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4,55

sur 2082 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que dire qui n'a pas été dit sur un roman tel que celui-ci ? Rien, aussi ma chronique sera-t-elle relativement courte et uniquement personnelle.
Ce roman, qui m'a occupée la majeure partie du mois d'août, s'est révélé prenant de la première à la dernière page, en passant par diverses tonalités.

Dans les premiers chapitres, je me suis réjouie de ce portrait éminemment sympathique d'Edmond Dantès : celui d'un jeune marin honnête, jovial, déterminé, aimé de ses hommes, empli de l'amour pour son vieux père et pour Mercédès. Suite à cette rencontre, on ne peut que l'apprécier, être émue de ses malheurs injustes, de son incompréhension, de sa naïveté parfois, et se prendre d'intérêt pour son sort.
Lors du passage de son incarcération, nous ressentons aussi bien son hébétude, sa révolte, sa résignation, ses pensées de mort, et puis cette rencontre qui changera tout, cette lumière dans l'obscurité des geôles du terrible château d'If. Cette partie est celle dont j'avais le plus de souvenir de ma première lecture.
Puis arrive le temps de la vengeance quand, quelques années après, notre regard se tourne vers ceux dont la mauvaise action a été récompensée par les succès militaires, politiques et financiers. Certes, l'identité de Simbad le marin ou de l'abbé Busoni ne nous trompe pas, pas davantage que celle du mystérieux comte de Monte-Cristo, mais son arrivée près des anciens persécuteurs montés en grade n'en est pas moins plaisante. J'ai suivi avec intérêt le comte tisser sa toile, tendre une main a priori bienveillante vers telle ou telle personne, tirer les premiers fils. On se prend à chercher le but de chaque action, les conséquences de tel geste ou de telle parole, tandis que des révélations, des coïncidences qui n'en sont évidemment pas, se dévoilent au fil des chapitres et tiennent en haleine faisant rebondir le récit quand il pourrait s'essouffler. La machinerie millimétrée et sans pitié est étrangement réjouissante, avouons-le.
Et puis, vient ce temps aussi grandiloquent que sublime des révélations de son identité véritable. Ce temps, terrible pour ses ennemis, qui signe le retour d'Edmond et, avec lui, le retour des doutes et des souffrances, le retour de l'homme derrière le vengeur omnipotent. Des pages parfois purement enthousiasmantes, parfois bouleversantes.

Je retiendrais en plus :
- le cadre de la première partie qui se déroule pendant la Restauration et les Cent jours – période si superficiellement étudiée en études secondaires, mais que je commence à mieux connaître grâce aux romans –, période marquée par une forte instabilité gouvernementale qui perdra Edmond Dantès pris dans le jeu des loyautés à l'empereur ou au roi ;
- la plume de Dumas, à la fois fine (en dépit de quelques redondances) et traversée de traits d'humour et de bons mots, traçant des portraits vivants en peu de lignes ;
- la fascinante figure du comte, impénétrable la plupart du temps, émouvant lorsqu'une émotion transparaît, prisonnier de sa vengeance qui induit une solitude quasi absolue, dont la main bouge ses pions humains comme d'autres mains ont un jour disposé de lui. de la sympathie que l'on a pour Edmond Dantès et au-delà de l'aspect réjouissant de ses plans machiavéliques, on en vient à s'interroger sur la mégalomanie du comte qui se présente comme la main de Dieu pour punir les méchants. (Certes, je dois bien avouer que je trouve sa fortune absolument délirante un peu trop facile, mais c'est un défaut que je peux pardonner à Dumas, tout comme les personnages d'Ali ou Haydée… avec qui Dantès entretient des relations des plus périmées…)

Ainsi, dans l'action comme dans l'introspection, dans l'aventure – avec des lieux emblématiques, d'un cachot obscur à des récits d'Orient en passant par une île déserte et un repaire de bandits romains – comme dans les émotions (celles éprouvées par les personnages comme par nous), Dumas – avec la collaboration d'Auguste Maquet – tisse un roman toujours passionnant et profondément enthousiasmant, porté par des scènes absolument grandioses.
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Le Comte de Monte Cristo le grand roman d'Alexandre Dumas, commence le 24 février 1815, jour où Napoléon quitte l'île d'Elbe, ce même jour, Edmond Dantès, jeune marin de dix-neuf ans, second du navire le Pharaon débarque à Marseille pour se fiancer avec la belle Mercédès.

Trahi par des intrigants, le jour même , il est dénoncé comme conspirateur bonapartiste et enfermé au château d'If, au large de Marseille, l'endroit le plus sordide qui soit .

Il est difficile de faire la fine bouche, le romanesque le plus débridé s'y épanoui à merveille dans cette fresque de légende, où mensonges, trahisons, forfaitures, meurtres, infanticides rythment la vie des biens pensants...

Trop c'est trop, non, pas ici, car de stupeurs en tremblements, toutes les émotions vont venir vous saisir, sueurs froides, fièvres, Hypothermie, faim, soif, abandon, duels, rien que pour vous maintenir dans un état de vigilance nécessaire à tout bon lecteur.

le meilleur de cette fresque romanesque est sans doute la rencontre d'Edmod Dantès avec un compagnon de captivité l'abbé Faria.

Dantès désespéré dans sa terrible captivité, songe au suicide. Il aura la chance de faire in extremis la connaissance de l'abbé Faria, qui voulant s'évader, a creusé à la cuillère un tunnel durant sept ans. Hélas ! ce tunnel débouche non sur la mer mais dans la cellule de Dantès.

Après des jours et des nuits à gratter les murs, les deux solitudes vont se trouver et se comprendre, cette amitié va construire le destin du futur Comte, dont les armes seront désormais l'intelligence, le savoir, et le flair.

L'abbé Faria, extraordinaire érudit, va en effet donner une éducation exceptionnelle tant économique que politique, sociale, et philosophique à Edmond Dantès.

Par ailleurs le prêtre lui ouvre les yeux sur le complot tramé par Danglars et Mondego en présence de Caderousse, et lui révèle la participation postérieure mais décisive et non moins odieuse de Villefort, procureur à l'intégrité sinueuse.

Après sa diabolique évasion, Edmond Dantes se lance à la poursuite de ses ennemis, avec la patience méticuleuse d'un philatéliste, l'énergie d'un marathonien à petits ou à grands pas, en utilisant de multiples identités ou l'usage de divers dialectes, de déguisements insolites en tenues d'aristocrates rien n'est laissé au hasard pour se dissimuler et mieux faire tomber ces coquins et au final déguster sa vengeance.

Un roman que tous nos adolescents devaient avoir lu, Alexandre Dumas les fascinera (on peut rêver), par ses vertus, pour la finesse de son intelligence, et son imagination décomplexée.

Quant à apprendre à bien parler et mieux rédiger autant le faire en s'amusant. C'est aussi spectaculaire qu'un match de hand-ball, et l'arbitre c'est vous.
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Marseille, 1815. Edmond Dantès est un jeune de 19 ans à qui tout sourit : il sera prochainement nommé capitaine du Pharaon, le navire marchand sur lequel il est en service et est sur le point d'épouser Mercédès, la belle Catalane qu'il aime. Mais cette félicité n'est pas au goût de tout le monde : Danglars, comptable sur le Pharaon envie la réussite de Dantès tandis que Fernand, amoureux de Mercédès, voudrait supplanter son rival de le coeur de celle qu'il aime. Ces deux hommes s'unissent et décident de comploter pour ce débarrasser d'Edmond Dantès. Ainsi, le jour de ses fiançailles, Edmond est arrêté, faussement accusé de bonapartiste en pleine Restauration monarchique. Comble de malchance, le substitut du procureur, monsieur de Villefort, qui traite l'affaire est un homme malhonnête et arriviste qui va profiter de la situation à son avantage et envoyer Dantès croupir dans une cellule du château d'If au large de Marseille.
Dans sa geôle, Edmond est complètement seul et désespéré. Au bout de plusieurs années, il rencontrera un autre détenu, l'abbé Faria, un vieil homme érudit qui fera son éducation et lui révélera l'emplacement d'un fabuleux trésor. Au bout de quatorze ans d'emprisonnement, Edmond réussit à s'évader, puis à trouver le trésor de l'abbé.
Devenu immensément riche, et se faisant appelé dorénavant le comte de Monte Cristo, Edmond décide de se venger de ceux qui lui ont fait tout perdre et qui eux, ont brillamment réussi leurs vies...


Je découvre Alexandre Dumas avec le comte de Monte Cristo et mon premier sentiment en refermant ce roman est : "quelle intrigue !" En effet, si ce livre raconte l'histoire de la vengeance d'Edmond Dantès, c'est aussi plusieurs intrigues secondaires qui se mêlent habilement au récit principal et le font évoluer, complétant un peu plus à chaque fois, les desseins du personnage principal. Ainsi, pendant près de 1500 pages, je me suis passionnée pour l'histoire d'Edmond Dantès : j'ai tourné les pages avec avidité, découvert chaque chapitre avec curiosité, me demandant comment ce récit allait bien pouvoir se terminer, jusqu'au dénouement. S'il y a des longueurs, je les ai bien vite oubliées tant le récit reste rythmé, plein de rebondissements.

Ce roman présente toute une galerie de personnages dont chacun a son importance. Il est important de bien retenir tous les noms cités pour bien comprendre les liens entre les intrigues et les personnages. On sent bien que rien n'est laissé au hasard dans cette histoire.
Edmond Dantès est bien entendu le personnage que nous suivons le plus, et dont nous connaissons le plus l'évolution : d'un jeune homme plein de vie, sûr de lui, il devient un prisonnier désespéré qui décide de vivre en même temps qu'il décide de se venger. Après son évasion, il change d'identité selon ses besoins : tour à tour Simbad le marin, abbé Busoni, lord Wilmore ou comte de Monte Cristo. Il se fait implacable dans son désir de vengeance, qu'il a préparé minutieusement. Je dois bien avouée que j'ai été fasciné par ce personnage aux multiples facettes et un peu mystérieux.
Je ne vais pas évoquer tous les personnages du roman sinon je pourrais y passer la journée mais j'ai également énormément apprécié de personnage de monsieur de Noirtier : père de monsieur de Villefort, il a eu une attaque qui l'a laissé paralysé et ne peux plus communiquer qu'en clignant des yeux. J'ai admiré sa force de caractère, sa façon d'influer sur les événements malgré son handicap. J'ai aussi été touché par son amour pour sa petite-fille, Valentine.
J'ai également aimé les différents membres de la famille Morrel. le père, qui a cherché à sauver Edmond de son triste sort, et ses enfants qui n'ont jamais oublié le bienfaiteur anonyme qui a sauvé leur père de la faillite. Ce sont des gens simples, honnêtes, avec des valeurs où l'honneur prime.

Le comte de Monte Cristo a su me distraire avec son intrigue et ses personnages mais à aussi su fait me voyager dans le temps, me projetant dans la première moitié du XIXe siècle. le contexte politique est évoqué, et on croise même le roi Louis XVIII au détour d'un chapitre. On s'aperçoit aussi de toutes les évolutions technologiques qui arrivent durant cette période : le télégraphe, le chemin de fer, les transports à vapeur... On découvre le Paris de cette époque où bourgeois et nobles se partagent le pouvoir. Mais on voyage aussi à Marseille, à Rome, sur l'île de Monte Cristo.

Evidemment, je vous conseille vivement de lire le comte de Monte Cristo. Pour moi, c'est un roman à lire au moins une fois dans sa vie. Ne vous laissez pas effrayer par la longueur du récit et appréciez vous aussi cette intrigue bien ficelée où rien n'est laissé au hasard.
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La vengeance est un plat qui se mange froid.
Dans le cas de Monte Cristo, il s'agit d'un repas Gargantuesque, aussi étoffé que peuvent être les Misérables de son contemporain Victor Hugo. Bien entendu, courant sur 1500 pages, il y a quelques longueurs, des pauses, où l'on médite le coup à venir. Et puis, sans crier gare, voilà l'action qui s'accélère et vous tient en haleine sur une cinquantaine de pages.
Le style appartient à ces feuilletonistes qui ont fait vibrer le coeur de millions de gens à une époque où ni le cinéma ni la télévision ne pouvaient distraire le peuple. Quelques phrases, comme des coups de poignard (mieux : des envois d'épée), cinglent au fil des chapitres qui s'enchaînent tel un chapelet infini.
Le parallèle avec les Misérables, paru 18 ans plus tard, est saisissant. du reste, cette guerre entre le bien et le mal tient lieu pendant tout le XIXème siècle, torturé entre République, Empire et Monarchie. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue égaillent les pages des quotidiens à la même époque et Rocambole sera dans toutes les discussions juste avant le fleuve Hugolien. du reste, rien n'a changé au XXème avec les supers héros. Autre parallèle parlant : les surhommes avancent masqués. Edmond Dantès sera Monte Cristo tout comme Jean Valjean deviendra Monsieur Madeleine et que Peter Parker s'habillera en homme araignée ou Clark Kent enfilera son slip rouge par dessus son costume bleu tandis que Bruce Wayne vêtira cette cape de chauve souris.
Mais Dumas n'est pas Hugo et Dantès pas Valjean. Si le héros Hugolien est métamorphosé par la rencontre avec monseigneur Myriel qui le touche comme le doigt de Dieu dans sa grande mansuétude en faisant de lui un homme de bien, chez Dumas c'est la colère divine qui s'épanche.
Après la célèbre scène de la prison au château d'If qui a marqué la mémoire de millions de lecteurs, Monte Cristo récompense dans un premier temps ceux qui lui sont restés fidèles. Mais tout ceci n'a prit que le quart du roman.
Tout le reste sera cette effroyable machination qui tend à confondre et venger les mauvais hommes. Peu importe les moyens ; illimités en matière de fortune, flirtant avec la pire racaille pour l'exécution, machiavélique au dernier degré avec, parfois, son cortège de dégâts collatéraux. Monte Cristo n'est plus simplement justicier, il est devenu Dieu. Bien sûr, il reste un homme. Avec ses doutes, ses incertitudes. Il sera, souvent, à deux doigts de renoncer.
Cette vengeance est également perpétuelle : le pouvoir et l'argent roi sont déjà au coeur du sujet, rendant le propos étonnamment contemporain.
Malgré (ou grâce à) son épaisseur, j'aime bien m'immerger dans une histoire qui va m'accompagner tout un mois (je suis un lecteur lent). Cette impression de partager le quotidien de personnages familiers pendant une période qui les rend attachants plutôt qu'un roman de 200 pages qui rend le sentiment de n'avoir participé qu'à une soirée ou un déjeuner.

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Edmond Dantès est un
jeune homme à qui la vie promet de grande choses, promu capitaine d'un navire et fiancé à la femme qu'il aime, il va pouvoir s'établir et s'occuper de son pauvre père qui a tant fait pour lui.

Mais c'est sans compter sur son entourage, car de ses amis, l'un est jaloux, le second avare, et le troisième orgueilleux.
Une vengeance de ces trois là, appuyée par la corruption d'un procureur, rongé par l'ambition, lui feront tout perdre.

Edmond Dantès est enfermé dans un cachot du Château d'If, et, pour ainsi dire, meurt aux yeux du monde.

Dépossédé de tout, et n'ayant pour tout horizon qu'un bout de ciel qu'il peut appercevoir d'une lucarne, Edmond tramera donc une vengeance, mais pas n'importe laquelle.

Car quand on a tout perdu, on ne souhaite pas que la vengeance soit brève.

Un roman très long mais très bien construit, tant sur la forme que sur la construction des personnages, je n'y ai trouvé aucun temps mort et j'aime beaucoup tous ces dialogues qui meublent et font avancer l'histoire.

Toujours cette recherche de justice et d'honneur chez les héros de Dumas qui se retrouvent également confrontés à leurs sentiments.

Et cette question que l'on peut également se poser à la lecture: L'homme est il apte à se faire justice lui même?

J'ai également été surpris d'apprendre que ce roman était inspiré d'une histoire vraie (oui...).

C'est donc une lecture que je conseille à tout le monde, bien que la taille de l'ouvrage puisse impressioner, qui nous rappellera également qu'il est judicieux de ne pas trop titiller son voisin.
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Un roman incroyable dans tous les sens du terme : des personnages bien décelés, une intrigue qui nous tient en haleine tout du long, une plume addictive et fluide.
Edmond est un personnage fort et hors du commun.
Dumas nous offre une histoire de vengeance mais pas que, bien d'autres sujets sont au coeur de ce récit qui m'a émerveillée et surprise.
Un coup de coeur ! Même encore quelques années après, c'est une lecture qui marque et qui ne laisse pas indifférent.
Une lecture inoubliable !
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Magnifique roman d'aventures, l'un de mes livres préférés !
Se joue au théâtre de l'Essaïon à Paris jusqu'au 22/03.
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Ne s'agit-il que de l'histoire d'une vengeance? Il s'agit de bien plus que cela. Il s'agit d'une plongée au coeur du malheur, puis d'une lente remontée sombre. Edmond Dantès, en devenant Monte-Cristo, en quittant le tombeau, construit son retour dans l'humanité. Il noue les fils du malheur de ceux qui l'ont condamné, patiemment, implacablement, comme s'il était Dieu. Mais il n'est qu'homme et c'est finalement sa faiblesse qui le sauve. Ce roman est un chef-d'oeuvre par sa construction. Tout y est jalons pour atteindre un but unique: se venger, du jaloux Fernand, du vénal Danglars et du justicier criminel Villefort. Mais la vie garde (ce qui rend ce roman encore plus fort) sa part de hasard. Monte-Cristo sent que son coeur bat encore. Alors que c'était la nuit qui le guidait, il laisse finalement le jour l'emporter. Toucher à la tragédie la plus absurde semble nécessaire pour toucher à la joie la plus pure.
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- le revenant du château d'If, main vengeresse de Dieu ⛓

« Je suis le spectre d'un malheureux que vous avez enseveli dans les cachots du château d'If. À ce spectre sorti enfin de sa tombe Dieu a mis le masque du comte de Monte-Cristo, et il l'a couvert de diamants et d'or »


- très légers spoilers uniquement si vous n'avez absolument aucune idée de ce dont parle le livre-


Edmond Dantès, jeune marin marseillais, est promis à un grand avenir : il sera capitaine du navire le Pharaon, et époux de la superbe et convoitée Mercedes. Cependant, dans cette France à l'aube du 19eme siècle alors en plein tumulte politique, traîtres envieux et magistrats aux dents longues piègent notre protagoniste, lui faisant endosser le rôle de révolutionnaire Bonapartiste et l'envoyant croupir dans les profondeurs du château d'if à l'insu de tous, brisant ainsi tous ses rêves et ses espoirs…

Et c'est au coeur de cette geôle nauséabonde dans laquelle il sera enterré pendant 14 ans, que la transformation se produit. 14 ans, une éternité pour un jeune homme soudainement arraché au monde au moment le plus heureux de sa vie, jeune homme isolé dans les ténèbres, jeune homme rendu dément par l'injustice et l'atrocité de sa rétention.
C'est au coeur que cette geôle nauséabonde qu'Edmond Dantès meurt, et que le comte de Monte-Cristo voit le jour.

Cet être semblant fait d'or et de joyaux, d'ébène et de lumière, de marbre et de soie, cet être fantastique qu'aucun n'ose considérer comme simple égal des Hommes, met tous ses mystères et ses pouvoirs au service de la vengeance qu'exige la providence Divine

Cette aventure est absolument délicieuse a découvrir. Les péripéties sont palpitantes, les personnages pleins de caractère, et les décors adroitement sublimés par la plume très volubile mais toujours juste de Dumas. Cette plume d'ailleurs, fameuse, délivre avec beaucoup de justesse , délicatesse et puissance les réflexions des personnages, leurs épigrammes souvent habiles, la nuance complexe de leurs sentiments. le style est fluide, ouvragé, mélodieux, mais toujours très compréhensible et magnifiquement imagé.

Nous y découvrons comment l'injustice, la trahison, et la dissimulation peuvent briser la plus pure des âmes, et la muer en une terrifiante déité vouée exclusivement à la vengeance; une créature sublimes et effrayante aux motivations compréhensibles et plus que légitimes, mais qui peu à peu réalisera l'impact qu'endosser ce rôle a sur son humanité…

En bref, un excellent bouquin à lire absolument, un classique que je regrette de n'avoir pu lire qu'une fois (pour l'instant) . Il ne faut pas se laisser intimider par sa carrure plus qu'imposante, car il se dévore tout seul et se rend très difficile à lâcher une fois entraîné dans l'histoire
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec le Comte de Monte-Cristo ?
"C'est un livre que j'étais destinée à lire et je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt. C'est un grand classique, écrit par Alexandre Dumas, qui se déroule en partie à Marseille et avec pour thème principal la vengeance, tout pour me plaire."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Edmond Dantès est un jeune homme sérieux et heureux. Encore très jeune, il s'apprête pourtant à épouser sa fiancée et pourrait bien devenir Capitaine du navire sur lequel il travaille depuis quelques années. Seulement voilà, les jaloux rôdent et sa vie va basculer..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Le premier sentiment qui se dégage forcément à la lecture d'un tel roman, c'est le ravissement que procure une langue aussi belle à la pointe d'une plume si raffinée. Les personnages aussi sont délectables. Edmond est un jeune homme bon, naïf, un peu trop beau pour être vrai sûrement mais auquel on ne peut s'empêcher de s'attacher et de s'intéresser. Quant à ceux qui veulent sa perte, ils sont tout aussile comte de monte-cristo,monte-cristo,alexandre dumas,classique français,edmond dantes,le frioul,marseille,vengeance délicieusement mauvais. J'ai donc, sans surprise, adoré de la première à la dernière ligne, et me balader dans les rues de Marseille était un bonus non négligeable. L'histoire nous tient, nous pousse à tourner les pages toujours plus vites, jusqu'à son apothéose, qui a été pour moi la première vengeance. Après, ça retombe un peu je trouve, avec une vengeance qui est peut-être un peu trop cruelle et une autre un peu trop clémente à mon goût mais quand on lit un livre excellent, même les passages un peu moins interessants restent, au pire, très bons."

Et comment cela s'est-il fini ?
"C'est avec tristesse que l'on quitte Edmond Dantès après avoir passé tant d'années à ses côtés, vécu tant de péripéties, de joies, de peines et de souffrance. C'est un chef d'oeuvre qui résonne toujours aussi fort aujourd'hui, presque deux cent ans après sa première publication."
Lien : http://booksaremywonderland...
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