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Citations sur Le Vicomte de Bragelonne, tome 1/3 (60)

les rois ne doivent et ne peuvent recevoir de présents de leurs sujets.
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D’Artagnan, grâce à son imagination sans cesse errante, avait peur d’une ombre, et, honteux d’avoir eu peur, il marchait à cette ombre, et devenait alors extravagant de bravoure si le danger était réel. Aussi, tout en lui était émotions, et partant jouissance. Il aimait fort la société d’autrui, mais jamais ne s’ennuyait dans la sienne, et plus d’une fois, si on eût pu l’étudier quand il était seul, on l’eût vu rire des quolibets qu’il se racontait à lui-même ou des bouffonnes imaginations qu’il se créait justement cinq minutes avant le moment où devait venir l’ennui.

(p. 274-275)
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Il était six heures à peu près ; la route était fraîche et charmante ; de grands arbres, aux feuillages encore noués dans leur bourre dorée, laissaient filtrer la rosée du matin suspendue comme des diamants liquides à leurs branches frémissantes ; l’herbe s’épanouissait au pied des haies ; les hirondelles, revenues depuis quelques jours, décrivaient leurs courbes gracieuses entre le ciel et l’eau ; une brise parfumée par les bois dans leur floraison courait le long de cette route et ridait la nappe d’eau du fleuve ; toutes ces beautés du jour, tous ces parfums des plantes, toutes ces aspirations de la terre vers le ciel enivraient les deux amants, marchant côte à côte, appuyés l’un à l’autre, les yeux sur les yeux, la main dans la main, et qui, s’attardant par un commun désir, n’osaient parler tant ils avaient de choses à se dire.

(p. 195)
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Les courtisans sont, pour les bruits de cour, comme les vieux soldats, qui distinguent à travers les rumeurs du vent et des feuillages le retentissement lointain des pas d'une troupe armée ; ils peuvent, après avoir écouté, dire à peu près combien d'hommes marchent, combien d'armes sonnent, combien de canons roulent.
Fouquet n'eut donc qu'à interroger le silence qui s'était fait à son arrivée : il le trouva gros de menaçantes révélations.
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— (…) Tu sais donc, en ce cas-là… car tu n’as pas appris les mathématiques et la philosophie sans un peu d’histoire… qu’après ce Cromwell si grand, il en est venu un tout petit.
— Oui ; celui-là s’appelait Richard, et il a fait comme vous, monsieur d’Artagnan, il a donné sa démission.
— Bien ! très bien ! Après le grand, qui est mort ; après le petit, qui a donné sa démission, est venu un troisième. Celui-là s’appelle M. Monck ! c’est un général fort habile, en ce qu’il ne s’est jamais battu ; c’est un diplomate très fort, en ce qu’il ne parle jamais, et qu’avant de dire bonjour à un homme, il médite douze heures, et finit par dire bonsoir ; ce qui fait crier au miracle, attendu que cela tombe juste.

(p. 260-261)
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Toute passion a, comme la mer, sa marée qui monte et qui descend.
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Raoul rencontra donc cette main toute tiède et toute tremblante; il la prit dans les siennes et l'approcha si respectueusement de ses lèvres, qu'il y déposa un souffle plutôt qu'un baiser.
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D’Artagnan se mit à table et attaqua bravement son poulet.
— Il me paraît, dit d’Artagnan en mordant à belles dents dans la volaille qu’on lui avait servie et qu’on avait visiblement oublié d’engraisser ; il me paraît que j’ai eu tort de ne pas aller chercher tout de suite du service chez ce maître-là. C’est un puissant seigneur, à ce qu’il paraît, que ce surintendant. En vérité, nous ne savons rien, nous autres à la cour, et les rayons du soleil nous empêchent de voir les grosses étoiles, qui sont aussi des soleils, un peu plus éloignés de notre terre, voilà tout.

(p. 237)
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Le roi se mordit les lèvres et s’assit violemment dans un fauteuil.
— J’obsède Votre Majesté, dit le lieutenant. Eh ! sire, voilà ce que c’est que la vérité ! c’est une dure compagne ; elle est hérissée de fer : elle blesse qui elle atteint, et parfois aussi qui la dit.
— Non, monsieur, répondit le roi, je vous ai invité à parler, parlez donc.

(p. 205)
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Oh ! sire, quel mot ! Plus tard ! Voilà trente ans que je vis sur ce mot plein de bonté, qui a été prononcé par tant de grands personnages, et que vient à son tour de prononcer votre bouche. Plus tard ! voilà comment j’ai reçu vingt blessures, et comment j’ai atteint cinquante-quatre ans sans jamais avoir un louis dans ma bourse et sans jamais avoir trouvé un protecteur sur ma route, moi qui ai protégé tant de gens ! Aussi, je change de formule, sire, et quand on me dit : Plus tard, maintenant, je réponds : Tout de suite.
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