller le poil. J’ai pu sauver cette jeune personne de la noyade. Elle m’en fut quelque peu reconnaissante, je crois. Elle trouva en ma demeure, un lit, des soins, une présence attentive à ses moindres désirs. Mon cœur se mit à battre pour elle, ce muscle idiot que je croyais avoir discipliné mena soudain grand bruit. Chaque matin, j’allais cueillir quelques fleurs de bruyère que j’allais déposer sur ses oreillers. J’en fus récompensé, il y eut un baiser échangé. Et puis arriva ce qui arrive toujours. Elle découvrit ce qui se cachait derrière mon apparence, je mis un peu plus de temps à passer derrière la sienne. Je lui fis horreur, ce que je peux comprendre, je n’insistai donc pas. Le frère de la jeune fille vint la chercher. Ils semblaient… très unis. Je m’effaçai. Je les vis partir sans émotion apparente. L’orgueil vous permet parfois de ces miracles. Depuis, je tente d’oublier.
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Mais le lendemain, une jonchée de fleurs sauvages tapissait le devant de la chapelle. Puis il y eut cette table dressée comme par magie, sous l’arbre, avec une cruche remplie de lait, un pain encore chaud, du miel et des fruits emperlés de rosée. Un matin, Aube découvrit près de sa couche une cassette remplie de bijoux, de joyaux d’une valeur inestimables, une bague, entre autres, se glissa à son doigt comme si elle eut été taillée sur mesure. Il y eut cette nuit enfin où la jeune femme se dirigea vers un petit lac, non loin de la chapelle. L’air embaumait, il faisait si doux encore. Aube voulut se baigner. Devina-t-elle alors ? Oui, sans doute.
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Pan désire que nous rejetions notre part humaine. Il prétend que c’est de là que provient la confusion, cette malédiction qui s’accroche aux carnicrocqs. Nous ne sommes d’aucune famille, on nous considère souvent comme des monstres, des hybrides. Alors que notre part glorieuse, cette bestialité qui est en nous, pourrait connaître son temps de gloire.
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Que reste-t-il des vieilles légendes ? Juste une chanson. Celle de la belle et la bête pris son essor dans les flames. Les flames qui ravagèrent le bois des Vierges dont il ne devait plus rien subsister. Et ainsi, le pays retrouva son uniformité : dans le pourpre.
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Il y a la déchéance, la dégradation. Les créatures qui vivent dans ces bois n’appartiennent pas vraiment à un monde ou à un autre : mi-bêtes, mi-humaines, elles sont rejetées par les deux communautés. Il leur a toutefois été donné une mission. Protéger les plus faibles, les plus démunies d’entre elles, les vierges entre l’enfant et la femme, ni encore l’une, déjà plus l’autre. Malheur au poil ou à la peau qui appartient à un monde bien défini. Il sera aussitôt traqué et mis à mort. Seuls survivent les carnicrocqs, ces ainsi qu’on les appelle, centaures, sirènes, stryges, harpies, faunes, méduses et autres chimères.
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... Mais ne vous faites pas d illusions! En vous vivent les deux races, poils et peaux. Vous ne pouvez donc combattre l une sans trahir l autre. Que vous ke vouliez iu non; la tolérance vous guidera.
- la tolérance est un mot qui rend lâche!
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