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3,38

sur 54 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De Sabine Durrant, j'avais lu et adoré Ce que tu veux (chronique ici), alors forcément j'avais très envie de pouvoir lire Dis moi que tu mens.

Dans Dis moi que tu mens, Paul Morris nous raconte une histoire, la sienne. C'est un écrivain raté (il n'a publié qu'un livre et depuis rien), il squatte chez un ami en son absence, et se fait souvent passer pour ce qu'il n'est pas. A première vue, Paul Morris est un opportuniste, égoïste. Un jour, il va rencontrer par hasard une vieille connaissance à lui qui est devenu un brillant avocat. Pour essayer de l'impressionner, Paul va alors lui mentir. Oh, bien sûr, un petit mensonge, rien de méchant. Mais lorsqu'il se retrouve à sa table pour un dîner, il va alors envier la situation de cet homme et va aller de mensonge en mensonge. Oui mais voilà, ses mensonges, si anodins soient-ils vont le mener à sa chute. Et quelle chute !

Je m'arrête là pour l'histoire. Autant vous dire qu'au départ, j'étais un peu sceptique. Plus je tournais les pages et plus je trouvais ce Paul Morris désagréable à souhait, arrogant, opportuniste, bref, je ne l'aimais pas. Puis petit à petit, l'intrigue prend vie et à partir de là, impossible de lâcher le bouquin. On sent bien que quelque chose se trame, mais à aucun moment je n'ai imaginé le piège qui se refermait Paul. Dis moi que tu mens est une histoire rondement menée, dans laquelle le passé a une importance capitale. Les actions commises dans le passé peuvent se répercuter sur vous du jour au lendemain. Et cela, Paul va l'apprendre à ses dépens.

Le style de Sabine Durrant est très agréable à lire, fluide. Les chapitres sont courts et on tourne les pages sans s'en rendre compte. Sabine Durrant pose doucement les bases de son histoire et nous entraîne alors avec elle dans la chute de Paul Morris. Les personnages sont habilement travaillés, et certains sont détestables à souhait tel Andrew par exemple. Quant à Paul Morris si au départ je l'ai détesté, petit à petit, mon avis sur lui a changé. Alors qu'à la fin j'aurai pu me dire que c'était bien fait pour lui, qu'il méritait ce qui lui arrivait, mais non.

En conclusion, Dis moi que tu mens est un livre terriblement bien mené et qui fait quand même réfléchir sur nos actes et nos pensées.

Dis moi que tu mens est disponible aux Editions Préludes.
Lien : https://aubazaardeslivres.bl..
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Je remercie les éditions Préludes et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.

Pour ceux qui avaient lu la première version de ma critique de ce livre, vous allez être surpris. Rappelez vous, je disais que je n'avais pas eu le temps de finir le livre avant la fin de la masse critique, et je disais que, faute de temps pour lire et à cause d'un incipit très mou dans ce roman, je n'arrivais pas à me plonger dans cet ouvrage, qu'il me paraissait ennuyeux et sans action. Je disais aussi que le personnage de Paul était absolument détestable et qu'il m'empêchait de m'identifier (sexiste, parasite de la société, menteur, dragueur impénitent... et j'en passe). Et bien après avoir fini ce roman (j'ai finalement accroché vers le milieu de l'histoire, ma lecture s'est vraiment emballée), je l'ai trouvé en fin de compte plutôt bien réussi. Certes l'histoire met du temps à démarrer, on s'imprègne longuement de ce milieu bourgeois anglais, Paul s'incruste petit à petit et c'est vrai qu'il y a parfois des longueurs mais une fois qu'on est bien arrivé en Grèce en même temps que Paul, l'ambiance change, l'action se met en place petit à petit et on arrive enfin dans le bain du polar. Entre les travaux sous les fenêtres, les gamins insupportables et les tensions entre les personnages, l'ambiance vire vite au cauchemar, mais pas du tout dans le sens que j'avais imaginé. J'ai été très surpris par la tournure que prenait l'histoire finalement. La fin m'a particulièrement dérangé (mais positivement j'entends), c'était très déstabilisant et on est vraiment dégoûté quand l'histoire prend fin. Je voyais les pages diminuer sous ma main droite et plus on approchait de la fin et plus j'espérais qu'il y aurait encore une dernière page, un épilogue qui viendrait nous remonter le moral mais non hélas. J'ai eu du mal à m'endormir après coup, obligé de ressasser tout cela, preuve s'il en est que le roman m'a touché.

Je ne conseillerai donc pas forcément ce roman aux personnes qui aiment que l'histoire commence à nous tenir en haleine dès le début, aux personnes qui aiment les romans policiers avec beaucoup d'action, de rebondissements. Ici il s'agit plutôt d'un roman policier psychologique, avec une narration assez lente et qui monte crescendo pour nous amener à une chute assez forte. Finalement une bonne surprise, merci donc aux éditions Préludes.
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Je suis assez mitigée pour vous livrer mon avis sur cette lecture : la quatrième, l'avis des chroniqueurs pros et les accroches laissant présager un thriller haletant, un huit clos époustouflant m'ont vendu du rêve... Or, ce n'est pour ma part qu'un bon livre à suspense, je vous explique...
Des personnages bien travaillés

Paul Morris, égoïste né, un peu paumé et seul (et antipathique), tombe sur un vieux copain d'université, au hasard d'une sortie d'un soir. La faute à un premier petit mensonge, histoire de faire bonne figure devant un mec qui lui, a tout ou presque, Paul se retrouve embarqué dans une "fausse vie" qui ne laisse rien présager de bon.

Dès le début, les mensonges sont présents ; ils vont crescendo, au gré de ce que Paul a besoin, du plus petit au plus immonde, toujours plus grotesque ou rigolo...

L'auteur nous présente un type vraiment malsain, profiteur et un brin manipulateur. On aime à le détester quand même ! Autour de lui, d'autres protagonistes tout aussi fourbes ou naïfs, nous l'apprendrons au fil de l'histoire. Andrew celui par lequel tout a commencé, secrètement amoureux d'un autre que sa femme, puis Alice, celle qu'on cherche à épater... et plus si affinités...

Les gosses : entre les garçons fainéants et les filles un peu allumeuses, ils sont de véritables têtes à claques qu'on aimerait pourtant "racoler" afin qu'ils nous considèrent comme futur beau père éventuel et futurs colloc'...

Bref tout un panel de personnages, plutôt bien décrits et travaillés. le style de l'auteur est simple et la lecture fluide.

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Une impression mitigée
Dis-moi que tu mens de Sabine Durrant"

La situation est posée, les vacances arrivent, l'intrigue s'installe et on dénote chez tous, un comportement étrange qui porte à confusion. le couperet final arrive vraiment sur les dernières pages, bien qu'on ait des petites interrogations depuis un moment : on hésite, on fouine avec Paul pour savoir qui nous fait tourner chèvre. Malgré tout, Paul continue de mentir sous nos yeux, pour le bien des coupables qui profitent de la situation pour sceller une machination diabolique qui va faire tomber... le meurtrier, ou la victime, on ne sait plus. Comme quoi il faut bien réfléchir avant de mentir car il y aura toujours un tueur-menteur plus malin que vous...

Au final, lecture bien agréable mais qui me laisse sur ma fin quant aux émotions attendues : il m'a manqué un peu de «cru» et de sueurs froides pour que je l'apprécie à sa juste valeur. Dommage.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Tel est pris qui croyait prendre...Thriller psychologique rondement mené.
Des retrouvailles fortuites, des relations qui se renouent,des vacances en Grèce et des mensonges en toile de fond.
Paul, le personnage principal, à la fois minable et pathétique de par son opportunisme et son égocentrisme, va découvrir que tous les petits mensonges sur lesquels il a construit sa vie d'écrivain en mal d'inspiration pour vivre au crochet des autres, ne sont rien par rapport à ceux de ces "amis bobos" londoniens.
Dépassé par cette machinerie infernale et machiavélique, il en découvrira trop tard la puissance et le cynisme.
L'auteure, dès le début, réussit à nous intéresser puis à nous tenir en haleine. Il ne se passe rien pendant ces vacances et pourtant on ressent rapidement la sensation que quelque chose se trame. Les mensonges, les non-dits et les faux-semblants s'accumulent et Sabine Durrant les mêle, les façonne avec une finesse diabolique.
Une belle surprise pour qui ne connaissait pas Sabine Durrant.
A lire absolument.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

Les admirateurs de Patricia Highsmith ou Ruth Rendell seront sans doute ravis de découvrir ce suspense psychologique de Sabine Durrant. « Dis-moi que tu mens » (« Lie with me ») est en effet d'un roman au rythme relativement lent, axé sur la psychologie des personnages et non sur l'action pure, et qui nous mène lentement mais sûrement vers un dénouement inattendu, après un voyage agréable au pays de la manipulation et des faux-semblants.

Le narrateur est un écrivain, Paul Morris, dont la vie actuelle repose sur des mensonges soigneusement élaborés. Alors qu'il n'a plus rien écrit de valable depuis longtemps et est sans le sou, son univers est une façade de succès et de relations mondaines. Cynique, menteur, dragueur, égocentrique, il n'a guère d'atouts pour plaire au lecteur, son comportement et ses pensées étant plus d'une fois des atteintes au bon goût -particulièrement dans ses rapports avec la gent féminine. Les lectrices un tant soit peu romantiques risquent hélas d'y laisser quelques illusions et de devenir un peu plus méfiantes dans leurs relations futures, le paiement de la note de restaurant pouvant s'assimiler, de l'aveu même du triste sire, à un "investissement"... :-(

La rencontre de Paul avec un ancien camarade, Andrew, et une invitation chez ce dernier mettront sur sa route Alice, une veuve mère de trois enfants, dont le pouvoir de séduction aux yeux de Paul est étroitement lié à sa situation financière confortable. le récit emmène ensuite nos (anti-)héros en vacances en Grèce, dans la maison d'Alice... là où ils étaient tous il y a dix ans lors la disparition de la jeune Jasmine, jamais élucidée depuis lors, mais surtout là où commencera pour Paul une saison en enfer.

Ce roman est très plaisant par l'impression de manipulation omniprésente qu'il dégage, celle-ci s'étendant jusqu'au lecteur qui verra évoluer ses sentiments envers les différents personnages. Rien n'est vraiment comme on le pense, les ressentis et les réactions sont terriblement humains -et manquent donc souvent de noblesse- et les vérités passées et présentes se dévoilent peu à peu, les pièces du puzzle s'assemblant avec ingéniosité. Un bon roman psychologique et une lecture parfaite pour l'été, à l'ombre des oliviers grecs...
Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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On dit tous des mensonges plus ou moins importants. le héros du livre, lui, les accumule pour impressionner et faire croire à une vie meilleure. Mais du coup, plus possible de revenir en arrière, alors on enjolive encore et encore mais à un moment donné la vérité éclatera.

Un roman qui tourne au thriller petit à petit. le menteur va se faire piéger. Il va payer pour sa nonchalance et désinvolture face aux sentiments des autres. Un personnage anti héros, agaçant, narcissique mais terriblement humain au final.

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