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Critique de Biancabiblio


1661, Françoise de Sévigné a 14 ans et passe la moitié de son temps dans le château familial breton, Les Rochers, et l'autre moitié dans l'hôtel particulier du Marais à Paris.

Elle est la fille de la marquise De Sévigné et la petite cousine de Bussy-Rabutin, l'auteur de L'histoire amoureuse des Gaules, présentement exilé en province sur ordre du cardinal de Mazarin.

Françoise, contrairement aux autres jeunes filles de la noblesse, est élevée par sa mère qui se charge non seulement de son éducation mais qui lui fait également la classe.

La marquise insiste beaucoup sur la lecture et l'écriture en l'entraînant à réaliser une correspondance fictive mais elle la prépare aussi à entrer dans le monde car elle arrive à un âge où il faut qu'elle fasse sa présentation à la cour.

Mais ne la jugeant pas encore prête, elle préfère pour sa première sortie, le salon de son amie Madame de la Fayette mais Françoise, trop naïve, va enchaîner les maladresses et la marquise en est mortifiée…

J'avais beaucoup aimé 14-14 et Adèle et les noces de la reine Margot, les précédents opus de Silène Edgar, des romans à la fois historiques et fantastiques, là j'avoue que le charme a moins opéré avec Les lettres volées, un titre purement historique.

C'est pourtant un récit historique de bonne facture qui permettra aux jeunes lecteurs de se familiariser avec le siècle de Louis XIV, la marquise De Sévigné et Fouquet que l'on vivre ici ces dernières heures de gloire et de toute-puissance avant sa chute.

Françoise de Sévigné est une jeune fille intelligente et attachante que l'on a plaisir à voir évoluer et à faire son entrée dans la cour des grands d'autant que Silène Edgar l'entoure de la marquise bien évidemment mais aussi de Madame de Lafayette, de Bussy-Rabutin, de Jean de la Fontaine, de Mademoiselle de Scudéry… et que l'on assiste même à des joutes verbales dans le salon de l'auteure de la princesse de Clèves, ce qui m'a rappelé le roman de Béatrice Nicodème, Eh bien dansez maintenant !, que je trouve mieux écrit et plus passionnant à lire.

Pour autant, Silène Edgar connaît cette période littéraire sur le bout des doigts : notre héroïne lit la littérature précieuse et notamment L'Astrée d'Honoré d'Urfé, roman fleuve de plus de 10 000 pages, best-seller de l'époque, où chaque lettré(e) se devait de connaître les amours des bergers Astrée et Céladon et j'ai eu plaisir à retrouver toutes les références littéraires qui parsèment le récit !

L'auteure nous donne à lire ici l'éducation donnée à une jeune fille de la noblesse et Silène Edgar entremêle son récit de lettres de la marquise De Sévigné, souvent légèrement modifiées pour coller à la trame du roman. le récit a aussi un versant sociologique intéressant où l'on nous montre bien le fossé entre les nobles et leurs « gens » et la différence d'éducation entre les maitres et les valets.

Il y a quelques petites incohérences pour moi avec des passages que je trouve un peu trop modernes notamment liés à l'hygiène, à la médecine qui ont deux siècles d'avance mais ce n'est pas vraiment cela qui m'a dérangé.

Non ce qui m'a le plus dérangé c'est l'histoire des lettres volées qui donne son titre au roman et qui arrive bien trop tard dans le roman et un récit un peu trop plat à mon goût !

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