AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Moulin du loup, tome 1 (10)

Aristide Dubreuil contenait son impatience. Mettre la main sur Jean Dumont lui vaudrait de la considération. Un déjeuner interminable et des discussions ennuyeuses lui feraient perdre un temps précieux...Il traversa la place à longues enjambées, les pans de son manteau noir battant au vent.
Commenter  J’apprécie          260
La Grotte aux fées n'était plus loin. Claire s'arrêta. Trop d'émotions l'assaillaient. Elle allait revoir Jean, lui parler.
L'appréhension se mêlait à l'impatience, la joie au chagrin.
Dans un an, à la même époque, elle serait dans le lit de Fréderic. Il la toucherait. Il aurait tous les droits. Leurs enfants viendraient au monde sous le toit de Ponriant.
Commenter  J’apprécie          50
- Vous avez entendu ? Ces maudites bêtes se rapprochent... Hortense, l'épouse de Colin Roy, maître papetier, se signa.
Sa fille Claire et sa nièce Bertille, attablées l'une en face de l'autre, s'immobilisèrent pour guetter le hurlement des loups. Un même frisson les parcourut. Ce n'était pas à cause du courant d'air glacé qui se glissait au ras de la porte... Les appels répétés que lançait la meute tapie dans la nuit les inquiétaient.
- C'est ce froid, aussi ! jura la grande femme debout près de la cheminée. Il gèle depuis deux semaines. Le vent du nord nous attire ces sales bêtes et les fait sortir des bois.
Claire jeta un coup d’œil perplexe à sa mère, Hortense Roy, qui ne bougeait pas. Une ride profonde marquait son front. Cela faisait des années qu'un masque d'austérité attristait un visage qui avait dû être joli. Même son regard clair, d'un gris bleuté, laissait percer une mystérieuse amertume... Sa toilette impeccable, sa coiffe blanchie et amidonnée, son foulard de cou rouge, sa lourde jupe en laine verte, protégée d'un large tablier de toile écrue, accentuaient terriblement ses traits affaissés et son teint blafard.
- Maman, ne te tracasse pas ! Nous n'avons pas de moutons, nous ! dit Claire d'une voix douce. Mes trois chèvres sont bien enfermées, et les murs sont solides, non ? Tes maudits loups n'entreront pas chez nous.
Hortense fit la moue sans même s'apercevoir du ton moqueur de sa fille. Elle se décida à saisir la grosse soupière qu'elle avait maintenue au chaud, sur le coin d'une monumentale cuisinière en fonte. Un délicieux fumet d'ail et de graisse d'oie s'en dégageait. Bertille Roy s'agita dans son fauteuil.- Non, ma tante, ne servez pas. Nous pouvons encore attendre pour dîner. Oncle Colin ne va pas tarder. Il aime tant votre ragoût de haricots, je n'aurais pas le cœur d'en manger sans lui.
- Oh ! Ecoutez ! s'écria Claire bondissant du banc. Des coups de fusil...
- C'est la battue... chuchota Hortense. Il ne manquerait plus qu'il y ait un accident. Quelle idée a eue monsieur Giraud, aussi ! Celui-là, il lui manque deux brebis, et tous les hommes de la vallée doivent partir à la chasse. Un samedi soir en plus. Colin n'a jamais manié une arme, il n'avait pas besoin de suivre ses ouvriers !
Claire retint un sourire. Son père était un doux rêveur, toute son énergie et son habileté s'exerçaient au moulin. L'imaginer traquant des loups, son fusil dans les mains, lui paraissait ridicule. Mais Edouard Giraud, riche fermier qui tenait la vallée sous sa coupe, en avait décidé ainsi. Un de ses valets était venu, en courant, quérir tous les hommes valides du moulin, dont le papetier en personne.
Commenter  J’apprécie          40
Ah , les cancans de nos campagnes , de nos villages ...
La jeune femme avait l'air amusée. Elle lui demanda quels ragots couraient sur son compte.
-Vous êtes aimée , Claire , dans le pays ,Cela n'a rien de surprenant , car je ne vous trouve aucun défaut , rein que des qualités et des vertus.
Sous la surface lisse d'une eau calme et limpide peuvent se dissimuler des serpents , de la vase , de sales bestioles comme les sangsue! Ne vous fiez pas à ma réputation , Victor
Commenter  J’apprécie          30
T1

Un très bon roman, émouvant, captivant et qui se lit très facilement.
Commenter  J’apprécie          20
Au cours de son existence, Basile ne s'était pas contenté d'enseigner l'arithmétique et la poésie. C'était un communard, un républicain de la première heure. En 1870, rien n'avait pu l'empêcher de partir pour Paris et de se battre aux côtés de Louise Michelet de ses compagnons. Cela lui avait coûté son poste.
Commenter  J’apprécie          10
Cela faisait des années qu'un masque d'austérité attristait un visage qui avait dû être joli. Même son regard clair, d'un gris bleuté, laissait percer une mystérieuse amertume...

Chapitre I. La battue aux loups
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (1032) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Angélina (saga du terroir)

    Angélina présente des points communs avec d'autres héroïnes de roman. Quel point commun ne partage-t-elle pas avec Sœur Fidelma ?

    De beaux cheveux roux
    La couleur de ses yeux
    Le sens de la justice
    L'indépendance et elle ne craint pas de se déplacer à cheval

    15 questions
    13 lecteurs ont répondu
    Thème : Marie-Bernadette DupuyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}