Murena, tome 5 : La déesse noire

Ce cinquième tome est synonyme de commencement d'un nouveau cycle centré sur le pouvoir de la femme et, principalement celui de Poppée, la maîtresse de l'empereur. Prometteur, alléchant, les adjectifs ne manquent pas pour vous dire à quel point j'avais hâte de commencer ce nouveau tome.

Très rapidement, je me rends compte que ce tome ne tient pas, pour moi, toutes ses promesses… Si, dans les quatre tomes précédents, Néron nous était présenté comme un jeune César un peu perdu, cherchant à marquer son territoire, ici j'ai eu l'impression qu'il était uniquement manipulable et un peu idiot. J'avoue ne pas avoir compris ce basculement et je ne le trouve pas très accompli et très utile – pour l'instant.

Bref vous l'aurez compris, côté scénario ce tome me laisse un peu sur ma faim ! Mais qu'importe, j'en ai pris plein les yeux avec le tableau grandiose de la Rome antique que nous dressent les deux auteurs de cette série. J'aime les combats violents de gladiateurs, les manoeuvres politiques, la colère de la Plèbe, les moeurs légères… de ce point de vue là, c'est un vrai coup de coeur !

Comme à mon habitude, j'ai encore passé de nombreuses minutes à admirer les dessins. C'est fin, c'est ultra précis et ça met divinement bien en scène la vie de la Plèbe et du pouvoir politique romain. Philippe Delaby s'y prend comme un peintre pour nous en mettre plein les yeux, il joue sur les différentes couleurs pour illustrer l'histoire, absolue maitrise !

Une lecture assez mitigée pour ce tome mais j'ai envie de dire qu'importe, je vais bien sûr continuer la série ! On ne peut pas toujours être à son maximum !
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Wahou ! Ce tome m'a littéralement tétanisée !

La jalousie et la paranoïa grandissante de Néron alliée à la froideur calculatrice de Poppée ... Une femme qui n'a rien àenvier à Agrippine !!
La scène de la course en char avec l'arrivée d'un concurrent qu'on attendait pas, et Pierre l'apôtre qui fait face sans le savoir au "seigneur" qui causera sa perte.
De quoi encore frissoner d'effroi, de surprise ou d'horreu, peu importe tant que cela continue !
Oui, comme les spectateurs des arènes, le lecteur redemande de ce spectacle !

Subjugué par la beauté de Poppé, Neron néglige Acté qui erre seule dans les rues de Rome. Lucius Murena tombe sous ses charmes et très vite, une relation passionnée naît entre eux.
Néron est très fier de son nouveau champion des arènes. le gladiateur Massam fait l'unanimité parmi ses proches. Aussi violent que vil, il attire l'attention de Poppé qui voit en lui un moyen de manipuler l'empereur. Ce dernier, contrarié d'avoir perdu une course de char, enrage dès lors que des inscriptions mentionnant le meurtre de son demi-frère Britannicus commences à fleurir sur les murs de Rome.

Un épisode moins violent que les précédents, plus axé sur la politique. Les alliances se forment et se défont. L'échiquier politique s'éclaircit avant que de nouvelles pièces y prennent place. La fin voit Néron punir Lucius Murena en lui arrachant Acté des bras pour la donner en mariage à l'un de ses commandants d'armée. La haine entre les deux hommes est désormais irrévocable.

Je relis pour la deuxième fois Murena après avoir laissé passer quelques années. Et c'est toujours avec le même étonnement et le même plaisir que je retrouve cet univers fascinant et terrifiant à la fois.
On sent ici poindre la folie qui emportera l'empereur Néron, on en a saisi les sources dans les premiers albums de la série. Et si les flagorneurs lui portent allégeance, l'opposition nait, elle aussi.
Le découpage technique, l'intelligence du scénario et l'adaptation des dessins restent époustouflants. Une scène de course de char notamment est aussi prenante que si je l'avais vue au cinéma !

La déesse noire inaugure le deuxième cycle de la série Murena : le cycle de l'épouse.

An 62, Rome.

Néron délaisse Acté au profit de Poppée qui a de plus en plus d'influence sur lui. le rapprochement entre Acté et Murena suscite la jalousie d'Arsilia.

À l'occasion d'une course de chars, Néron est défié par une concurrente de taille. Hors de lui, l'empereur met tout en oeuvre pour retrouver cette mystérieuse femme vêtue de rouge.

Cette immersion dans cette période de l'histoire antique est toujours aussi fascinante. On y suit également le parcours de personnages historiques tels que l'écrivain Pétrone ou le philosophe Sénèque.

Ce cinquième épisode de la saga Murena a un petit air de déjà vu : côté gladiateur , réapparition de Massam agrémenté d'une greffe métallique (capitaine Crochet ?) et d'une panthère mais toujours altéré de sang. Côté grands de ce monde , Poppée se la joue Agrippine , en un peu plus cruelle si faire se peut , et Néron côtoie de plus en plus la folie . Et il s'en prend encore à sa victime préférée Murena en lui piquant son Acté . Une belle nouveauté cependant la course de chars façon Ben-Hur qui nous vaut quelques très belles planches (cependant j'ai des doutes sur la possibilité d'une femme aurige dans la Rome de cette époque.) .

Après la fin du règne d'Agrippine, voici venu celui de Poppée.
La nouvelle compagne de Néron se révèle tout aussi dangereuse et assoiffée de pouvoir que l'ancienne mère de l'empereur.
Le portrait inquiétant de cette femme n'arrive cependant pas à éclipser celui de Néron, qui commence à sombrer dans une mégalomanie qui frise la folie.
Dans cet épisode, nous assistons à des intrigues visant à déstabiliser l'empereur en lui rappelant la mort plus que suspecte de Britannicus.
Murena, quand à lui, essaye de se reconstruire avec Actée, l'ancienne favorite de Néron. Mais la déesse noire veille...

Poppée remplace Aggripine pour manipuler notre cher paranoïaque notoire qui tombe dans tous les pièges. La mort de Britannicus continue à le hanter et pour cause, quelqu'un s'applique à diffuser la rumeur de son empoisonnement par Neron et est prêt à tout pour le renverser. Tandis que notre Murena qui semblait trembler de rage envers son ancien ami empereur est en train de devenir fou amoureux de l'ex de celui-ci...l'amour l'a rendu aveugle aux mauvaises intrigues se préparant derrière son dos. Toujours diablement manipulateur, ce tome poursuit sur la même lignée la bonne série adaptant la vie perturbée romaine de Neron.

Printemps 62. L'ambitieuse Poppée a pris la place de la belle Acté dans le coeur de Néron. le passé reviendra hanter l'empereur. En effet, certains n'ont pas oublié la mort de Britannicus...

Après quelques mois, je reprend la lecture de cette série. Malgré la coupure, je n'ai aucun mal à me replonger dans l'histoire et à resituer tous les personnages. Néron est craint de tous, et à raison car sa divinité commence à lui monter à la tête. Seule l'impératrice Poppée semble en mesure de lui tenir tête. le parallèle avec Agrippine est une évidence.
La qualité est toujours au rendez-vous, que ce soit au dessin – je suis toujours aussi ravi par la colorisation traditionnelle – qu'au scénario, passionnant et documenté.

Depuis le premier tome, cette série est un sans-faute. Pourvu que cela dure !
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Le tome 4 m'avait laissé sur une impression de série qui s'éternise, mais finalement ce tome 5 amène une nouvelle énergie au récit.
Pourtant il n'y a que peu de changement dans les personnages : juste une nouvelle favorite dans le lit de Néron... Et finalement, cela donne l'impression qu'il est toujours sous la domination d'une femme.
Petit à petit, sa mégalomanie se développe, et c'est ce qui rend l'histoire si intéressante : la question est "quelle sera sa réaction"...
Je vais donc poursuivre ma lecture de cette série.