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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais beaucoup aimé Les carnets de Douglas, le premier roman de Christine Eddie. C'est donc avec appréhension que j'ai ouvert Parapluies, son deuxième roman. En effet, s'il n'était pas aussi bon que le premier?

Il n'a pas fallu plus de cinq pages pour me convaincre que j'avais affaire à un aussi bon roman que Les carnets de Douglas, sinon meilleur, les personnages étant dès le départ plus étoffés tout en conservant leur côté mystérieux, le contexte volontairement moins confus, même si dans un cas comme dans l'autre Christine Eddie va d'un tableau à l'autre avec une certaine poésie dans l'exploitation des différents sujets abordés. Car il n'est pas ici question uniquement d'amour, mais bien d'amours, de celles qui vous animent, de celles qui vous détruisent, de celles qui s'annoncent dès le départ vouées à l'échec ou irréalisables, de celles qui bouleversent toutes vos idées préconçues.

Il suffit qu'un jour un homme parte aux petites heures du jour et ne revienne pas en laissant tout derrière lui. Même la petite culotte d'une autre sous le lit. Et plus rien n'est pareil. Ni la vie qu'on a vécue jusqu'ici. Ni les liens qu'il a créés. Ni les silences ou les zones d'ombre. Ni la vie d'une petite Somalienne qu'on a montrée à la télé.

Et parce que la vie est faite de hasards, de ces instants dont on dit qu'ils devaient arriver, la vie de Béatrice ne sera plus la même, désormais liée au destin de sa belle-mère et à celui de d'autres femmes mises sur sa route pour qu'elle cesse de s'acharner sur ses propres échecs tandis que la pluie qui tombe pendant des jours et des jours va, elle, anéantir des vies et un paysage, et unir des vies qui ne se seraient peut-être jamais croisées.

Une autre réussite pour Christine Eddie que ces Parapluies.
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N°898– Avril 2015

PARAPLUIESChristine Eddie - Éditions Héloïse d'Ormesson.

Matteo, le compagnon de Béatrice est parti en pleine nuit sans la moindre explication, du coup, cette jeune québécoise de 40 ans se retrouve en charge de sa « belle-mère » Francesca, qui ne parle qu'italien et se branche en permanence sur la télévision et plus particulièrement sur « télé-achats ». Et en plus, il s'est mis à pleuvoir ! La pauvre Béatrice n'a pour se consoler qu'un travail de correctrice dans une société qui édite des catalogues et la recherche méthodique de son éventuelle remplaçante et ce d'autant qu'elle a trouvé sous le lit conjugal un indice sous la forme d'une petite culotte qui en lui appartient pas . Pour corser le tout, Francesca fait une chute et doit aller à l'hôpital.

Au début cela m'a paru être une banale histoire d'adultère d'autant que Béatrice entreprend de trouver l'intruse parmi, pourquoi pas, les étudiantes dont Matteo à la charge à l'université. C'est pourtant le prétexte à une histoire où l'imagination de Béatrice le dispute à sa sensibilité et ce d'autant plus que le hasard des rencontres va venir compliquer un peu les choses. Des gens qui ne se parlaient pas ou qui ne se connaissaient pas vont se croiser et des amitiés vont naître, des liens vont se tisser puisque, finalement leurs vies se révéleront complémentaires. Chacun vient avec son vécu, ses espoirs, ses rêves parfois trop grands, sa tendresse, ses illusions, ses cicatrices et sa solitude au point qu'on oublie presque complètement ce Matteo absent dont l'ombre plane pourtant sur tout le roman. Cela donne une ambiance particulière, pas vraiment dérangeante et même plutôt favorable à quelque chose de nouveau et d'assez inattendu.
Cela donne lieu à des portraits de femmes attachants, émouvants même et l'humour avec lequel le texte est écrit masque un peu son côté dramatique.

Le roman est bien écrit, agréable à lire et le style alerte m'a bien plu. J'avoue que je ne connaissais pas cette auteur québécoise que je retrouverai volontiers dans un prochain roman.

©Hervé GAUTIER – Avril 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Matteo est parti une nuit sans ne rien dire à Béatrice sa compagne. Et depuis il pleut. Depuis trente-quatre jours précisément en ce mois de juillet. Elle attend, s'occupe tant bien que mal de sa belle-mère Francesca une inconditionnelle du télé-achat qui ne parle qu'italien.Quand Béatrice trouve un sous-vêtement qui ne lui appartient pas, elle s'imagine que Matteo la trompe avec son assistante . Dans le même temps, Béatrice ne peut se défaire d'une image qui l'a marquée : celle d'une fillette en Somalie.

Quatre femmes sont au centre de ce livre, quatre femmes en lien avec Matteo. Outre Béatrice et sa belle-mère, il y a Daphné timide et mal dans sa peau passionnée de littérature russe, Catherine qui élève seule sa fille Thalie âgée de dix ans. On découvre l'histoire de chacune et le poids des blessures passées ou présentes. Les chemins de ces femmes vont bien plus que se croiser suite à l'hospitalisation de Francesca. le nom de Matteo ne sera pas prononcé entre elles car c'est sous l'entraide et l'amitié que les relations vont se tisser.

Un roman aux teintes mélancoliques mais drôle et qui touche en plein coeur ! Et ce sont autant de phrases qui font mouche, d'émotions sans guimauve que nous raconte Christine Eddie. Une lecture qui fait beaucoup de bien donc pourquoi s'en priver ?
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Petit roman agréable à lire qui traite d'un sujet peu joyeux : la disparition soudaine de Mattéo et la réaction de sa compagne Béatrice. Béatrice ne connait pas les raisons du départ de son bien aimé et, de ce fait, elle ne cessera de se poser des questions : est-ce que Daphné, l'étudiante dont Mattéo était l'enseignant, n'aurait-elle pas une liaison avec lui ? Béatrice se rattache au souvenir de Aisha, jeune somalienne à la une des infos télévisées. Elle aide Francesca, la mère de Mattéo maintenant très âgée. Par l'intermédiaire de Francesca, Béatrice va rencontrer Thalie, une jeune fille de presque dix ans qui croit dur comme fer que Barrack Obama est son père. S'ajoute à ce petit groupe Catherine, la mère de Thalie qui a bien connue Mattéo...

Autant de parapluies pour Béatrice.

Car dans ce roman la pluie tombe toujours sur la ville. A chacune des pages. Elle semble accompagner la tristesse de Béatrice jusqu'aux dernières pages où le déluge s'abat sur la ville.

En conclusion : roman au style agréable mélangeant tragique et humour.

Lien : http://vepug.blogspot.fr/201..
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Parapluies, c'est l'histoire d'une femme abandonnée, Béatrice, sonnée sous le choc, son humeur va d'ailleurs s'accorder à la pluie qui ne cesse de tomber sur la ville et qui fait gonfler le fleuve (c'est peut-être Québec, mais à part quelques expressions typiques comme « écouter la télévision », il n'y a pas d'indication précise sur les lieux – mais ce n'est pas important). Une femme qui va enfin sortir d'elle-même, parce que ses parents d'abord puis son compagnon, Matteo, ont toujours constitué tout son univers. Elle « s'accroche » d'abord à Aïsha, une jeune Somalienne dont le visage lapidé a fait la une des journaux télévisés, en se disant que son sort est bien plus enviable que celui de cette jeune fille, ensuite elle s'occupe malgré elle de sa belle-mère, abandonnée elle aussi par son fils, avant qu'une Aïsha en chair et en os et une petite culotte rose (elle aussi abandonnée…) ne fassent irruption dans sa vie.

On comprend très vite que tous ces personnages (pas seulement celles que je viens de citer), dont Christine Eddie dévoile petit à petit l'histoire sous différents modes de narration, vont se rencontrer un jour, et dans quelles circonstances ! Une rencontre inter-générationnelle, pétillante, pleine de résilience mais aussi de quiproquos, et… mouillée. On s'attache à Béatrice, à l'humour d'auto-dérision dont l'a dotée son auteure, à Thalie, à Daphnée et à Francesca aussi, même si ce n'était pas vraiment gagné au départ. On sourit, on pouffe de rire, car l'humour et le regard de tendresse semblent vraiment une marque de fabrique de Christine Eddie.

Difficile pour moi d'en dire plus, sans en révéler trop sur l'histoire et les liens entre toutes ces femmes (sans oublier Matteo, on aurait tort de le vouer aux gémonies) et toutes les surprises que l'auteure nous réserve. Il y a aussi dans ce roman l'amour des livres et des auteurs, avec une petite touche de Marina Tsvetaieva et de Boris Pasternak… (je dis ça, je ne dis rien…), des petites flèches pleines d'esprit et des moments de complicité infiniment touchants. Bref, lisez-le !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Christine Eddie, qui a quelque chose de délicat & de soigneusement circonscrit, des mots soupesés longuement, qui sont exactement là où ils devraient être. Sans flaflas & sans excès de sentiment, elle raconte une histoire où tout commence mal & où tout ne finit pas bien. Ou des histoires, plutôt qu'une seule : celles d'une poignée de femmes dont les vies se croisent par accident, par chance, avec tout ce qu'il y a de plus naturel & de plus extraordinaire, comme la plupart des choses qui nous arrivent.

Un roman souvent doux mais tout de même percé de grandes douleurs quotidiennes -- la solitude comme de la ouate dans les oreilles, la recherche de choses qui n'arrivent pas, le corps qui trahit, le coeur qui explose. Un endroit chaud qui réconforte autant qu'il le peut, juste assez & juste assez peu pour qu'on continue à y réfléchir une fois le livre terminé.
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Un homme, Mattéo, disparait et c'est la vie de 4 femmes qui est bouleversée.

A tour de rôle, elle vont prendre la parole, raconter leur vie et leur rencontre avec Mattéo et chacune va faire face à cette nouvelle absence inexpliquée.

L'auteur tricote doucement une toile où chacune à un rôle à jouer et où les destins vont finir par se croiser.

Mon avis :
Un très chouette roman de femmes qui se lit avec délice, le sourire aux lèvres au début et la larme à l'oeil à la fin.

Ce personnage de Mattéo est très intrigant et, à travers chaque femme, c'est une nouvelle facette de lui qui apparait, tout comme elles ont fini par avoir une vraie tendresse pour Mattéo.

Une histoire douce/amère qui laisse la parole à des femmes d'horizons différents mais qui dégagent toutes une grande force derrière un envahissant manque de confiance.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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le lendemain de ses 40 ans bien arrosés, Béatrice dégrise rapidement : Matteo, son compagnon, a disparu. Elle découvre une petite culotte en dentelle taille XS sous le lit et le soupçonne d'avoir filé avec sa dernière assistante en date, Daphnée Sanschagrin.

Sa belle-mère Francesca vit mal le départ impromptu de ce fils unique et bien aimé, et au rez-de-chaussée, regarde les émissions de télé achat en refusant de communiquer autrement qu'en italien.

Quelques rues plus loin, dans les tours HLM de la ville, Catherine élève seule sa fille Thalie, une gamine pleine d'entrain et de questions, qui s'imagine que Barack Obama est son père.

Ces cinq femmes (filles) de générations différentes, toutes liées à leur façon à Matteo, vont voir leurs destins s'entrechoquer et finalement s'unir dans un moment d'entraide et de partage.

En voilà un roman doux et réconfortant ! Sans mièvrerie aucune, Christine Eddie nous livre 200 pages de tendresse, avec une petite musique bien à elle, mélancolique et drôle à la fois.

J'ai aimé la finesse des personnages, le regard un peu décalé sur le monde et le style drôle et précis.

On a envie de s'abriter un peu plus longtemps sous ces parapluies...

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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