Capitale du Nord, tome 1 : Citadins de demain

Après la fin de capital du sud, dur dur de se motiver à lire celui-ci tant j'avais envie d'avoir la suite. Eh bien rebelotte ! La frustration est à nouveau présente après cette très bonne lecture, revenir à Nox ne va pas être simple. Pourtant j'adore ce parallèle entre les deux trilogies !

J'ai beaucoup accroché avec ce premier tome de Capitale du Nord axé sur des questions plus politique encore que son homologue du sud. L'histoire est très bien construite, c'est intelligent et donne à réfléchir sur notre monde tout en offrant une très belle intrigue.

Un univers définitivement captivant !

Gemima, capitale du sud est poète, joyeuse, bordélique. Les traditions sont néanmoins de plus en plus oubliées à part dans les contes pour enfants et les chants.
Dehaven, capitale du nord, se rêve scientifique, cartésienne, logique, et surtout ordonnée. Son futur se rêve par son éducation.

Un héros dans chacune des cités avec des obligations n'empechant pas une vie sociale bien remplie, même si Nox est plus solitaire qu'Amalia. Voilà, je débute à peine que je fais des parallèles entre les deux livres. Les deux cités jusque là calmes et bien organisées voient arriver une révolte extérieure. Les deux ont une ville fantôme parallèle, que Nox peut visiter mais très vite sous peine de chaispasquoi mais sans doute'un truc qui pue, qu'Amalia et ses compagnons peuvent contempler à loisir indirectement à l'aide d'instruments.

Comme avec Capitale du Sud, le récit prend son temps à se mettre en place pour mon plus grand plaisir, ayant l'esprit dissipé. J'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans ce roman. Je crois que c'est dû au temps, le passé simple utilisé jusque dans les dialogues, on n'a plus l'habitude de le voir utilisé comme de rien... mais au final ça rajoute je trouve à l'atmosphère du livre et de fait, cela n'a rien d'embêtant car entre les deux histoires qui se lisent en parallèle pour l'instant celle de Claire Duvivier a ma préférence. L'héroïne même si à la merci des convenances, me semble beaucoup plus libre de ses faits et réflexions que Nox au Sud. Elle semble moins subir ce qu'il lui arrive, et est peut-être pour commencer cette série, un personnage plus original que le personnage-marionnette-malgré-lui qu'on rencontre dans de nombreux romans. J'ai préféré l'intrigue peut être parce qu'elle ouvre plus vite et plus profondément de nombreuses perspectives déjà entrevues dans le sang de la cité. Et parce qu'elle semble plus réelle, par exemple certains événements qui rappellent ce qu'il se passe en ce moment en Nouvelle-Calédonie.
J'ai beaucoup aimé les liens pour l'instant tenus entre les deux bouquins. Je regrette juste de devoir remettre ma lecture de la suite, n'ayant emprunté que ces deux premiers opus, et comme c'est une mini épopée en terme de temps pour rejoindre la bibliothèque où je les ai emprunté, je ne sais pas quand je lirai la suite. Je regrette aussi de ne pas en avoir entendu parler avant. Je me dis juste que, n'aimant pas du tout les couvertures, il est très possible que je les ai vus aux imaginales l'année de leur prix pour passer joyeusement mon chemin (je suis très sensible aux couvertures dans mes choix de bouquins). C'est d'autant plus frustrant que l'une comme l'autre des capitales semblent au point du récit où tout peut s'accélérer, les univers respectifs étant tout introduits, j'étais chaud patate piur m'enfiler le monde à la suite.
Mais bon Rome ne s'est pas construite en un jour ni les romans écrits en trois. A suivre donc !

Ce livre de fantasy francophone est une très belle découverte. Tout d'abord c'est très bien écrit, on se projette très bien dans cette ville similaire au Amsterdam historique.
J'ai aimé les réflexions sur l'éducation (avec notamment une éducation plus humaniste des personnages principaux, en décalage avec leurs pairs).
L'imaginaire se fait un peu attendre mais il parsème l'histoire sans en être le coeur pour l'instant, je suis très curieuse de voir le tournant qu'il va prendre dans le tome 2.
Je suis toujours très intriguée par l'idée de concevoir un monde de fantasy à quatre mains et ensuite d'écrire chacun sa trilogie. J'ai bien l'intention de continuer cette saga et de la compléter avec la Capitale du Sud.

[Avis lecture] Cycle de la tour de garde, Capitale du Nord tome 1 : citadins de demain. Par Claire Duvivier.


Il aura fallut plus de 2 ans pour que mes pas reprennent le chemin de la tour de garde. Non pas que je n'ai pas aimé le premier tome du cycle (Capitale du Sud Tome 1: le sang de la cité), bien au contraire! J'avais été très agréablement surprise ❤ C'est simplement que j'ai préféré attendre que l'ensemble des tomes soient sortis pour me replonger dedans.


Ce deuxième tome du cycle, et premier de la trilogie Capitale du Nord, m'a bien plu, mais sans doute moins que Capitale du Sud. Je pense que c'est simplement dû à l'inspiration de la ville qui est basée sur l'Amsterdam du Siècle d'or, ce qui me parle moins que la renaissance italienne de son pendant du Sud. Cette ambiance plus nordique et froide est amplifiée par la particularité de ces habitants issus de la noblesse qui élèvent leurs enfants dans le pragmatisme le plus absolu, ayant chassé tout contes ou légendes de leurs existences. Mais le contraste avec la Capitale du Sud est, du coup, absolument réussi et on prend plaisir à découvrir une toute autre ambiance. Les personnages sont attachants et la lecture fut plaisante malgré un début plutôt lent et un rythme assez irrégulier, à l'instar de son homologue du Sang de la cité.
On perçoit petit à petit la fantasy dans le récit et j'ai aimé retrouver ici aussi le thème de la folie, faisant écho à ma lecture du tome 1 du cycle. C'est donc avec beaucoup d'intérêt que je me suis jeter sur le tome 3 du cycle (capitale du sud tome 2, car il vaut mieux les lire dans l'ordre de parution) pour garder mes souvenirs les plus frais possibles et si j'y arrive, terminer les tomes suivants dans la foulée.

Le mystère s'épaissit sur la fin, et nous laisse haletant, ayant désespérément envie d'en savoir plus !

Ce Cycle est une belle réussite de fantasy francophone ❤

Après Capitale du Sud, voici Capitale du Nord. Une ville portuaire dominée par des castes où le commerce et l'argent sont rois. Trois jeunes gens, du surnaturel, une guerre qui se profile, tout est réuni pour que cela fonctionne.
Les deux cités sont les deux faces d'une même pièce, opposées et jumelles. de même pour les deux livres: deux auteurs et des styles fort différents, l'un vif et poétique, l'autre plus lent et distant, mais complémentaires.

Un style hors du commun, des personnages atypiques, un univers à couper le souffle. le début est un peu long à se mettre en place du fait de la richesse de l'univers et des éléments à découvrir mais ces éléments nous tiennent en haleine tout le long. La fin est des plus inattendues je n'ai rien vu venir c'était troublant. Un premier tome qui augure une suite encore plus intéressante !!

A Dehaven, les conflits marchands ont la part belle, et les guerres intestines entre familles mènent la danse.
On retrouve un joyeux trio gagnant dont l'héroïne principale a un sacré caractère. J'ai adoré retrouver le fantastique, qui est très vite amené et prend de plus en plus d'importance dans le récit. Il a direct un côté oppressant et dangereux.

On a vraiment envie de découvrir les secrets cachés de la cité.
Quelle force obscure est en train de tisser sa toile, se jouant des humains ?
Un excellent début de trilogie!

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Après avoir découvert le premier volet de Capitale du Sud, il me tardait de débuter Capitale du Nord. Et qu'est-ce que j'ai bien fait !

Certes, j'avais adoré le Sang de la cité, mais Citadins de demain fut encore plus époustouflant. Un coup de coeur qui s'explique par les subtilités cachées dans la personnalité de l'héroïne et par l'ambiance un tantinet plus sombre, plus oppressante de Dehaven (la magie n'y est d'ailleurs pas étrangère...). Et, prise dans les rebondissements, je n'ai pas anticipé la fin qui m'a littéralement scotchée !

En bref, une réussite à tous points de vue que je conseille aux amateurs de fantasy adulte, mais facile d'accès.
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Côté nord.

Amalia van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven. Elle et deux autres enfants suivent une instruction rationnelle sans mention de contes et légendes. Mais un rite ancien pourrait faire resurgir la magie à Dehaven.

Cette fois-ci l'action se déroule à Dehaven au nord. Elle est inspirée de Bruges. Celle-ci est plus "raisonnée" que Gemina. Tout est cadré, droit. L'ambiance est plus calme, voire froide. Ce sont les intérêts politiques et économiques qui prédominent ici.

J'ai eu plus de mal à m'attacher à Amalia. Son éducation rationnelle la rend froide et elle semble ne pas ressentir d'émotions. Par moment elle m'a donné l'impression d'avoir un complexe de supériorité. J'ai trouvé son compagnon d'études Yonas bien plus sympathique.

Plusieurs personnages voyagent entre Dehaven et Gemina. Ainsi certains personnages apparus dans le premier tome apparaissent ou sont mentionnés. Il en va de même pour les événements qui se déroulent en parallèle à Gemina.

Bref, je suis impatiente de voir comment les événements des deux cités vont faire avancer l'histoire.

Une éducation pour vivre une cité

J'ai continué sur ma lancée en m'attaquant à la capitale du Nord après deux épisodes dans le sud. J'avais peur qu'il y ait un ordre de lecture. Pour l'instant, ça ne semble pas être le cas. Même univers, différentes problématiques. On a quelques réminiscences du sud, du ping pong de références mais surtout des questionnements communs bien qu'abordés sous des angles différents. C'est là que je suis à nouveau sous le charme de la subtilité dans la cohérence. Ces livres savent suscités la curiosité, se jouer un peu du lecteur, l'amener par la main simplement tout en étant diablement efficace. Petite triche pour celui-là un cliffhanger qui m'aurait obligé à enchainer avec le deuxième si je l'avais eu sous la main.

Avec cette ouverture de la deuxième trilogie, on s'attache à d'autres personnages d'autres thématiques. L'éducation est au coeur de la compréhension de cette nouvelle ville. On doit également se familiariser avec l'organisation sociale qui lui est propre. le trio de protagonistes est bien complémentaire. Amalia est très drôle dans sa façon de voir et comprendre le monde : elle n'hésite pas à souligner quand elle ne voit pas venir une situation qu'elle aurait dû mieux appréhender. Son éducation qui semble la laisser libre d'explorer sa curiosité et donc d'être plus ouverte sur le monde se révèle parfois excluante et pleine d'angles morts, intentionnellement entretenus ?

Après trois livres, j'aime bien voir les auteurs comme des spécialistes de l'urbanisme dans toutes ses acceptations sociologiques, géographiques, économiques… L'approche me semble très construite sur tous ces concepts de recherches appliqués à cet univers fantastique. Elle soulève des questions à la fois intemporelles et très actuelles. L'univers en gagne en crédibilité et en immersion, on se projette, on comprend les dilemmes même si cette ville n'est pas la notre. Cet ordre sociétal nous est inconnu et beaucoup d'entre nous on perdu leur compréhension de la magie 😊 Mais, il a un echo qui rappelle beaucoup de nos villes à travers le temps.