Rapaces, tome 4

Pour ce dernier opus de la série, je vous épargnerai le résumé, de peur d'en révéler trop. Vraiment, c'est enchanté que je termine cette saga. La qualité des dessins vaut à elle seule cette découverte. Il y a aussi une bonne part d'originalité, dans la revisite du mythe des vampires, même si cette revisite s'appuie sur pas mal d'écrits précédents. Bon, comme souvent, quand vous vous passionnez pour une série, c'est toujours un peu frustré que vous vous retrouvez quand c'est fini. La fin semble un peu précipité et puis, je n'avais guère envie que ça se finisse. Ni que ça se finisse de la sorte. Mais bon, il reste un avenir aux humains. C'est positif. Enfin, on est en droit de le penser. Bref, je ne regrette pas ma lecture, j'y ai trouvé mon plaisir et au-delà, qu'est-ce qui compte vraiment ?

La petite série BD du week-end ! Un classique de la BD franco-belge avec Rapaces du Dufaux et Marini chez @dargaud.

Pour commencer quel plaisir de pouvoir lire une série dans son intégralité d'une seule traite ou presque. D'autant qu'ici il y a du savoir faire. Tant du côté du scénario dont Dufaux maîtrise parfaitement les rouages, les ingrédients et leur combinaison... que du dessin toujours tout en élégance et plein de sensualité de Marini.

Reste l'univers vampirique mis en place par les auteurs qui du coup n'a nul besoin de grande originalité pour faire mouche.

A noté que le tome 5 de bonus prolonge aussi agréablement qu'utilement la lecture.

Les deux auteurs de cette série se livrent à une réelle aventure de vampires. Il y a là des ambiances nocturnes, un sentiment d'intense et frémissante étrangeté, mais aussi de l'inquiétude et des couleurs brumeuses à suivre au fil des pages. On se dit que le processus de dénuement dans lequel les personnages menacés se sont engagés est bien irrémédiable. Instants lugubres, sensuels et hostiles ne font plus qu'un. "Rapaces" : un titre dont surgit le néant forcément. Diablement efficace et charnel.