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Critique de elitiatopia


Cette bande dessinée au trait classique et réaliste m'a relativement déçue, si ce n'était qu'elle parle de mon auteur fétiche, John Ronald Reuel Tolkien, en présentant la genèse de son travail d'écrivain. C'est d'ailleurs mon principal reproche : relater de manière assez circonstanciée son enfance, sa jeunesse d'étudiant à Oxford, son groupe d'amis, le TCBS (Tea Club Barrovian Society), et surtout la Première guerre mondiale - puis évacuer le reste de sa carrière d'auteur à partir du retour en Angleterre en 1916.

Nous suivons donc le jeune John Ronald Reuel, de sa naissance en Afrique du Sud, en plusieurs époques : le retour en Angleterre avec sa mère et son frère, la mort de ses deux parents, les études. Lorsque J.R.R devenu orphelin étudie au lycée à Birmingham avec son frère Hilary, il rencontre Edith, jeune pianiste de 3 ans son aînée, et ils s'éprennent l'un de l'autre. Mais Tolkien n'a que 16 ans, son tuteur s'oppose à leur histoire d'amour, et il devra attendre sa majorité pour la retrouver.

Il va donc se concentrer sur la formation de son groupe d'amis, formé de trois autres jeunes gens : Christopher Wiseman (d'où le prénom du fils de Tolkien), G.B. Smith et Rob Gilson - essentiellement, car un autre jeune membre, Vincent Trought, mourra très jeune, puis le club s'ouvrira pour un temps à d'autres membres moins importants. Les quatre inséparables organisent des réunions secrètes, jouent des pièces de théâtre, rêvent d'écrire et d'apporter leur pierre à une nouvelle morale anglaise ; ils se retrouvent aussi au "Barrows" (salon de thé du magasin de la marque), et restent fidèles à leur noyau dur. Mais l'Angleterre entre en guerre, et tous s'engagent, sauf Tolkien, qui doit obtenir son diplôme avant d'être incorporé en 1915.

J.R.R rejoint le front dans le régiment des 11e Fusiliers, dans les tranchées de la Somme. Ses compagnons et lui échangent de nombreuses lettres, et J.R.R connaîtra la douleur de perdre deux de ses amis lors d'intenses combats avant son retour en Angleterre, terrassé par la "fièvre des tranchées". Durablement affaibli, il ne rejoindra pas le front, et retrouve Edith qu'il épouse, avant de reprendre ses écrits, poussé par le souvenir de ses amis, et peut-être le besoin d'exorciser l'horreur de la guerre et de s'évader dans son monde imaginaire.

La vie de l'auteur est bien sûr intéressante, j'ai tout de même assez peu appris, sinon les détails sur son groupe d'amis, et une vision historique de son engagement de soldat sur le front français. J'ai vraiment regretté que seule la genèse de son oeuvre soit évoquée, alors que sa carrière de philologue et de professeur commence à peine, que des amitiés importantes ne sont pas du tout évoquées, comme avec C.S. Lewis, l'auteur du cycle de Narnia. Tout juste si le Hobbit est mentionné, sans parler du Seigneur des Anneaux, du Silmarillion (pourtant commencé de bonne heure, dès 1917). Il n'est question que des premiers poèmes.
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