Citations sur Angelfall, tome 3 : L'Ultime espoir (18)
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Nous pénétrons dans ma chambre. Persuadée que Raffe veut seulement s'assurer que je l'écoute, je grimpe aussitôt sur le lit et m'allonge de tout mon long sur les couvertures. Mais au lieu de partir, il rampe sur le matelas à côté de moi.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Il pose sa joue sur le coussin près du mien et ferme les yeux avec un soulagement évident.
- Un petit somme.
- Tu ne descends pas ?
- Non...
- Et le canapé-lit ?
- Trop inconfortable.
- Je croyais que tu avais dormi sur des rochers dans la neige ?
- C'est exact. C'est d'ailleurs pour ça que je me couche dans un vrai lit chaque fois que j'en ai l'occasion.
- Tu es quelqu'un de très spéciale, Penryn. Une fille incroyable. Je ne savais pas qu'il en existait des comme toi. Tu mérites de rencontrer quelqu'un qui te traite comme une reine. Comme la personne la plus importante au monde. Un humain qui labourera ses champs et qui élèvera des cochons pour toi.
- Quoi ? Tu me vois avec un éleveur porcin ?!
Il hausse les épaules.
- Ca ou autre chose, tant qu'il n'est pas militaire. Mais il devrait être capable de te protéger. C'est même impératif.
Là-dessus, il coupe un bout de sparadrap du dévidoir.
- Tu es sérieux ? Tu voudrais que j'épouse un éleveur porcin qui manierait sa pipe à cochons pour me protéger ? Vraiment ?
- Je dis juste que tu devrais choisir un homme qui aura conscience qu'il ne t'arrive pas à la cheville et qui dédiera sa vie à prendre soin de toi.
[...]
- Et assure-toi qu'il soit gentil et qu'il te traite avec respect, parce qu'il aura affaire à moi, autrement.
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- Juste une fois, articule-t-il presque pour lui même. Juste un instant.
A ces mots, il se penche vers moi et m'embrasse. Le genre de baiser dont je rêve depuis que je suis née. Ses lèvres sont souples, leur contact tendre. Raffe me caresse délicatement les cheveux. Puis il frôle ma langue avec la sienne. Une décharge électrique descend jusque dans mes orteils.
J'ai l'impression de me noyer en lui. Qui aurait cru que de telles émotions pouvaient exister ? J’entrouvre les lèvres et serre Raffe contre moi. Je dois me retenir de grimper dans ses bras.
Nous nous embrassons fougueusement pendant ce qui semble une éternité. Je halète comme si je n'arrivais plus à respirer. J'ai la sensation de fondre sur place, que de la lave incandescente m'emporte.
Mais Raffe s'écarte.
_ Tu veux que je te dose combien de Filles de l'Homme il a connues? Combien de cœurs Raphaël, le magnifique archange, a brisés?
_ Vous êtes en train de m'expliquer que Raffe est un briseur de cœurs?
_ Je t'explique qu'il n'a pas de cœur.
- Tu es en train de m'expliquer que j'aurais découvert un talent de ta lame chérie que même toi tu ne connaissais pas ?
Je tire le plus fort possible sur les barreaux de la cage.
- Et oui. Il semblerait que tu puisses révéler des dimensions insoupçonnées et de Peluche et de moi
- Nounours.
- si tu le dis...
[...]
- Allez, vas-y, lâche-toi..., assène Raffe.
Je le regarde avec un petit sourire.
- J'adore t'entendre dire Nounours ! Ça sonne tellement bien dans ta bouche.
- Cette épée te tuera sûrement dans ton sommeil un de ces jours pour se débarrasser de ce surnom, tu sais...
- Nous ne sommes plus aussi primitifs, tu sais.
Il hausse ses parfaits sourcils à mon intention. Son scepticisme est ostensible.
- Nous avons le Viagra, aujourd'hui.
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- Tu es quelqu'un de très spécial, Penryn. Une fille incroyable. Je ne savais pas qu'il en existait des comme toi. Tu mérites de rencontrer quelqu'un qui te traite comme une reine. Comme la personne la plus importante au monde.
_ Alors ça veut dire que je le suis? Ta "Fille de l'Homme"?
J'ai pratiquement l'impression d'entendre mon cœur. Qui bat encore plus fort que je comprends que Raffe doit lui aussi l'entendre, du coup. Il détourne le regard.
_ Certaines choses sont simplement impossibles.
[...] Si je ne te connaissais pas, je trouverais tous ces anges interchangeables.
_ Ça veut dire que je suis plus parfait qu'eux ?
_ Non. Je te différencie grâce à ta modestie.
_ L'humilité est une valeur surestimée.
_ L'autocritique aussi, apparemment.
_ Euh... Je rêve ou c'est le mec qui passe son temps torse nu qui le balance cette remarque ?
J'aime assez qu'il se promène avec ses tablettes de chocolat à l'air, ce que je me garde bien de lui dire, évidemment.
_ C'est un peu compliqué d'enfiler une chemise quand on a des ailes dans le dos. Et personne ne s'est plaint, il semble...
_ Personne ne t'a fait de compliments non plus.