Je remercie NetGalley France et les éditions Dargaud pour l'envoi du premier tome de Pucelle, le deuxième volet du triptyque autobiographique sur l'enfance de Florence Dupré la Tour.
Pucelle est présenté comme un récit grave, drôle et universel sur la (non) éducation sexuelle d'une fille dans une famille chrétienne rétrograde.
L'auteure est née en 1978 et il me paraissait intéressant de revenir sur des postures éducatives pas si anciennes que cela et, pour ma part, toujours présentes dans mes souvenirs, même si, du fait de la vingtaine d'années qui me sépare de Florence Dupré de la Tour, je pouvais croire que les choux et les roses et les métaphores autour de la petite graine avaient dû faire leur temps…
Tout d'abord, je dois avouer qu'en général et quel que soit le sujet traité, j'ai un peu de mal avec les BD rapidement dessinées à main levée et dont les planches sont déclinées dans une relative monochromie… Il faut vraiment que le thème soit bien développé et me captive pour que je fasse abstraction de cet environnement. Ici, je n'ai pas adhéré à l'ambiance en dégradés de noir et de rouge, de rose et de gris et je me suis vite sentie saturée par le graphisme minimaliste, peu engageant.
En ce qui concerne le scénario, je n'ai pas réussi à m'identifier à cette famille d'« expats » très « catho-caté », vivant en vase clos, et au récit de leur pérégrinations d'Argentine en Guadeloupe ponctuées de retour en France et en métropole ; les raccourcis des raisonnements et les relents colonialistes ont eu un peu de mal à passer…
184 pages, un peu long, des redites, des récurrences, un manque de rythme…
Pourtant, j'ai relevé des idées intéressantes dans la satire des pratiques religieuses, du machisme, de l'allégorie de la boule noire qui grandit à la mesure des angoisses de la fillette, des scénarii qu'elle échafaude pour s'approprier ce qu'on ne lui explique pas, de la force des non-dits…
Je reste sur une impression de brouillon, de fouillis qu'il aurait sans doute fallu élaguer… Je ne perds pas de vue que cet album, Débutante, n'est que le premier tome du deuxième volet d'un triptyque… Si l'ensemble est dans la même tonalité, je n'ai pas très envie de lire le reste de l'histoire.
Le point de vue de la fillette n'est pas retranscrit de manière naturelle ; j'ai trop senti la patte de l'adulte tentant de mettre des mots et des images sur un vécu sans parvenir à se remettre à la hauteur de l'enfant qu'elle a été ; il y a ici une manière de trop forcer le trait qui devient pesante.
Un rendez-vous manqué en ce qui me concerne…
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