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sur 206 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'adore Bob Dylan, bon nombre de ses chansons continuent à me scotcher comme la première fois que je les ai écoutées, je trouve que c'est une personnalité fascinante,j'ai le plus grand respect pour l'indépendance d'esprit dont il semble avoir fait preuve à l'époque où, déifié alors que sa vie s'ouvrait à peine, il a tourné le dos aux méga concerts, au succès mondial,( mais aussi à la drogue pour tenir le coup il faut voir sa maigreur et sa nervosité au cours du fameux tour européen, au cours duquel un spectateur anglais l'a traité de Judas), à la mort certaine qui l'a d'ailleurs frôlé,quitté les feux de la scène pour épouser une fille de l'ombre,et vivre avec elle à la campagne près de Woodstock et lui faire une demi douzaine d'enfants en essayant vainement de se débarrasser des dizaines d'intrus qui allaient jusqu'à grimper sur la toiture de sa maison…Pas toujours pour lui demander des autographes, mais plutôt des comptes sur sa "désertion"
Comme on le prenait pour une figure christique, en bonne logique il a été crucifié. Comment comprendre qu'il refuse une telle consécration? Lâcheur, va.
Etranges les photos de cette époque où il vécut quasiment reclus en père de famille, ce n'est plus le même homme, on ne retrouve pas non plus un peu de l'adolescent joufflu débarqué à New York sous la barbiche de patriarche yiddish coiffé d'un chapeau melon ou faisant de la balançoire avec deux ou trois de ses mioches.
A côté de lui, une femme magnifique, au port de reine, au regard lointain et au sourire de Joconde…
Puis la renaissance où on ne le reconnaît pas plus, les cheveux plus courts, la barbe plus longue, c'est Zelig, cet homme là, on ne sait jamais quelle forme il va prendre.
Des dizaines de disques et de CD plus tard, on le retrouve à la radio, et puis sur les routes encore et toujours, avec maintenant une drôle de voix grave d'ancien trachéotomisé. Les musiciens ont l'âge de ses petits enfants, ils nous font un récital de toute la musique américaine depuis 60 ans, et de temps en temps on aperçoit sa silhouette près d'un clavier, c'est celui qui a le plus grand chapeau, en général. On connait une quinzaine de chansons sur le set , mais on ne les reconnaît pas toutes. Et on voit des septuagénaires dans la salle…

Donc ce livre, ah oui. Je l'ai trouvé illisible, mais je l'ai lu de bout en bout. Je l'ai trouvé confus, fouillis, mais d'une richesse extraordinaire. Mais il ne m'a rien appris sur Dylan, bien qu'aucun fait, auciune anecdote ici contés ne me soit antérieurement connus.Cela ne concerne que lui, cela pourrait s'appeler petite histoire de ma grande histoire. Il se souvient du nom de tous les producteurs, ingénieurs du son, barmen, amis d'amis d'écrivains maudits, chanteurs dont l'Amérique ne se souvient plus, et il chronique, chronique, en effet. Avec une sorte de distanciation et en même temps beaucoup de présence, comme s'il parlait au micro dans une émission de nuit pour une radio de campus...
Sacré Zim, comme disent les chroniqueurs rock.
Ses chansons sont un mystère, cet homme est un mystère, ce livre est un mystère: il est écrit comme Dylan parle, mais j'ai toujours aimé entendre sa voix, il est incompréhensible comme beaucoup de ses textes, mais j'ai ses oeuvres complètes quelque part. Allez comprendre. Je l'aime, c'est tout.
Et je lirai le volume deux.
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Je connais peu l'oeuvre de Bob Dylan et on peut dire que seules quelques-unes de ses musiques me restent en tête. Qu'importe, je me suis plongé dans ses Chroniques par curiosité, suite à son Prix Nobel de Littérature - et j'en ressors déçu.

Les quelques cent premières pages m'ont charmées : c'est le New York d'autrefois, des clubs de jazz souterrains, des plaques d'égouts qui fument et des taxis qui errent sans but... C'est la description de cet univers effervescent qui fait la beauté de ces premières pages, ses rencontres avec les musiciens légendaires, qui ont fait de Bob Dylan l'icône de l'Amérique.

Et puis je me suis lassé... Car Chroniques, ce n'est pas les mémoires de Bob Dylan, mais bien des chroniques de sa vie : plates et autocentrées sur lui et la musique. Les pages se suivent et se ressemblent, entre les invocations de bluesman et de jazzman célèbres.

Quelques faits, pourtant intéressants, sont abordés de manière anecdotiques : ce sont ses règlements de compte avec les journalistes, sa popularité, son père... Je n'ai pas la prétention de donner conseil à Bob Dylan, mais j'aurais aimé qu'il rentre plus dans ces sujets - une sorte d'introspection, voir son âme.

J'ai été enthousiaste à l'idée d'en connaître plus sur cette légende américaine ; mais finalement l'auteur est comme le musicien : consensuel.
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Livre bizarre. Il est écrit un peu comme si on avait transcrit des enregistrements audio sans réécriture.
Il est grosso modo divisé en quatre parties : la première raconte ses tribulations dans New York au début de sa carrière. Pour un lecteur français, beaucoup de noms (personnes et lieux) sont inconnus. La seconde partie se situe 10 ans plus tard (environ). Il est célèbre et raconte avec ironie la difficulté de l'être. La troisième partie détaille comment il a réalisé un album. le choix d'un agent, le travail sur les morceaux, les hésitations et enfin la sortie du CD qui n'aura qu'un succès mitigé. La quatrième partie est un retour en arrière. Ses premiers pas à Minneapolis puis son départ pour New York (avec un certain recouvrement avec la première partie).
Intéressant (sans plus) et pas très confortable à lire.
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Bob Dylan, surprenant prix Nobel de littérature 2016, : « pour avoir créé, dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine, de nouveaux modes d'expression poétique » a écrit ce livre "Chroniques" en 2005.

Ce livre est en quelque sorte une autobiographie musicale et porte bien son titre. Bob Dylan ne commence pas par son enfance, mais directement par son arrivée à New-York et ses débuts dans la sphère musicale.

J'ai arrêté ce livre à la moitié car je l'ai trouvé très ennuyeux, avec beaucoup de détails, beaucoup de noms de musiciens de l'époque, ou de producteurs, tous inconnus de moi, à part Hank Williams qui est mentionné.

La seule partie un peu intéressante, un peu personnelle que j'ai lue est celle où il raconte le harcèlement dont il a souffert comme soi-disant "prophète" de sa génération, alors qu'il souhaitait simplement vivre sa vie de famille. Les gens venaient jusqu'à marcher sur le toit de sa maison ! Il a essayé plusieurs fois de déménager mais en vain, le harcèlement reprenait, ses fans (on est à l'époque des protestations contre la guerre du Vietnam), le voyaient comme le chef de leur protestation et il ne savait plus comment faire pour se débarrasser de ce "titre" qu'il n'avait jamais revendiqué.

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