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4,1

sur 214 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec ce premier tome de la Trilogie de Corfou, Gerald Durrel revient sur ses souvenirs d'enfance lors du séjour de sa famille sur l'île de Corfou, dans un récit plein d'humour où les scènes en famille alternent avec les observations de la faune locale.

La famille Durrell, vue par le plus jeune des fils, apparaît comme une tribu excentrique où chacun a ses centres d'intérêt propres qui tournent presque à l'obsession. Ainsi l'aîné, Lawrence Durrell, est obnubilé par l'écriture, le cadet par la chasse, et leur soeur ne pense qu'aux vêtements et aux soins de beauté tandis que leur mère se préoccupe avant tout de ne contrarier aucun de ses enfants adorés. A cette joyeuse troupe s'ajoutent quelques autochtones tout aussi hauts en couleur, tels qu'une domestique hypocondriaque, un chauffeur de taxi qui connaît toutes les combines de l'île, un médecin féru de sciences naturelles et d'anecdotes historiques étonnantes, etc.

Alors que sa famille est accaparée par ses propres occupations, le jeune Gerry dipose d'une grande liberté qu'il met à profit pour explorer l'île et étudier ses animaux. Chiens, scorpions, pies, tortues, araignées et autres bêtes en tous genres lui permettent d'assouvir son insatiable curiosité et on sent déjà toute la passion du jeune garçon qui deviendra naturaliste par la suite.

Le récit est très agréable, drôle et dépaysant, mais les chamailleries familiales et les descriptions naturalistes finissent par devenir répétitives et j'avoue que j'ai un peu survolé les derniers chapitres…
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Voici la famille Durrell au grand complet quittant l'Angleterre pluvieuse en 1935 pour des cieux plus cléments sur l'initiative de Lawrence, dit Larry, dont le tempérament autoritaire n'a d'égal que la mauvaise foi. Mrs. Durrell, mère un peu distraite et influençable, a vendu la maison familiale et embarqué les enfants à destination de la colonie anglaise de Corfou. Mais s'agit-il encore d'enfants ? L'aîné, Larry, a vingt-trois ans, les cadets, Leslie et Margo, ont respectivement dix-sept et quinze ans, seul le benjamin âgé de dix ans, Gerry, est encore plongé dans le monde de l'enfance.
Après avoir trouvé une maison aux confins de l'île pour les abriter – grâce à un chauffeur de taxi providentiel – chacun s'adonne à ses petites manies et occupations. Larry se plonge dans ses livres, Leslie teste ses armes à feu, Margo soigne son acné et Mrs. Durrell cuisine. Gerry est laissé à lui-même. En compagnie de son chien, le voilà qui se met à explorer son nouvel univers. Il parcourt les collines, visite les vallées, explore les talus, les sources, les mares. Il ramène de ses longues promenades des insectes, une tortue donnée par un étrange vagabond ; tantôt il se fait offrir une collation chez un paysan, tantôt traîne sur le rivage pour observer les pêcheurs. le jeune garçon découvre un monde merveilleux, à la fois sauvage et habité, accueillant et replié sur ses mystères. Son intérêt pour l'entomologie en particulier, et pour les animaux en général, peut s'épanouir sans restriction, même si Larry décide au bout d'un certain temps qu'il faut songer à l'instruire. le précepteur, un jeune homme aussi fantasque que ses frères, ne peut intéresser l'enfant qu'en abordant toutes les disciplines par le biais de la zoologie.
Le recueil de souvenirs de l'auteur est une galerie de portraits de personnages tous plus pittoresques et excentriques les uns que les autres. Mais, il n'est pas simplement cela. Il y a beaucoup de fraîcheur et de poésie dans la manière dont Gerald Durrell nous restitue son enfance, nous fait découvrir son île enchanteresse. Il nous livre le regard d'un enfant libre d'aller et venir, de vagabonder, confiant envers les autochtones dont il apprend peu à peu la langue, et parfois surpris par les comportements de ses grands frères qui n'ont qu'une préoccupation épisodique du benjamin.
C'est aussi un témoignage du pragmatisme anglais. Des invités arrivent, on change de maison car on manque de place ; l'argent se fait rare, on déménage pour trouver un logement meilleur marché. On s'adapte en permanence, quitte à paraître inconséquents et frivoles. Une conduite presque inimaginable aujourd'hui dans notre univers hyper-sécurisé !
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